Apporter demain

En mai, on lève le pied sur la tondeuse !

  • Par

Baisse d’un tond. Lancée au Roy­aume-Uni, la cam­pagne #NoMow­May (ou «mai sans ton­deuse») appelle à laiss­er pouss­er son gazon à l’arrivée du print­emps. Bio­di­ver­sité, cli­mat et gain de temps, cette action sim­ple présente de nom­breux avan­tages.

«Nous encour­a­geons tout le monde à libér­er les pelous­es comme jamais aupar­a­vant». En Angleterre, l’association Plantlife appelle à une petite révo­lu­tion des jardins avec son événe­ment #NoMow­May. Au pays du gazon tou­jours à ras, des mil­liers de par­ti­c­uliers lais­sent depuis plusieurs années leur ton­deuse au garage et obser­vent ce qu’il se passe dans leur jardin. Cette cam­pagne de sci­ence par­tic­i­pa­tive con­firme que s’abstenir de couper sa pelouse en mai a de nom­breuses ver­tus.

Un geste pour la biodiversité mais aussi pour le climat

Si, pour les humains, la pelouse est avant tout orne­men­tale, elle con­stitue un garde manger et un abri pour de nom­breuses espèces. En mai, alors que le vivant s’active à la sor­tie de l’hiver, ne pas ton­dre la pelouse aide d’abord les insectes pollinisa­teurs à con­serv­er leur repas. «100 mètres car­rés de pelouse non ton­due pro­duiraient suff­isam­ment de pollen pour ali­menter six cel­lules de cou­vain d’abeilles minières», esti­ment les sci­en­tifiques de l’association Plantlife. Les oiseaux peu­vent aus­si y trou­ver une nour­ri­t­ure plus abon­dante.

Les herbes hautes con­ser­vent égale­ment l’humidité, de quoi mieux pro­téger la terre de la sécher­esse, et per­me­t­tent de stock­er du car­bone. Au total, si tout le monde au Roy­aume-Uni par­tic­i­pait au mois sans ton­deuse, ce serait près de 100 000 tonnes de CO2 équiv­a­lent en moins dans l’atmosphère, estime Plant­flife. Soit env­i­ron ce qu’émettent 10 000 Anglais·es en un an.

Un changement culturel

Laiss­er pouss­er la pelouse de son jardin est égale­ment béné­fique pour les humains, con­sid­èrent les spé­cial­istes bri­tan­niques : «Cela per­met aux gens de dis­pos­er d’un peu plus de temps pour prof­iter de nos glo­rieux espaces verts et se rap­procher de la nature». A bas les pelous­es vertes et géométriques, vivent les hautes herbes peu­plées de milles insectes et plantes sauvages !