Minute, papillon. Avec son projet de « villes minutes », la Suède veut rendre aux riverain•e•s une partie de l’espace confisqué par les voitures et recréer des lieux de socialisation en bas de chez soi.
Dans une rue de Göteborg, du mobilier d’un genre nouveau a remplacé plusieurs places de stationnement. On y trouve un banc, une table de pique-nique, de quoi garer vélos et trottinettes électriques, ainsi que des gens qui prennent du bon temps malgré les températures négatives, raconte le Guardian. Dans cette métropole du sud-ouest du pays, la Suède expérimente la « ville minute » (one minute city).

Certain•e•s maires de grandes agglomérations, comme celle de Paris, Anne Hidalgo, s’emploient à mettre sur pied la « ville du quart d’heure ». L’idée : que chacun•e ait accès à tous les lieux indispensables en moins de quinze minutes à vélo ou à pied. La « ville minute », elle, veut permettre à chacun de transformer et de réenchanter les abords immédiats de son logement.
Expérimenté dans une poignée de lieux, le projet vise à « relooker toutes les rues du pays d’ici 2030 pour les rendre saines, durables et vivantes », a indiqué Dan Hill, urbaniste en charge du projet, dans une conférence TEDx. Celui-ci veut associer au maximum les riverain•e•s à ce processus. Parmi ses inspirations, il y a Ron Finley, le « jardinier gangsta » de Los Angeles qui a investi les platebandes de sa rue pour y planter fruits et légumes (Vert).
L’urbaniste compte également sur le think tank ArkDes, qui a développé des « unités » modulables de mobilier en bois. Celles-ci peuvent accueillir des jardinières, abris à oiseaux, scènes de théâtre ou skatepark, énumère We Demain. De quoi permettre à chacun•e de trouver midi à sa porte.