Des vagues de chaleur menacent les lacs de la planète

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Il y a le feu au lac. Les vagues de chaleur qui meur­tris­sent les lacs du globe sont vouées à se mul­ti­pli­er dans les décen­nies à venir

C’est le prin­ci­pal enseigne­ment d’une étude, pub­liée mer­cre­di dans Nature, qui met en lumière ce phénomène encore large­ment ignoré par la sci­ence. Ses auteur•rice•s ont étudié les con­séquences passées et futures du réchauf­fe­ment cli­ma­tique sur 702 lacs de la planète. Grâce à des obser­va­tions satel­lites et à des sim­u­la­tions, elles et ils ont pu mod­élis­er les évo­lu­tions pos­si­bles selon trois scé­nar­ios de réchauf­fe­ment allant du plus opti­miste – le réchauf­fe­ment con­tenu à moins de 2°C d’i­ci 2100 — au plus dra­ma­tique : entre +4 et +6°C. 

Les vagues de chaleur se car­ac­térisent par une élé­va­tion impor­tante de la tem­péra­ture pen­dant au moins cinq jours con­sé­cu­tifs. Selon les scé­nar­ios, celles-ci pour­raient dur­er entre 3 et 12 fois plus longtemps qu’au­jour­d’hui et s’ag­graver de 0,3°C à 1,7°C, note l’é­tude décor­tiquée par le site Car­bon brief
Et même en cas de réduc­tion dras­tique des émis­sions de CO2 (le scé­nario opti­miste), cer­tains lacs pour­raient con­naître des « vagues de chaleur per­ma­nentes », qui durent plus d’un an. Dans tous les cas, les poussées de chaleur devraient s’é­ten­dre à plus d’une sai­son par an.

Ce phénomène a déjà des con­séquences préoc­cu­pantes : les vagues de chaleur exposent la vie lacus­tre à des con­di­tions extrêmes qui entraî­nent par­fois des accès de mor­tal­ité. Elles par­ticipent aus­si à la pro­liféra­tion de cyanobac­téries pro­duc­tri­ces de tox­ines qui met­tent en dan­ger ani­maux et humains et pol­lu­ent les réserves d’eau potable. Les écosys­tèmes des lacs sont en dan­ger, tout comme de nom­breuses com­mu­nautés humaines qui dépen­dent de ces sources de vie pour se nour­rir. Plus d’in­for­ma­tions dans le Car­bon brief (anglais).