Agir contre la crise climatique sera (beaucoup) moins coûteux que de ne rien faire

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C’est l’or de se réveiller. Interrogé•e•s dans le cadre d’un vaste sondage, des cen­taines d’é­con­o­mistes de tous les pays esti­ment qu’une action « immé­di­ate et rad­i­cale » con­tre le change­ment cli­ma­tique est la meilleure solu­tion pour sauver l’é­conomie mon­di­ale.

On n’y pense pas assez, mais en plus de men­ac­er la vie sur terre, le change­ment cli­ma­tique pèse aus­si… sur l’é­conomie ! Plus pré­cisé­ment, si le rythme actuel du réchauf­fe­ment cli­ma­tique se pour­suit, les dom­mages économiques pour­raient attein­dre 1 700 mil­liards de dol­lars par an d’i­ci 2025 et env­i­ron 30 000 mil­liards de dol­lars par an d’i­ci 2075, selon la médi­ane des pro­jec­tions des écon­o­mistes inter­rogés par l’In­sti­tute for Pol­i­cy Integri­ty de l’u­ni­ver­sité de New York. Près de 2 169 écon­o­mistes ayant pub­lié au moins un arti­cle lié au change­ment cli­ma­tique dans une « revue économique de haut niveau » ont été sollicité•e•s.

Sur les 738 répondant•e•s, 76% esti­ment que la crois­sance mon­di­ale est men­acée et 89% esti­ment que les con­séquences économiques de l’i­n­ac­tion cli­ma­tique vien­dront exac­er­ber les iné­gal­ités de revenus entre les pays rich­es et les pays pau­vres. Surtout, 74% d’en­tre elles et eux con­sid­èrent qu’une action « immé­di­ate et rad­i­cale » est néces­saire pour réduire les émis­sions de gaz à effet de serre, alors qu’ils n’é­taient que 50% à le penser lors de l’édi­tion précé­dente en 2015.

Selon l’A­gence inter­na­tionale des éner­gies renou­ve­lables (IRENA), les coûts sup­plé­men­taires liés à la tran­si­tion énergé­tique devraient attein­dre 1 700 mil­liards de dol­lars par an en 2050. Néan­moins, les économies réal­isées grâce à la réduc­tion de la pol­lu­tion de l’air, à l’amélio­ra­tion de la san­té et à la baisse des dom­mages causés à l’en­vi­ron­nement com­penseraient plus que large­ment ces coûts.