Greenwashing : la promesse d’un Dakar “vert”

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Caiss­es, qu’on se marre ! Le patron de la célèbre course auto­mo­bile à tra­vers les cinq con­ti­nents promet un Dakar « vert » dans les années à venir. 

Plus fort que l’avion vert, la com­péti­tion auto­mo­bile verte ! C’est la promesse insen­sée faite au Parisien par David Cast­era, directeur de cette course qui émet quelque 40 000 tonnes de CO2, selon le cal­cul effec­tué par l’as­so­ci­a­tion Agir pour l’en­vi­ron­nement. 

« Cela se fera d’abord pro­gres­sive­ment, avec de l’hy­bride et de l’hy­drogène », indique David Cast­era, qui annonce qu’une caté­gorie spé­ci­fique « éner­gies alter­na­tives » devrait voir le jour dès la prochaine édi­tion. Objec­tif : « un plateau 100 % élec­trique pour les autos et camions en 2030 »

D’une part, il paraît dif­fi­cile de croire que les 3 000 per­son­nes qui par­ticipent à l’or­gan­i­sa­tion du Dakar seront achem­inées à tra­vers la planète en train. D’autre part, quand bien même toutes les voitures, motos et camions seraient élec­triques – ce qui paraît, pour l’heure, dif­fi­cile­ment con­cev­able, ce serait tou­jours un peu court pour en faire une course « verte ».

Un camion en com­péti­tion lors du Dakar 2009 © Clau­dio Cas­tro

Lors du dernier Dakar, qui s’est déroulé dans le désert saou­di­en, les pistes et les dunes étaient « jonchées d’ordures », le bord des autoroutes « con­stel­lé de bouteilles et de bidons en plas­tique, de pneus de camions, d’engins de chantiers ens­ablés à prox­im­ité des puits de pét­role »ont noté les jour­nal­istes de France info. Plus comique : à la can­tine, qui sert 80 000 repas au cours de l’épreuve, le tri sélec­tif a été aban­don­né en 2020 ! 

« Depuis tou­jours, le Dakar a cette image de pol­lueur… », déplore le jour­nal­iste du Parisien. « Comme toutes les cours­es mécaniques ! répond David Cast­era. Jusqu’à preuve du con­traire, notre ral­lye n’est pas plus pol­lu­ant qu’un Grand Prix de For­mule 1 et bien d’autres. Sou­vent, les gens par­lent sans con­naître. » La course de voiture éco­lo à tra­vers le désert, effec­tive­ment, on ne con­naît pas.