Le conseil d’État prononce un non lieu climatique

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Juge est par­ti. Ven­dre­di 12 févri­er, le Con­seil d’État a débouté la ville de Grande-Syn­the (Nord), qui avait for­mulé un recours con­tre l’E­tat et son « ama­teurisme » dans l’adap­ta­tion au change­ment cli­ma­tique.

Alors dirigée par l’actuel eurodéputé écol­o­giste Damien Carême, la com­mune avait déposé, début 2019, un recours en excès de pou­voir qui visait le sec­ond Plan nation­al d’adap­ta­tion au change­ment cli­ma­tique du gou­verne­ment. Représen­tée par l’av­o­cate Corinne Lep­age, Grande-Syn­the esti­mait que le doc­u­ment, pub­lié avec près de trois ans de retard, ne repre­nait presque aucune des pré­con­i­sa­tions du rap­port com­mandé au Con­seil général de l’en­vi­ron­nement et du développe­ment durable (CGEDD) sur le sujet.

Dans son arrêt de ven­dre­di 12 févri­er, que l’AFP a pu con­sul­ter, le Con­seil d’État estime que ce plan n’est pas « entaché d’une erreur man­i­feste d’ap­pré­ci­a­tion ». La plus haute juri­dic­tion admin­is­tra­tive souligne en out­re que les pré­con­i­sa­tions du CGEDD ne sont pas con­traig­nantes et que leur non-respect est donc sans inci­dence sur la légal­ité du Plan nation­al d’adap­ta­tion au change­ment cli­ma­tique.

L’af­faire se pour­suit toute­fois sur le volet lié à la baisse des émis­sions de gaz à effet de serre. Le gou­verne­ment a d’ailleurs trans­mis au Con­seil d’É­tat son mémoire jus­ti­fi­ant que les mesures pris­es sont suff­isantes pour attein­dre les objec­tifs de 2030. La déci­sion de la plus haute juri­dic­tion admin­is­tra­tive est atten­due pour l’été.