Reportage photo

À Paris, une grande contre-assemblée générale pour «désarmer» l’empire de Vincent Bolloré

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Ras l’Bolloré. Fanfare, danse et ambiance carnaval : lundi, environ 200 personnes se sont réunies sur la place de la Bourse, en plein cœur de Paris, alors que le groupe Vivendi (détenu en partie par le groupe Bolloré) organisait une assemblée générale extraordinaire à quelques centaines de mètres. À l’appel de la coalition Désarmer Bolloré, qui réunit une centaine d’organisations syndicales et associatives, notamment écologistes (notre article), cette mobilisation visait à dénoncer l’emprise grandissante du milliardaire Vincent Bolloré dans les médias. Après avoir voté des propositions pour le groupe Vivendi, les activistes ont tenté de les apporter aux actionnaires qui tenaient leur assemblée générale quelques rues plus loin, dans le théâtre des Folies bergères. Les forces de l’ordre les en ont empêchés. Récit en images.

Muni·es de pancartes et de banderoles, les participant·es au rassemblement ont montré leur désapprobation face à l’emprise croissante de Vincent Bolloré, qui détient les médias CNews, Europe 1, le Journal du dimanche, le groupe Canal +, les éditions Hachette, les magasins Relay, etc. © Yann Castanier/Vert
«Quand des milliardaires achètent des médias, c’est toujours un danger pour l’information et les journalistes. Il y a de la casse sociale, des départs en masse, et ensuite, c’est plus facile d’attaquer les contenus quand il y a moins de journalistes dans les rédactions», a alerté Pablo Aiquel, secrétaire général du syndicat de journalistes SNJ-CGT. © Yann Castanier/Vert
Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac, fustige «le carnaval des profits indécents» qui a lieu à l’AG de Vivendi. © Yann Castanier/Vert
Soutenue par une centaine d’organisations syndicales et associatives, la coalition Désarmer Bolloré a pour objectif de dénoncer l’influence grandissante du milliardaire dans les médias français. © Yann Castanier/Vert
«Nous prônons une connaissance indépendante et engagée pour les autres humains, ouverte à toutes et tous, tandis que l’extrême droite met constamment en péril ce projet démocratique», a dénoncé Jack Bérat, doctorant en astrophysique et membre des Scientifiques en rébellion. © Yann Castanier/Vert
Le collectif féministe d’Attac, les Rosies (nommées d’après l’icône de la pop culture américaine, Rosie la riveteuse), ont lancé une danse entraînante, rapidement accompagnées par des membres de l’assemblée. © Yann Castanier/Vert
Alors que le rassemblement battait son plein, les actionnaires du groupe Vivendi (en partie détenu par le groupe Bolloré) s’apprêtaient à se réunir non loin de là lors d’une assemblée générale extraordinaire aux Folies bergères (Paris 9ème) pour acter la scission du groupe en quatre entités – une manœuvre très lucrative pour Vivendi. © Yann Castanier/Vert
Soutenir les médias indépendants, reconnaître les droits des rédactions, ou encore réquisitionner les locaux de Vivendi : les participant·es de la contre-AG ont voté pour des propositions à soumettre au groupe Vivendi, inscrites sur une grande enveloppe. 
Un cortège s’est formé derrière cette vaste banderole pour porter jusqu’à l’AG de Vivendi, à quelques centaines de mètres de là, les revendications citoyennes adoptées à cette contre AG. © Yann Castanier/Vert
La police a rapidement encerclé les manifestant·es, les empêchant d’atteindre les Folies bergères. © Yann Castanier/Vert
La nasse a duré près de quatre heures, les activistes refusant de donner leur identité et d’être verbalisé·es pour avoir participé à une manifestation non autorisée. © Yann Castanier/Vert
Les forces de l’ordre ont exfiltré les militant·es un·e à un·e. © Yann Castanier / Vert
La fanfare a joué sans interruption pour les activistes nassé·es par les forces de l’ordre sur le boulevard Montmartre (Paris 9ème). 
Un lourd dispositif policier déployé sur le boulevard pour empêcher les manifestant·es d’approcher des Folies bergères. © Yann Castanier/Vert
Des policiers gardaient l’entrée des Folies bergères, où les actionnaires de Vivendi étaient réuni·es lundi après-midi. Une dizaine de fourgons policiers étaient présents dans la rue. © Yann Castanier/Vert
Un lourd dispositif policier déployé aux alentours des Folies bergères, où les actionnaires de Vivendi étaient réuni·es lundi après-midi. © Yann Castanier/Vert


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