Dans l'actu

Engie renonce à un énorme contrat d’importation de gaz de schiste

  • Par

Ça fait pschit. Sous la pres­sion de l’É­tat français et des asso­ci­a­tions écol­o­gistes, Engie renonce à sign­er un énorme con­trat d’im­por­ta­tion de gaz naturel liqué­fié (GNL) avec le groupe améri­cain NextDecade.

Mar­di 3 novem­bre, l’én­ergéti­cien français (ex-GDF Suez) a con­fir­mé au Monde avoir arrêté les négo­ci­a­tions. Le con­trat prévoy­ait l’im­por­ta­tion de gaz pen­dant 20 ans, pour un mon­tant total de 6,9 mil­liards de dol­lars (5,9 mil­liards d’euros). 

Le gaz de schiste est obtenu par la frac­tura­tion hydraulique de roches, une pra­tique par­ti­c­ulière­ment dévas­ta­trice pour l’en­vi­ron­nement, inter­dite sur le sol français. Par ailleurs, de nom­breuses oblig­a­tions envi­ron­nemen­tales qui pesaient sur les com­pag­nies gaz­ières améri­caines, comme celle de détecter et de répar­er les fuites par­fois colos­sales de méthane — puis­sant gaz à effet de serre — ont été défaites par Don­ald Trump depuis qua­tre ans. De quoi gên­er aux entour­nures le gou­verne­ment français, qui tente de faire mon­tre de bonne volon­té sur les sujets écologiques. 

Par ailleurs, le gaz est une énergie fos­sile forte­ment émet­trice de CO2. La France s’est engagée a attein­dre la neu­tral­ité car­bone d’i­ci à 2050. Or, le con­trat aurait cou­ru jusqu’en 2045, minant les efforts entre­pris par ailleurs pour lim­iter l’emballement du cli­mat. 

Comme le racon­te encore le Monde, le groupe NextDecade comp­tait sur ce méga­con­trat pour financer en par­tie son futur ter­mi­nal tex­an Rio Grande LNG, d’où seraient par­tis les car­gos à des­ti­na­tion de l’Eu­rope. Un pro­jet tou­jours soutenu par la banque française Société générale. 

Cette nou­velle sonne comme une vic­toire pour les ONG mobil­isées con­tre ce con­trat, comme les Amis de la Terre, qui appel­lent désor­mais la Société générale à aban­don­ner le pro­jet de ter­mi­nal gazier. A lire dans le Monde (abon­nés).