Show Musk go on. Le siège français de Tesla, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a été ciblé par des militant·es d’Action justice climat (ex-Alternatiba Paris) lors d’une action éclair ce mardi matin.
Une dizaine d’activistes a mené, en un temps record, une action au milieu des passant·es. Au programme : une grande banderole «Le fascisme passe la seconde», de la peinture marron (couleur «brun nazi», d’après les activistes) barbouillée sur la vitrine et un collage qui affirme «On n’invite pas les fascistes, on les combat».
À l’origine de cette mobilisation, l’invitation d’Elon Musk, propriétaire du constructeur automobile Tesla, au Sommet mondial de l’intelligence artificielle (IA) qui se tient depuis lundi et jusqu’à ce mardi à Paris. «Tesla est la première source de fortune d’Elon Musk et l’entreprise qui lui a permis de racheter Twitter et d’investir dans la campagne de Trump. C’est la pierre angulaire d’un empire qui finance la haine», affirme Léa Zaïdat, porte-parole d’Action justice climat (AJC).
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«Elon Musk est le prototype parfait du milliardaire avec des idées fascistes. Ce qui nous inquiète, c’est qu’il a tous les moyens nécessaires pour réaliser son projet : le pouvoir économique, technologique, médiatique et maintenant politique», poursuit-elle.
«La France continue de le traiter comme un allié»
Les activistes sont «particulièrement choqués» que l’invitation d’Elon Musk au sommet mondial de l’IA n’ait pas été annulée après ses saluts nazis lors de l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier dernier. «On aurait pu imaginer que cela le rendrait persona non grata, mais la France continue de le traiter comme un allié», fustige la porte-parole d’AJC.
Alors que le doute planait sur sa venue depuis plusieurs jours, le milliardaire américain a finalement confirmé, via X, lundi, qu’il ne serait pas présent à Paris. Il affirme être pris par «un travail primordial» à Washington D.C. (États-Unis).
Action justice climat entend continuer à se mobiliser contre Elon Musk et ses idées d’extrême droite, et martèle qu’«il n’y a pas d’écologie sans lutte contre le fascisme».
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