Chères toutes et chers tous,
Vert est une aventure collective et c'est aussi grâce à nos illustres aînés et à nos petits camarades que ce média fleurit ! Nous remercions chaudement nos ami·es de Socialter, l'Atelier des médias (RFI) et Alternatives économiques d'avoir relayé notre campagne sur les réseaux sociaux. Alors que tout le monde semble n'avoir que la compétition à la bouche, il semblerait qu'il reste de la place pour l'entraide et le partage !
Abattues par millions, les volailles sont de la chair à pâtée ; à trop les multiplier, nous pointons sur nous-mêmes un canon.
L'Union européenne engage un embargo sur l'énergie russe
Au revoir, or noir. La décision a été prise dans la nuit à Bruxelles : dans le cadre du sixième volet de sanctions à l’encontre de la Russie, le robinet du pétrole, acheminé par bateau vers l'Union européenne, sera bientôt coupé.
Le boycott européen doit désormais s’appliquer en deux temps : dans les six mois pour le pétrole brut, et d'ici à huit mois pour les produits raffinés, comme les carburants. La Hongrie, qui s'opposait à cette décision prise par les chef·fes d'État et de gouvernement réuni·es en sommet, a finalement levé son veto. Ce pays enclavé, qui n'a pas accès à la mer, bénéficiera en échange d'une exception temporaire et reste alimenté par l'oléoduc Droujba dont il est dépendant pour 65% de sa consommation.
L'embargo devrait s'étendre progressivement aux fournitures de pétrole par pipelines, l'UE entendant « mettre fin aux importations de pétrole russe à 90% d'ici fin 2022 », a précisé Emmanuel Macron.
En 2020, les livraisons russes représentaient 29% des importations extra-communautaires de pétrole brut, d'après les données fournies par Eurostat. L'Union européenne devra ainsi se tourner vers d'autres pays exportateurs, comme les États-Unis, la Norvège, l'Arabie Saoudite ou le Royaume-Uni, miser sur les énergies renouvelables. Mais aussi (surtout) réduire sa consommation de pétrole. Dans un plan en ce sens présenté en mars dernier, l'Agence internationale de l'énergie a notamment préconisé d’abaisser de 10 km/h la limitation de vitesse sur les autoroutes, de rendre les transports en commun plus abordables et d’adopter la circulation alternée dans les grandes villes. « La Russie est le troisième producteur de pétrole et le plus grand exportateur de pétrole au monde », souligne l'organisation qui rappelle que les États-Unis et le Canada ont déjà annoncé l'interdiction de toute importation de pétrole russe.
La dépendance au gaz russe - 43% des importations européennes de gaz naturel en 2020 - et la crise alimentaire liée au blocage des exportations de céréales ukrainiennes qui menace en particulier le continent africain devraient être abordées lors du sommet qui se poursuit ce mardi.
· Lundi matin, à l’heure où l’édition d’hier était bouclée, l'orque malade coincée dans la Seine entre Rouen et Le Havre a été retrouvée morte. Repérée à la surface de l’eau par les bateaux de l’ONG Sea shepherd en fin de matinée, elle a ensuite été remorquée par la gendarmerie et les sapeurs-pompiers pour être autopsiée, a annoncé la préfecture de la Seine-Maritime.
· Ce mardi, les élu·es du Conseil de Paris sont réuni·es pour voter la mise en place de deux repas végétariens par semaine dans les 1 300 restaurants collectifs gérés par la ville d’ici à 2027. Cette mesure fait partie d’un plus vaste plan pour l’alimentation durable, pour lequel les élu·es écologistes de la ville regrettent le manque d’échéances précises et l’absence d’indicateurs de suivi. - Le Monde (abonnés)
· En Espagne, le premier projet d’élevage de poulpes en aquaculture au monde fait polémique. Le plan de l’entreprise Nueva Pescanova prévoit une ferme de 52 000 m2, capable de produire 3 000 tonnes de poulpe par an. Les défenseur·ses des animaux dénoncent « un non-sens écologique » et demandent au gouvernement régional des Canaries de ne pas autoriser son installation. - Le Monde (abonnés)
77 millions
Ça fout les poules. Depuis son apparition en Europe dans les années 2000, la grippe aviaire fait des ravages à répétition dans les élevages de volailles. Trente-six pays sur l’ensemble du continent européen sont actuellement touchés, et environ 1 400 foyers pathogènes ont été recensés en France en date du 24 mai. Depuis novembre dernier, plus de 16 millions d’oiseaux ont été abattus sur l’ensemble du territoire, selon le Ministère de l'Agriculture - 77 millions à travers la planète. Dans un article récemment paru dans la revue scientifique Nature, plusieurs chercheur·ses s’inquiètent de la propagation sans précédent des maladies aviaires au sein des populations d’oiseaux sauvages. Elles et ils craignent particulièrement le nouveau “variant” 2.3.4.4, apparu en 2014, qui pourrait engendrer une transmission intercontinentale massive et des mutations incontrôlées. Avec comme conséquences la mise en danger d’espèces sauvages déjà en situation critique (en danger d’extinction, par exemple), mais aussi l’apparition de mutations du virus qui pourraient, à terme, contaminer les êtres humains. Un article à lire sur le site de Vert.
En Haute-Garonne, un nouveau coup d’arrêt pour le projet de centre commercial géant Val Tolosa
Cour toujours ! La cour administrative d’appel de Toulouse a confirmé l'annulation du dernier permis de construire du méga centre commercial Val Tolosa en Haute-Garonne.
Ce projet, lancé au début des années 2000 à Plaisance-du-Touch, à l'ouest de Toulouse, devait s'étaler sur plus de 100 000 m² pour accueillir jusqu'à 160 magasins, des entrepôts logistiques et un lac artificiel. Le tout, sur 44 hectares de terres agricoles. Après des lustres de bataille judiciaire, la cour administrative d’appel, qui a rendu cette décision le 25 mai (France 3), n'est pas la seule à freiner. Ces dernières années, la cour d'appel de Bordeaux et le Conseil d'État avaient déjà estimé que le projet ne relevait pas d'un « intérêt public majeur » et que la destruction du milieu naturel n'était pas justifiée.
Toujours en Occitanie, dans l’Hérault cette fois, le parc à thème de trente hectares les « Jardins de Méditerranée » a, lui aussi, été recalé par le Conseil d’Etat ce même 25 mai (le Monde). La raison ? Le département n'avait pas jugé nécessaire de demander une autorisation environnementale qui permet entre autre de lister les impacts sur les milieux naturels et d'informer le public. « Dix-sept espèces de passereaux protégés fréquentent aujourd’hui le domaine de Bayssan, qui s’étend au total sur cent soixante hectares, ainsi que des rapaces, batraciens, reptiles, chiroptères », précise le quotidien. Le conseil départemental s'apprêterait donc à lancer une procédure d’autorisation en bonne et due forme.
Comment mettre (enfin!) le climat à la Une des médias
Où était-il donc caché pendant la campagne présidentielle ? La semaine dernière, votre rédaction préférée a organisé une belle soirée pour parler de la place du climat dans les médias. Parce que les problèmes écologiques ne s'arrêtent pas après une canicule ou des inondations, les journalistes de Vert et leurs invité·es se sont creusé la tête ensemble pour mettre (enfin) le climat à la Une. D'ailleurs (vous l'avez bien compris depuis le temps) pour continuer à bien faire son travail, Vert a besoin de vous ! Avant le 3 juin, donnez-nous un coup de pouce financier et montrez votre soutien sur les réseaux sociaux 💚
+ Loup Espargilière et Anna Sardin ont contribué à ce numéro.
