Le jour­nal­iste d’in­ves­ti­ga­tion Mar­tin Boudot a révélé la présence de per­flu­o­rés — des com­posants chim­iques qual­i­fiés de « pol­lu­ants éter­nels » — autour de la com­mune de Pierre-Bénite, près de Lyon. Une pol­lu­tion inédite qui pour­rait être liée à la présence d’une usine Arke­ma, qui fab­rique des ther­mo­plas­tiques, à prox­im­ité.

L’en­quête, dif­fusée dans le dernier numéro de l’émis­sion Envoyé Spé­cial, mon­tre que des taux de per­flu­o­rés bien plus élevés que les seuils fixés ont été retrou­vés dans l’air, l’eau, les sols et même le lait mater­nel de mamans vivant à Pierre-Bénite. Ces com­posants chim­iques sont large­ment util­isés par l’in­dus­trie pour leurs mul­ti­ples pro­priétés (anti-adhé­sives, anti-tâch­es, anti-graisse, etc). Leur com­po­si­tion par­ti­c­ulière rend presque impos­si­ble leur dégra­da­tion dans l’en­vi­ron­nement, expli­quant ce surnom de « pol­lu­ants éter­nels ». Situé sur la com­mune de Pierre-Bénite, un des sites du groupe chim­ique Arke­ma pour­rait être mis en cause après qu’un échan­til­lon de rejets de l’u­sine déver­sé dans le Rhône a révélé une con­cen­tra­tion de per­flu­o­rés 36 414 fois plus élevée par rap­port à l’échan­til­lon témoin. La min­istre de la tran­si­tion écologique, Bar­bara Pom­pili, a annon­cé l’ou­ver­ture d’une enquête sur l’u­sine Arke­ma à la suite des révéla­tions d’En­voyé Spé­cial.