Décryptage

Catastrophes naturelles : comment mieux assurer et indemniser les zones les plus exposées ?

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Tous risques et périls. Alors que les catastrophes naturelles ont coûté 6,5 milliards d’euros aux assureurs en 2023, un rapport propose des solutions pour mieux indemniser les territoires les plus vulnérables, comme les Outre-mer et le pourtour méditerranéen.

Dans leur rapport remis ce mardi 2 avril au gouvernement, Thierry Langreney, président de l’ONG «Les ateliers du futur», Gonéri Le Cozannet, coauteur du sixième rapport du Giec, et Myriam Merad, directrice de recherche au CNRS, ont identifié de nombreux déséquilibres chez les assureurs, notamment dans leur couverture du territoire français.

Pour les auteur·es, le constat est sans appel : certaines zones très exposées aux risques de catastrophes naturelles sont désertées par les assurances. Les Outre-mer et le pourtour méditerranéen sont par exemple délaissées au profit de zones moins exposées et donc génératrices de profit. Le rapport souligne qu’une telle attitude va à l’encontre du principe de solidarité en cours dans le système assurantiel français.

Le coût des dégâts imputables au climat pourrait augmenter de 50% d’ici à 2050. © AdobeStock

Pour parer à cela, le rapport suggère un rééquilibrage des marges des assurances entre les zones à faibles et hauts risques. Le texte propose notamment de modifier le pourcentage des aides fournies aux assureurs par l’État (via les primes CatNat) en fonction de l’intensité des risques.

En résumé : plus une région est vulnérable, plus les assureurs seront subventionnés. Cela leur permet de rester dans ces zones très exposées sans mettre en péril leur budget.

Les auteur·es rappellent aussi que le coût des dégâts imputables au climat pourrait augmenter de 50% d’ici à 2050. Pour le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, ce rapport «constitue une étape décisive» dans la construction du modèle assurantiel de demain.

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