Le cours du pétrole remonte, mais pour combien de temps ?

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Gare au coup de pompe. Sous l’ef­fet des plans de relance et de l’en­tente entre pays pro­duc­teurs, le prix du bar­il de pét­role retrou­ve son niveau d’a­vant la crise du Covid-19. 

Depuis une semaine, le prix du bar­il de Brent flirte avec les 70 dol­lars (59 euros). Un niveau qui n’avait plus été atteint depuis le début de l’an­née 2020, au cours de laque­lle le cours du pét­role s’est effon­dré.

Au début de la pandémie, Russie et Ara­bie saou­dite s’é­taient lancées dans une guerre des prix, qui avait con­tribué à ce que les cours chutent, à tel point que le bar­il s’est ven­du, un temps, à un prix négatif.

La remon­tée des cours s’est faite grâce à une entente entre les mem­bres de l’OPEP +, qui rassem­ble l’Or­gan­i­sa­tion des pays expor­ta­teurs de pét­role (OPEP) et la Russie. Tous se sont mis d’ac­cord pour réduire la pro­duc­tion de 10 mil­lions de bar­ils sur les 100 mil­lions qui sor­tent de terre chaque jour. 

En temps « nor­mal », quand le prix du bar­il aug­mente, les pétroliers se met­tent à pro­duire davan­tage, ce qui entraîne à son tour une baisse des prix. Mais la volatil­ité de ces derniers mois invite à la pru­dence. Les pro­duc­teurs améri­cains de l’abon­dant pét­role de schiste ne prévoient pas d’ap­puy­er à nou­veau sur l’ac­céléra­teur. Mal­gré la hausse des revenus, indique le New York Times, les patrons des com­pag­nies pétrolières ont récem­ment annon­cé qu’ils n’aug­menteraient pas sig­ni­fica­tive­ment la pro­duc­tion. 

A plus long terme, les nom­breuses incer­ti­tudes liées à la pandémie n’inci­tent pas à inve­stir pour dévelop­per de nou­veaux pro­jets. Ce qui pour­rait raré­fi­er le pét­role et par­ticiper à son renchérisse­ment.

Sub­siste un énorme point d’in­ter­ro­ga­tion : com­ment évoluera la demande mon­di­ale, sous l’ef­fet des plans de relance et des cam­pagnes de vac­ci­na­tion ?