En 2020, le monde a plus investi dans les énergies vertes que dans les fossiles

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L’én­ergie de l’e­spoir ? En 2020, pour la pre­mière fois, l’in­vestisse­ment dans les éner­gies renou­ve­lables a dépassé celui con­sacré aux fos­siles dans le monde

C’est ce que dévoile la dernière édi­tion du bilan énergé­tique mon­di­al, présen­té mar­di par l’Institut français du pét­role Éner­gies nou­velles (IFPEN) et auquel Noveth­ic a eu accès

Selon la clas­si­fi­ca­tion de l’IF­PEN, les investisse­ments « verts » regroupent les éner­gies renou­ve­lables, les trans­ports élec­triques, l’hydrogène ou encore la cap­ture de CO2 (lire notre arti­cle à ce sujet). En 2020, leur mon­tant a atteint 415 mil­liards d’eu­ros con­tre 380 mil­liards un an plus tôt. C’est la plus forte pro­gres­sion depuis 2016, note Noveth­ic. 

Mais surtout, les investisse­ments verts dépassent désor­mais ceux con­sacrés au pét­role, au gaz, au char­bon, qui se sont effon­drés à 313 mil­liards d’eu­ros. Avions cloués au sol, cir­cu­la­tion restreinte et baisse de l’ac­tiv­ité économique en rai­son de la pandémie : en 2020, le cours du pét­role a notam­ment con­nu une chute bru­tale. Il s’est même briève­ment ven­du à un taux négatif – du jamais vu (les Echos). Résul­tat, les firmes se mon­trent bien moins enclines à inve­stir dans la recherche et l’ex­trac­tion de pét­role. 

Reste à savoir s’il s’ag­it d’un événe­ment ou d’un phénomène struc­turel. Pour cer­tains géants du secteur, le pic pétroli­er (le max­i­mum his­torique de la pro­duc­tion) a déjà été atteint, signe du déclin des investisse­ments dans cette énergie. BP, Total ou Shell ont déjà entamé leur mue vers les renou­ve­lables (Vert). Pour l’IF­PEN, cepen­dant, on ne parviendrait au pic pétroli­er qu’en­tre 2030 et 2035 et à celui du gaz en 2040. Le pic du char­bon date, quant à lui, de 2014.