La hausse des températures risque d’atteindre +1,5°C d’ici 2025

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A pren­dre au pre­mier degré. Le seuil fatidique de +1,5 °C, inscrit dans l’Accord de Paris pour le cli­mat, a 40% de risques d’être dépassé au cours des cinq prochaines années, annonce l’ONU.

L’or­gan­i­sa­tion météorologique mon­di­ale (OMM), dépen­dante de l’ONU, a pub­lié jeu­di une mise à jour des prévi­sions annuelles à décen­nales du cli­mat mon­di­al (glob­al annu­al to decadal cli­mate update) dans laque­lle elle anticipe avec une pré­ci­sion qua­si clin­ique les chiffres du réchauf­fe­ment cli­ma­tique. Ain­si, la hausse générale des tem­péra­tures – cal­culée par rap­port aux moyennes con­statées en 1850–1900 – attein­dra « prob­a­ble­ment » au moins 1°C et sera « très prob­a­ble­ment » entre 0,9 et 1,8°C au cours des cinq prochaines années. D’autre part, la prob­a­bil­ité que le record absolu de chaleur con­staté en 2016 soit bat­tu est de 90%.

Si le seuil de 1,5°C a presque une chance sur deux (40%) d’être franchi au cours de l’une des cinq prochaines années, il y a en revanche 10% de chance seule­ment que cela soit le cas cinq années d’af­filée, pré­cise l’or­gan­i­sa­tion. Mais « ce sont plus que de sim­ples sta­tis­tiques », a pré­cisé le secré­taire général de l’OMM, Pet­teri Taalas, dans un com­mu­niqué. « La hausse des tem­péra­tures, c’est plus de fonte des glaces, une plus grande élé­va­tion du niveau des mers, plus de vagues de chaleur et d’événements cli­ma­tiques extrêmes, plus d’im­pacts sur la sécu­rité ali­men­taire, la san­té et l’en­vi­ron­nement ».

Même une hausse min­ime des tem­péra­tures a des con­séquences impor­tantes pour l’écosystème mon­di­al. © AFP

En décem­bre 2015, l’ensem­ble des pays du globe se sont enten­dus pour « con­tenir l’élé­va­tion de la tem­péra­ture moyenne de la planète net­te­ment en dessous de 2°C par rap­port aux niveaux préin­dus­triels, en pour­suiv­ant l’ac­tion menée pour lim­iter l’élé­va­tion de la tem­péra­ture à 1,5°C ». A l’époque le seuil de 1,5°C avait été recon­nu comme une néces­sité pour la survie des États insu­laires déjà très exposés aux sub­mer­sions marines (Noveth­ic).