Chronique

Cinéma : «Les femmes et les enfants d’abord», une série de courts-métrages apocalyptiques et jubilatoires

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Dix topics. Dans ces dix films courts à découvrir en salles ce mercredi 7 mai, le réalisateur Pierre Dugowson livre une œuvre absurde, drôle et puissante, qui porte un regard grinçant sur nos errances écologiques et sociales. Courez-y !

On a rarement l’occasion de voir des courts-métrages au cinéma. Et cette série à découvrir en salles dès ce mercredi vaut vraiment le détour. Dans «Les femmes et les enfants d’abord», le cinéaste Pierre Dugowson parvient à créer en une heure à peine un univers jubilatoire et absurde sur fond de crise écologique et sociale.

«Les femmes et les enfants d’abord» sort ce mercredi.

Au fil des dix œuvres proposées, une atmosphère se tisse, sombre et éclatante à la fois, portée par des dialogues loufoques interprétés avec une grande justesse. On a presque le sentiment d’avoir affaire à un long métrage. Dès le premier film, «Conte sauvage», le décor est planté. Quand une petite fille, pas satisfaite du «Boucle d’or et les trois ours» conté par sa mère, réclame une «histoire écrite par un ours», cette dernière part en forêt chercher une inspiration on ne peut plus animale…

Dans «Plastic shopper», la liste de course plastifiée – «plastique goût eau», «plastique goût poulet fermier», «salade de plastique pour finir» – est autant hilarante qu’efficace pour dénoncer la passion humaine pour le suremballage. Profs en maillot dans une classe à 48°C, tsunami à Paris, chiens devenus une espèce disparue… «All is well» (tout va bien), comme le résume en musique le générique de «2030», qui nous promet un avenir irrespirable.

L’apocalypse avec le sourire

Très bien servi par un casting éclectique – on retrouve notamment Nicole Ferroni, Audrey Vernon, Ophelia Kolb, Théo Cholbi et même l’ado rappeur star pour le climat César RLM -, le réalisateur brasse au fil de ces récits qui confinent à l’absurde de nombreuses questions écologiques et sociales. On parle réchauffement climatique, omniprésence du plastique, lobbys pharmaceutiques, questions de genre ou ravages de la monétisation à tout-va, et ce n’est jamais anxiogène. «Les femmes et les enfants d’abord», c’est l’apocalypse avec le sourire. Et même parfois de grands éclats de rires.

«Les femmes et les enfants d’abord», de Pierre Dugowson, en salles ce mercredi 7 mai.

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