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La Nouvelle-Zélande veut taxer les rots de ses vaches

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Un quo­ta de pets. Mar­di, la Nou­velle-Zélande a con­fir­mé son pro­jet de tax­er les émis­sions de gaz à effet de serre des ani­maux d’élevage. Son plan prévoit que les agriculteur·rices paient pour les émis­sions de leurs trou­peaux, dont le méthane relâché par les rots de vach­es et le pro­toxyde d’azote issu de l’urine du bétail.

Une propo­si­tion « prag­ma­tique », selon la pre­mière min­istre Jacin­da Ardern, qui estime que les exploitant·es pour­raient récupér­er leur argent en aug­men­tant les prix de leurs pro­duits « plus respectueux de l’environnement ». Dans ce pays qui compte dix mil­lions de bovins pour cinq mil­lions d’habitant·es, 50% des émis­sions de gaz à effet de serre sont pro­duites par l’a­gri­cul­ture et les trois quarts de ces gaz sont du méthane émis directe­ment par les ani­maux d’él­e­vage.

Réduire de 10% les émissions de méthane d’ici à 2030

Suiv­ant le plan présen­té par le gou­verne­ment, l’argent col­lec­té pour­rait être réin­vesti dans des inno­va­tions dans la fil­ière com­pat­i­bles avec une réduc­tion des émis­sions de gaz à effet de serre. La pre­mière min­istre estime que les fermier·ères pour­raient, à terme, béné­fici­er du fait d’être les pio­nniers sur une taxe de ce type dans le monde. Les prin­ci­paux lob­bys agri­coles sont vent debout con­tre le pro­jet.

Cette taxe s’in­scrit dans l’ob­jec­tif nation­al d’une baisse de 10% des émis­sions de méthane d’i­ci à 2030 par rap­port aux niveaux de 2017. Les écol­o­gistes dénon­cent cepen­dant une ten­ta­tive de green­wash­ing, au motif que les pre­mières esti­ma­tions de l’im­pact de la mesure délivrées fin 2021 prédi­s­aient une réduc­tion de moins d’1% de méthane et de pro­toxyde d’a­zote. Le gou­verne­ment néo-zélandais espère aboutir à une sig­na­ture de son pro­jet d’ici à l’année prochaine, dans l’e­spoir que la taxe entre en vigueur en 2025.