Reportage

Comptage de Pikachu et ramassage de déchets : à la rencontre des bénévoles et festivaliers de l’édition 2024 du Cabaret vert

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Vert a arpen­té les allées du célèbre fes­ti­val de Charleville-Méz­ières (Ardennes) pour par­ler musique et écolo­gie avec celles et ceux qui vivent et font l’événement.

Célestine et Claire, bénévoles chargées de compter les déchets (et autres bizarreries)

Claire, 23 ans, et Céles­tine, 17 ans, déam­bu­lent sur le site, un cadre en bois d’un mètre car­ré à la main et un comp­teur autour du cou. Leur pre­mière mis­sion : compter les déchets au sol avant et après les con­certs. Pour cela, elles pla­cent le fameux cadre en bois au sol, comptent les détri­tus qui s’y trou­vent, puis rem­plis­sent des tableaux. Et recom­men­cent dix pas plus loin. D’autres détails, plus ou moins inso­lites, attirent leur atten­tion. «On s’amuse à compter les nom­brils à l’air, les déguise­ments licornes et les Pikachu», rient les deux Arden­nais­es. Un fes­ti­val de musique éco­lo, pour elles, ça veut dire quoi ? «Ce qui est impor­tant, c’est de ren­dre le site comme on l’a trou­vé», avance Céles­tine. Elle ajoute : «Les stands de restau­ra­tion pro­posent des pro­duits locaux… Cela per­met de val­oris­er les Ardennes et Charleville-Méz­ières».

Claire et Céles­tine compt­abilisent les déchets sur le site. © Mar­got Desmons/Vert

Maxime et Sébastien, festivaliers venus d’Alsace

Pour leur pre­mière par­tic­i­pa­tion au Cabaret vert, les Alsa­ciens Maxime et Sébastien, respec­tive­ment com­mer­cial et ana­lyste des ventes âgés de 27 ans, se sont ren­dus à Charleville-Méz­ières en voiture, avec un tra­jet de plus de qua­tre heures. Pourquoi pas le train ? «On voulait faire des arrêts sur notre route», con­fient les deux copains. Si Maxime avoue «ne pas avoir par­ti­c­ulière­ment vu l’aspect éco­lo du fes­ti­val», il trou­ve l’accent mis sur ces ques­tions «tout à fait nor­mal, incon­tourn­able». Sébastien acqui­esce : «C’est un prob­lème glob­al et on va déjà hérit­er d’une planète bof, donc c’est à nous d’agir !».

Maxime et Sébastien ont fait plus de qua­tre heures de voiture pour se ren­dre au fes­ti­val. © Mar­got Desmons/Vert

Mohamed, collecteur de déchets bénévole

Armé de sa pince et de son sac, Mohamed, 29 ans, a rejoint les bénév­oles cette année pour la pre­mière fois, sur les con­seils d’un proche. «Mon rôle con­siste à ramass­er les déchets qu’on trou­ve près des scènes», détaille-t-il ce ven­dre­di, à une heure de l’ouverture du fes­ti­val. Quand on lui dit «musique et écolo­gie», Mohamed répond «col­lec­tif» : «Il faut que cha­cun fasse son bout de chemin, sinon on n’avancera pas !».

Mohamed est bénév­ole pour le Cabaret vert pour la pre­mière fois. © Mar­got Desmons/Vert

Lise, bénévole à la sensibilisation au réchauffement climatique

On croise Lise, en prove­nance de Rennes, juste à côté d’une des grandes scènes du Cabaret vert, où elle ani­me avec son équipe un espace péd­a­gogique autour de la décar­bon­a­tion. Ici, les festivalier·es peu­vent suiv­re des ate­liers «Fresque du cli­mat» ou «2tonnes». Le pre­mier veut faire «com­pren­dre les caus­es et con­séquences du change­ment cli­ma­tique», détaille Lise.L’atelier 2tonnes, lui, «se penche sur les solu­tions du côté de l’empreinte car­bone. Tout cela dans la bonne humeur». Habituelle­ment réal­isés en trois heures, ces ate­liers sont pro­posés dans un for­mat d’une ving­taine de min­utes pour l’occasion.

Lise est au Cabaret vert pour sen­si­bilis­er au réchauf­fe­ment cli­ma­tique. © Mar­got Desmons/Vert