La bonne idée

Et si vous calculiez votre «empreinte eau» pour connaître et réduire votre consommation ?

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Goutte idea ! À l’image des calculateurs d’empreinte carbone, la start up Hydros vient de dévoiler son nouvel outil qui permet à chacun·e d’estimer son impact sur la ressource hydrique et propose des mesures faciles pour réduire sa consommation.

À l’instar de l’empreinte carbone, l’«empreinte eau» mesure l’impact d’un individu sur la ressource hydrique à partir de l’ensemble de ses consommations. Elle permet d’évaluer quelles quantités nous utilisons au quotidien (pour faire la vaisselle, boire, se doucher) et celles que nous prélevons de manière indirecte par nos achats (alimentation, vêtements, matériels informatiques).

Pour mesurer cette consommation, Hydros s’est fondé sur la méthode du Water Footprint Network qui calcule les quantités moyennes d’eau utilisées à toutes les étapes de la vie d’un produit (matières premières, fabrication, lavage, utilisation). L’empreinte de chaque individu est donc estimée en fonction de sa consommation moyenne et de sa fréquence d’usages de certains produits (combien de nouveaux habits achetés par an, par exemple).

Extrait du simulateur. © Hydros

Pour les créateurs de «Mon empreinte eau», Valentin Odde et Matthieu Annequin, habitué·es à conseiller les entreprises sur la gestion de leur consommation d’eau, le but de ce nouvel outil est de permettre au grand public d’appréhender les ordres de grandeur. Une fois que vous aurez rempli un formulaire assez court, le site evaluera votre consommation moyenne d’eau directe (une douche, c’est 20 litres d’eau par minute) et indirecte (acheter un nouvel ordinateur revient à consommer 230 000 L).

Aussi, les actions les plus efficaces pour réduire notre empreinte eau ne sont pas forcément celles que l’on croit. Le passage d’un régime carné à une alimentation végétarienne par exemple, réduit la consommation d’eau de 900 L par jour. Favoriser la seconde main pour les achats numériques et textiles est également un levier efficace. On découvre aussi que l’empreinte directe (eau utilisée pour se désaltérer ou se laver) est infime en comparaison de celle, indirecte, liée à nos achats – l’alimentation en tête.

Le site permet de se comparer à la moyenne nationale (6 000 L par Français·e par jour) ainsi qu’à celles d’autres pays (3 000 L pour l’Inde et 7 800 L pour les États-Unis). Si vous utilisez environ 4 000 L d’eau par jour, cela revient à 34 piscines individuelles par an et 2 686 bouteilles au quotidien.

L’équipe d’Hydros. © Hydros

Comme le rappelle à Vert Valentin Odde «il est normal de consommer de l’eau, mais parfois, on en prélève dans des régions ou à des périodes où il y en a déjà peu ; on prive alors d’autres usagers et la biodiversité de cette ressource». C’est pour cela que l’outil précise, en fonction de nos réponses, les pays dans lesquels l’eau liée à nos consommations est captée, et le niveau de stress hydrique de ces territoires. Il détaille également les quantités prélevées en eau de pluie, de surface et en eau grise (celle utilisée pour diluer les polluants présents dans les eaux usées).


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