Depuis mardi dernier, La deuxième ville étasunienne affronte de gigantesques feux qui ont tué 24 personnes, selon un dernier bilan paru dimanche. Les autorités craignent que des vents puissants attisent les foyers.
«Un comportement extrême des incendies». C’est ce que redoute le service météorologique américain, qui prévoit des vents à 110 kilomètres heure (km/h) à partir de mardi matin, dans la région de Los Angeles (Californie). Après une courte accalmie, les bourrasques chaudes et sèches devraient regagner en puissance jusqu’à mercredi et compliquer le travail des pompiers.
En proie aux flammes depuis presque une semaine, la cité des anges se prépare à cette météo qui risque d’alimenter les incendies. Ces derniers ont fait 24 morts, a annoncé le service de médecine légale du comté de Los Angeles dimanche soir.
Si ces vents sont un classique des automnes et des hivers californiens, ils ont atteint une intensité inédite depuis 2011, selon les météorologues, avec des rafales jusqu’à 160 km/h cette semaine. De quoi propager les braises très rapidement, parfois sur des kilomètres. Sans compter que la Californie sort de deux années très pluvieuses, qui ont fait naître une végétation luxuriante, désormais asséchée par un manque de pluie criant depuis huit mois.
Les scientifiques rappellent que le changement climatique augmente la fréquence des événements météorologiques extrêmes.
L’incendie s’est encore étendu ce week-end
Dans les zones où les flammes se sont retirées, les autorités décrivent des scènes de désolation, et des lotissements réduits en tas de cendres. «De nombreuses zones ont toujours l’air d’avoir été bombardées», décrit le shérif du comté de Los Angeles Robert Luna.
Les soldats du feu ont prévenu que ces vents empêcheraient le retour des évacué·es avant jeudi. Ils appellent à la patience, alors que des dizaines de milliers d’habitant·es font la queue, parfois pendant des heures, dans l’espoir de récupérer des médicaments ou des vêtements chez eux – ou de voir si leur maison a été détruite ou non.

Malgré les efforts de milliers de pompiers, l’incendie s’est étendu au cours du week-end au nord-ouest de la ville et menace maintenant la vallée densément peuplée de San Fernando.
Les autorités estiment que plus de 12 000 structures – habitations ou bâtiments divers – ont été détruites ou endommagées par les feux. Les dommages devraient coûter plusieurs dizaines de milliards de dollars, et certain·es expert·es redoutent que ces incendies soient les plus coûteux jamais enregistrés.
Le gouverneur de Californie a affirmé dimanche sur la chaîne de télévision NBC vouloir lancer un «plan Marshall» pour reconstruire l’État. Il souhaite alléger certaines réglementations pour permettre aux habitant·es de reconstruire au plus vite leurs habitations parties en fumée.
La maire démocrate essuie les critiques
Nombre de citoyen·nes remettent en cause la gestion des autorités : les pompiers ont parfois dû composer avec des bouches d’incendie vides ou avec une faible pression. Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a réclamé «un examen indépendant complet» des services de distribution d’eau de la ville.
De son côté, la maire démocrate de Los Angeles, Karen Bass, a rétorqué samedi que ses services étaient «tous sur la même longueur d’ondes». La veille, la cheffe des pompiers de la ville avait pointé le budget insuffisant alloué par la municipalité aux soldats du feu.
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Donald Trump a une nouvelle fois attaqué dimanche la gestion de la catastrophe par les dirigeant·es locaux·ales. «Les politiciens incompétents n’ont aucune idée de la manière de les éteindre», a-t-il estimé sur sa plateforme Truth Social.