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«Des services vétérinaires qui ne font pas leur travail» : L214 révèle de graves anomalies dans le plus vieil abattoir de Corse

Vidéos à l’appui, l’association de défense des animaux met au jour des «défaillances majeures» qui «décuplent la souffrance» animale au sein de l’abattoir public de Porto-Vecchio, au sud de la Corse. Elle a porté plainte et le parquet d'Ajaccio a ouvert une enquête. Dans une vidéo pour Vert, le co-fondateur de L214 Sébastien Arsac nous explique ce que montrent ces images.
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À l’abattoir public de Porto-Vecchio, en Corse-du-Sud, les méthodes de mise à mort des animaux enfreignent la réglementation, révèle L214 ce jeudi. «Des vaches et des veaux sont suspendus et saignés encore conscients», ces mêmes animaux «reçoivent de nombreux coups de bâton électrifié», liste notamment l’association.

L’une des vidéos que diffuse l’association montre les propos tenus par une inspectrice des services vétérinaires de l’État : «On va faire comme ça parce que je comprends qu’il y a une commande qu’il faut respecter. Mais ce n’est pas conforme à la réglementation», explique-t-elle sur le moment au personnel de l’abattoir.

En conséquence, L214 a annoncé porter plainte contre l’abattoir pour sévices graves et mauvais traitements – des images datées de mai à juillet 2025, tournées au sein de l’établissement, ont été transmises au procureur de la République du tribunal judiciaire d’Ajaccio. Et, mercredi 30 juillet, le parquet a ouvert une enquête.

L’association demande aussi la fermeture de cet abattoir, le plus vieux de Corse. Et elle exhorte Annie Genevard, ministre de l’agriculture, à un audit généralisé des abattoirs français et à la publication des rapports de contrôle de cet audit.

Dans cet entretien vidéo pour Vert, le co-fondateur de L214 Sébastien Arsac explique la démarche de son association.

Sébastien Arsac, co-fondateur de L214, raconte à Vert la dernière enquête de son assocation. Attention, cette vidéo contient des images choquantes de souffrance animale. © Vert

Contactés, ni les services vétérinaires de la préfecture de Corse-du-Sud, ni le gestionnaire de l’abattoir de Porto-Vecchio n’ont répondu à nos sollicitations pour le moment.

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