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Comment protéger vos animaux domestiques de la chaleur ?

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Il fait trop chat ! Si l’on suf­foque déjà dans la chaleur de l’été, nos ani­maux ne sont pas épargnés. Plus sen­si­bles aux tem­péra­tures élevées que les humain·es, les ani­maux de com­pag­nie doivent béné­fici­er d’une atten­tion par­ti­c­ulière. Tour d’horizon.

Avoir tou­jours de l’eau avec soi. Pour les aider à sup­port­er la chaleur, le plus impor­tant est d’encourager l’hydratation des ani­maux. Pour ce faire, ils doivent pou­voir boire régulière­ment. Une eau fraîche, potable, et à portée de main. En dehors de la mai­son, il est con­seil­lé de prévoir une gourde spé­ciale­ment pour l’animal. Les cro­quettes, sou­vent sèch­es, peu­vent être rem­placées par de l’alimentation humide comme des pâtés pour aider à leur bonne hydrata­tion.

Adapter sa mai­son. Volets et fenêtres doivent rester fer­més pour ne pas laiss­er entr­er la chaleur et le soleil. En revanche, il faut laiss­er libre d’accès les salles avec du car­relage pour que les ani­maux puis­sent s’y allonger. Pour les plus investi·es, des tapis rafraichissants exis­tent pour les chiens et les chats.

Les rafraîchisse­ments. Pour rafraîchir instan­ta­né­ment les ani­maux, on peut les met­tre sous une douche tiède ou les enrouler de servi­ettes humides. Autre solu­tion : «faire trem­per ou mouiller leurs pattes», détaille le doc­teur vétéri­naire de la SPA, Ludovic Pel­le­grin. Pour les lap­ins, il vaut mieux rafraîchir les oreilles, plus effi­caces. Une atten­tion par­ti­c­ulière doit être portée aux nou­veaux ani­maux de com­pag­nie (lap­ins, ham­sters, cochons d’Inde, furet…), car leur corps, plus petit, sup­porte moins les coups de chaud.

L’été, on priv­ilégie les balades à la fraîche, proches des points d’eau, comme sur la plage.

La balade à la fraîche. Quand le mer­cure grimpe, la balade quo­ti­di­enne, plus courte, se réalise le matin ou le soir en évi­tant le bitume, qui peut brûler les coussinets. Il faut priv­ilégi­er les endroits ombragés et les points d’eau. «Comme pour les enfants, finale­ment», glisse Ludovic Pel­le­grin.

À éviter à tout prix. Atten­tion, un ani­mal ne doit rester dans une voiture sous aucun pré­texte (même pour un arrêt rapi­de). La tem­péra­ture aug­mente très vite et risque d’être fatale, «même les fenêtres ouvertes», pré­cise le vétéri­naire.

Faut-il ton­dre son ani­mal ? Idée pré­conçue, la tonte des chiens ne leur per­met pas d’avoir moins chaud. Au con­traire, le poil de l’animal autorégule sa tem­péra­ture, été comme hiv­er. La tonte risque de per­turber cet équili­bre et de ren­dre le chien plus frag­ile face aux rayons du soleil.

En revanche, c’est impor­tant de bien bross­er l’animal et de retir­er les poils morts, nom­breux après la mue de four­rure de print­emps.

Les signes qui doivent alert­er. Le coup de chaleur «peut agir à bas bruit. On ne sait pas que l’animal a un coup de chaud, et c’est le soir où il devient tout de suite une urgence. D’où l’importance des mesures de préven­tion», alerte le vétéri­naire. Lors d’un coup de chaleur, l’animal est agité, halète de façon très impor­tante et a un rythme car­diaque élevé. Il peut saliv­er, sem­bler abat­tu, vom­ir et avoir la diar­rhée. Dans ce cas, il faut impéra­tive­ment le met­tre sous une douche avec de l’eau fraîche ou devant un ven­ti­la­teur et join­dre un vétéri­naire pour qu’il soit per­fusé en urgence.

Cer­taines races sont plus dis­posées que d’autres à con­naître des coups de chaud. «Les races avec le muse­au court, comme le boule­dogue, le box­er, le staff améri­cain ou le chat per­san régu­lent moins bien leur tem­péra­ture», indique Ludovic Pel­le­grin. De manière générale, les règles à appli­quer sont les mêmes que chez les humains : «cela reste du bon sens».