Caisses, qu’on se marre ! Le patron de la célèbre course automobile à travers les cinq continents promet un Dakar « vert » dans les années à venir.
Plus fort que l’avion vert, la compétition automobile verte ! C’est la promesse insensée faite au Parisien par David Castera, directeur de cette course qui émet quelque 40 000 tonnes de CO2, selon le calcul effectué par l’association Agir pour l’environnement.
« Cela se fera d’abord progressivement, avec de l’hybride et de l’hydrogène », indique David Castera, qui annonce qu’une catégorie spécifique « énergies alternatives » devrait voir le jour dès la prochaine édition. Objectif : « un plateau 100 % électrique pour les autos et camions en 2030 ».
D’une part, il paraît difficile de croire que les 3 000 personnes qui participent à l’organisation du Dakar seront acheminées à travers la planète en train. D’autre part, quand bien même toutes les voitures, motos et camions seraient électriques – ce qui paraît, pour l’heure, difficilement concevable, ce serait toujours un peu court pour en faire une course « verte ».

Lors du dernier Dakar, qui s’est déroulé dans le désert saoudien, les pistes et les dunes étaient « jonchées d’ordures », le bord des autoroutes « constellé de bouteilles et de bidons en plastique, de pneus de camions, d’engins de chantiers ensablés à proximité des puits de pétrole », ont noté les journalistes de France info. Plus comique : à la cantine, qui sert 80 000 repas au cours de l’épreuve, le tri sélectif a été abandonné en 2020 !
« Depuis toujours, le Dakar a cette image de pollueur… », déplore le journaliste du Parisien. « Comme toutes les courses mécaniques ! répond David Castera. Jusqu’à preuve du contraire, notre rallye n’est pas plus polluant qu’un Grand Prix de Formule 1 et bien d’autres. Souvent, les gens parlent sans connaître. » La course de voiture écolo à travers le désert, effectivement, on ne connaît pas.