Écolos et syndicalistes s’unissent pour l’emploi et le climat

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Idée d’as­so­ci­a­tions. Rassem­blés sous la ban­nière de Plus jamais ça !, Green­peace, Oxfam, la CGT ou encore Sol­idaires sig­nent un pro­gramme com­mun pour une tran­si­tion écologique créa­trice d’emplois.

« Pas d’emplois sur une planète morte ! » C’est der­rière cette ban­de­role que les meilleurs enne­mis du col­lec­tif Plus Jamais ça ! se sont retrou­vés, dimanche, lors de la marche parisi­enne pour le cli­mat. Depuis leur pre­mière tri­bune col­lec­tive en mars 2020, qui appelait à « recon­stru­ire ensem­ble un futur, écologique, fémin­iste et social », quinze organ­i­sa­tions de tous bor­ds s’at­tachent à dépass­er leurs cli­vages pour con­stituer un large front écologique et social.

Paru le 6 mai, leur dernier rap­port est un véri­ta­ble pro­gramme poli­tique qui promet de préserv­er à la fois la planète, l’emploi et les droits soci­aux. Bat­tant en brèche les idées reçues selon lesquelles la tran­si­tion écologique sup­primerait des emplois, la mon­di­al­i­sa­tion serait inéluctable ou encore, qu’il n’y aurait pas d’emplois sans crois­sance économique.

Dimanche, Oxfam, Green­peace, la CGT, Attac ou encore, Sol­idaires étaient rassem­blés sous la ban­nière de Plus jamais ça dans le cortège parisien de la man­i­fes­ta­tion pour le cli­mat. © Oxfam

25 propo­si­tions sont déclinées, qui ont en com­mun de met­tre d’ac­cord la gauche « mer­guez » — celle des syn­di­cats his­toriques (CGT ou Sol­idaires) — et la gauche « quinoa », issue des mou­ve­ments écol­o­gistes. Par­mi celles-ci : la lutte con­tre la dérégu­la­tion du com­merce inter­na­tion­al et les traités de libre-échange, la sup­pres­sion des nich­es fis­cales inutiles ou encore des con­trepar­ties écologiques et sociales aux aides d’État ver­sées aux entre­pris­es.

Plutôt que de les élud­er, les sig­nataires ont égale­ment évo­qué leurs sujets de désac­cords : nucléaire, taxe car­bone, décrois­sance… « Nous avons lais­sé cer­tains débats ouverts, pour les appro­fondir par la con­fronta­tion et l’expérimentation sur le ter­rain, par la délibéra­tion démoc­ra­tique », expliquent les sig­nataires du rap­port.