Vert a arpenté les allées du célèbre festival de Charleville-Mézières (Ardennes) pour parler musique et écologie avec celles et ceux qui vivent et font l’événement.
Célestine et Claire, bénévoles chargées de compter les déchets (et autres bizarreries)
Claire, 23 ans, et Célestine, 17 ans, déambulent sur le site, un cadre en bois d’un mètre carré à la main et un compteur autour du cou. Leur première mission : compter les déchets au sol avant et après les concerts. Pour cela, elles placent le fameux cadre en bois au sol, comptent les détritus qui s’y trouvent, puis remplissent des tableaux. Et recommencent dix pas plus loin. D’autres détails, plus ou moins insolites, attirent leur attention. «On s’amuse à compter les nombrils à l’air, les déguisements licornes et les Pikachu», rient les deux Ardennaises. Un festival de musique écolo, pour elles, ça veut dire quoi ? «Ce qui est important, c’est de rendre le site comme on l’a trouvé», avance Célestine. Elle ajoute : «Les stands de restauration proposent des produits locaux… Cela permet de valoriser les Ardennes et Charleville-Mézières».
Maxime et Sébastien, festivaliers venus d’Alsace
Pour leur première participation au Cabaret vert, les Alsaciens Maxime et Sébastien, respectivement commercial et analyste des ventes âgés de 27 ans, se sont rendus à Charleville-Mézières en voiture, avec un trajet de plus de quatre heures. Pourquoi pas le train ? «On voulait faire des arrêts sur notre route», confient les deux copains. Si Maxime avoue «ne pas avoir particulièrement vu l’aspect écolo du festival», il trouve l’accent mis sur ces questions «tout à fait normal, incontournable». Sébastien acquiesce : «C’est un problème global et on va déjà hériter d’une planète bof, donc c’est à nous d’agir !».
Mohamed, collecteur de déchets bénévole
Armé de sa pince et de son sac, Mohamed, 29 ans, a rejoint les bénévoles cette année pour la première fois, sur les conseils d’un proche. «Mon rôle consiste à ramasser les déchets qu’on trouve près des scènes», détaille-t-il ce vendredi, à une heure de l’ouverture du festival. Quand on lui dit «musique et écologie», Mohamed répond «collectif» : «Il faut que chacun fasse son bout de chemin, sinon on n’avancera pas !».
Lise, bénévole à la sensibilisation au réchauffement climatique
On croise Lise, en provenance de Rennes, juste à côté d’une des grandes scènes du Cabaret vert, où elle anime avec son équipe un espace pédagogique autour de la décarbonation. Ici, les festivalier·es peuvent suivre des ateliers «Fresque du climat» ou «2tonnes». Le premier veut faire «comprendre les causes et conséquences du changement climatique», détaille Lise.L’atelier 2tonnes, lui, «se penche sur les solutions du côté de l’empreinte carbone. Tout cela dans la bonne humeur». Habituellement réalisés en trois heures, ces ateliers sont proposés dans un format d’une vingtaine de minutes pour l’occasion.
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