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Un atlas pour recenser et découvrir la biodiversité près de chez soi

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Pour recenser le vivant à l’échelle locale et sen­si­bilis­er les pop­u­la­tions, de nom­breuses com­munes se dotent d’atlas de la bio­di­ver­sité réal­isés avec l’aide de leurs habitant·es.

Plantes, oiseaux, rongeurs… Con­nais­sez-vous vrai­ment ces voisins qui s’égaillent au print­emps ? Portés depuis 2010 par l’Office français de la bio­di­ver­sité (OFB), les Atlas de la bio­di­ver­sité réper­to­ri­ent toutes les espèces vivantes à l’échelle d’une ville ou d’une inter­com­mu­nal­ité. Il en existe déjà plus de 800 à tra­vers le ter­ri­toire et ils se mul­ti­plient. «C’est sou­vent le pre­mier pas des col­lec­tiv­ités locales pour s’impliquer dans la pro­tec­tion con­crète de la bio­di­ver­sité», éclaire Thibault Faraüs, en charge du pro­jet au sein de l’OFB.

Carte des Atlas de la bio­di­ver­sité com­mu­nale portés par l’Office Français de la Bio­di­ver­sité © OFB

L’appui essentiel du public

La démarche dure trois ans. Elle débute par un recueil des con­nais­sances exis­tantes. S’ensuit un nou­veau recense­ment com­plet des espèces à l’échelle de la com­mune. Enfin, un rap­port est établi, avec des pré­con­i­sa­tions de sauve­g­arde. Si un Atlas est en cours d’élaboration, il y a de fortes chances que vous puissiez y par­ticiper. Des «avis de recherche sur les Sala­man­dres» émis par la ville de Plougas­nou dans le Fin­istère, aux sor­ties publiques sur les pas des rep­tiles, organ­isées en Loire-Atlan­tique, les col­lec­tiv­ités sol­lici­tent leurs habitant·es. «La mobil­i­sa­tion citoyenne est un pili­er clé de tous les pro­jets», appuie Thibault Faraüs de l’OFB. L’organisme pub­lic finance la démarche à hau­teur de 80% pour les com­munes. N’hésitez donc pas à encour­ager votre mairie à se lancer dans l’aventure !

Out­re la sen­si­bil­i­sa­tion, ces car­togra­phies per­me­t­tent d’intégrer les préoc­cu­pa­tions sur la bio­di­ver­sité dans les pro­jets d’aménagements. «En étant infor­mé à temps des paramètres bio­di­ver­sité sur notre ter­ri­toire, on ne se lancera pas dans des pro­jets qui n’au­raient pas pu être validés au final», con­cède par exem­ple Paul Ver­nay, maire du vil­lage de Pérouges dans l’Ain. Au-delà des enjeux locaux, les don­nées de ces panora­mas sont utiles aux recherch­es sci­en­tifiques, per­me­t­tant de com­pléter l’inventaire nation­al du pat­ri­moine naturel ani­mé par le Muséum nation­al d’histoire naturel. On pro­tège tou­jours mieux ce que l’on con­naît.

Pour savoir si votre com­mune a sauté le pas, con­sul­tez la carte en ligne de ces ABC — les Atlas de la bio­di­ver­sité com­mu­nale.