En 20 ans, la submersion marine des côtes a augmenté de moitié

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Un vague aperçu du futur. Sous l’effet de la montée des mers et du déferlement des vagues – phénomènes intensifiés par la crise climatique, les régions côtières sont de plus en plus souvent submergées.

10% de la population mondiale vit aujourd’hui dans des régions côtières basses, situées en majorité autour des tropiques. Des zones souvent très urbanisées où de nombreux facteurs aggravent les risques de submersion, comme l’érosion du littoral ou l’affaissement du sol sous l’effet de la construction. C’est ainsi que la lagune de Venise s’enfonce inexorablement sous le niveau de la mer.

« Les épisodes de submersion surviennent lorsque le niveau extrême des eaux côtières dépasse l’élévation maximale de la côte (dune, falaise, digue) », expliquent dans The Conversation Rafael Almar et Cristelle Duos, co-auteur·rice d’une étude qui vient de paraître dans Nature communications. Alliant analyses satellites et modèles numériques, leur travail révèle qu’entre 1993 et 2015, le nombre d’heures par an de submersion marine agrégé au niveau mondial a augmenté de près de 50%. Parmi les « points chauds » identifiés : le golfe du Mexique, le sud de la Méditerranée, l’Afrique de l’Ouest, Madagascar et la mer Baltique.

Comme une large part de l’Amérique centrale, la côte nord-est du Nicaragua a été balayée par la tempête Eta en novembre 2020, provoquant la submersion de nombreux villages. © Union européenne

Principal contributeur au franchissement des côtes : la combinaison des marées et des épisodes de grandes vagues – jusqu’à dix mètres de haut. Ces dernières sont multipliées lors des fortes tempêtes, elles-mêmes rendues plus violentes par le dérèglement climatique.

Alors que le niveau des océans monte inexorablement (les scénarios du Giec prévoient que la mer pourrait s’élever de 26 centimètres à 1,1 mètre d’ici 2100), les épisodes de submersion sont voués à exploser. Si le scénario le plus pessimiste devait se réaliser, les auteur·rice·s de l’étude prévoient une multiplication par 50 des risques de submersion marine d’ici la fin du siècle.

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