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À Paris, une manifestation artistique inédite alerte sur l’urgence climatique

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Fer de Danse. Musique, poésie, danse… une véri­ta­ble vague artis­tique a défer­lé dimanche 11 juin dans les rues de Paris, aux abor­ds de l’Académie du Cli­mat, pour sen­si­bilis­er à l’urgence cli­ma­tique et sociale.

Organ­isée par le Col­lec­tif Minu­it 12, Le bruit qui court, Green­line foun­da­tion et l’Ecologie cul­turelle, la «Mag­ma» avait pour but de «mon­tr­er la prop­a­ga­tion de l’énergie et du mes­sage» du mou­ve­ment pour le cli­mat au plus grand nom­bre. Une cen­taine de manifestant·es ont ain­si déam­bulé en se déhan­chant au son de la batu­ca­da et d’un gros sound sys­tem le long d’un par­cours émail­lé de per­for­mances artis­tiques.

Le col­lec­tif Minu­it 12 a organ­isé plusieurs per­for­mances de danse et poésie tout le long du par­cours, ici devant l’A­cadémie du cli­mat. © Alban Leduc / Vert

«On se bat pour la vie, on utilise la joie, parce que c’est ce qu’on veut voir advenir plus tard», explique à Vert Mathilde Cail­lard, alias «MC danse pour le cli­mat», dev­enue célèbre pour ses choré­gra­phies asso­ciant le cli­mat à la réforme des retraites.«Les déci­sions se font sans nous, alors on fait avec les moyens qu’on a : occu­per l’espace pub­lic», ajoute-t-elle.

Le musi­cien Patrick Schey­der et sa troupe ont réc­ité des poèmes et textes de George Sand sur les notes d’un piano à queue instal­lée dans la rue pour l’oc­ca­sion. © Alban Leduc / Vert

En aperce­vant le cortège sonore et joyeux, de nom­breux curieux déci­dent de se join­dre au mou­ve­ment. «J’ai enten­du de la musique et le sujet me par­le. La sit­u­a­tion est telle­ment cat­a­strophique que de voir autant de gens joyeux ça fait du bien», recon­naît Cécil­ia, qui ne pen­sait pas se retrou­ver là.

Les per­for­mances artis­tiques visaient égale­ment à inter­peller le pub­lic, comme ici sur le lien entre écolo­gie et dis­crim­i­na­tions. © Alban Leduc / Vert

D’autres, à l’instar, de Ste­fano, suiv­ent le mou­ve­ment tout en restant scep­tiques : «ça rend moins crédi­ble la cause, les gens qui s’en foutent vont penser que les écol­o­gistes n’ont rien envie de faire à part s’amuser.» Con­va­in­cus ou non, la pre­mière déam­bu­la­tion artis­tique pour le cli­mat a au moins eu le mérite d’intriguer la qua­si total­ité des parisien·nes et touristes croisé·es sur son pas­sage.