Chères toutes et chers tous,
🗳️ Les urnes ont parlé ! À 51%, vous avez choisi que nous répondions à la question «L’intelligence artificielle va-t-elle achever le climat ?», une question de Loup, posée depuis la rédaction de Vert. Réponse dans le Vert du faux de jeudi prochain.
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Pour lutter contre le greenwashing, le gouvernement mise sur les étiquettes, mais il y a encore des trous dans la raquette.

Ce paquet de gâteaux est-il bon pour la planète ? Le grand micmac de l’affichage environnemental sur les produits du quotidien
Score à score. Imaginé dès 2009 et annoncé pour ce début d’année, le déploiement de l’affichage environnemental sur les produits alimentaires et textiles piloté par le gouvernement se fait attendre. Pourquoi ce retard ? Nos explications.
Même s’il n’apparaît pas sur tous les produits, le Nutri-score, qui évalue depuis 2017 l’impact des produits sur la santé, a ouvert la voie au déploiement d’autres systèmes de notation, notamment pour évaluer leur coût environnemental.
En France, l’idée d’un tel affichage environnemental est inscrite dès 2009 dans la loi «Grenelle 1», à la suite du Grenelle de l’environnement ; on la retrouve ensuite dans les lois «économie circulaire» de 2020 et «climat et résilience» de 2021. Quoi de mieux, en effet, qu’une échelle simple et claire pour savoir si ce paquet de gâteaux est bon, ou pas, pour la planète ?
Mais la mise en place de cet affichage en France, pionnière en Europe, rencontre des difficultés. Après une phase d’expérimentations dans les secteurs du textile et de l’alimentation entre 2021 et 2022, le déploiement promis en ce début d’année tarde à venir.
«Des arbitrages sur la méthode de calcul du score et sur le format d'affichage sont attendus prochainement. Ces arbitrages sont nécessaires pour le lancement de la phase volontaire encadrée prévue par la loi et la publication des textes réglementaires», nous explique-t-on du côté du ministère de la transition écologique.

Une méthode de calcul qui fait fi de l’environnement ?
La méthode sur laquelle repose le futur «score écologique» du gouvernement, et qui s’appuie sur la plateforme Agribalyse pilotée par l’Agence de la transition écologique (Ademe), fait grandement débat.
Depuis sa présentation officielle en octobre 2020, les avis critiques se sont multipliés pour dénoncer une évaluation mal adaptée aux produits alimentaires, ne permettant pas d’inciter les industriels à faire mieux.
👉 Comment fonctionnent les autres scores environnementaux, comme Planet-score ? C'est ce que nous vous expliquons dans la suite de cet article.

· À compter de lundi prochain, à Mayotte, l’eau sera distribuée au robinet un jour sur deux et non plus un sur trois, a annoncé la préfecture ce mercredi. Cet allègement des coupures d’eau, en cours depuis août 2023 en raison d’une sécheresse historique, a été décidé à la suite des récentes précipitations qui ont fait remonter le niveau des ressources. - Sud-Ouest (AFP)
· Ces derniers jours, les deux dernières centrales à charbon françaises ont repris du service face à la vague de froid qui traverse la France - mardi soir pour celle de Saint-Avold (Moselle), et dans la nuit de mercredi à jeudi pour celle de Cordemais (Loire-Atlantique). Ces centrales sont censées fermer leurs portes définitivement d’ici à la fin du quinquennat. - France info
· Le rythme d’installation de nouvelles capacités de production d’énergies renouvelables dans le monde a augmenté de 50% en 2023 par rapport à 2022, révèle l’Agence internationale de l’énergie ce jeudi. Une dynamique qui ouvre la possibilité d’atteindre l’objectif de triplement des capacités mondiales d’ici à 2030, entériné lors de la 28ème conférence des Nations unies (COP28) sur le climat à Dubaï fin 2023. Pour ce faire, l’AIE souligne la nécessité de renforcer les financements à destination des pays émergents et en développement.


Ça glace le sang. Ceci n’est pas un épisode de Black Mirror : une start-up groenlandaise exporte depuis peu vers Dubaï (Émirats Arabes Unis) de la glace millénaire pour fournir des bars à cocktail et des restaurants en glaçons. Lancée en 2022, l’entreprise Arctic Ice récupère de la glace détachée des glaciers dans les fjords du Groenland à l’aide d’une grue, puis l’exporte par bateau dans des containers réfrigérés jusqu’au Danemark, et enfin jusqu’aux Émirats. «Ces parties de la calotte glaciaire n'ont pas été en contact avec des sols ou contaminées par des polluants produits par les activités humaines. Cela fait de l'Arctic Ice l’eau la plus propre de la planète», promeut l’entreprise. Un business model plutôt dystopique qui n’a pas manqué de créer la controverse sur les réseaux sociaux, à la grande surprise de la société. «Aider le Groenland dans sa transition écologique est ce pour quoi je crois être venu au monde», a déclaré sans tousser Malik Rasmussen, co-fondateur d’Arctic Ice, au Guardian. La start-up revendique un transport à faible intensité carbone entre le Groenland et le Danemark et entend devenir neutre en carbone - c’est-à-dire «compenser» les gaz à effet de serre émis par ses activités. Lutter contre la crise climatique en convoyant de la glace arctique dans le désert émirati, il fallait y penser.

Qu’est-ce qu’on peut mettre dans son compost - ou pas - et pourquoi ?
Compost à la compote. L’entretien d’un compost peut ressembler à un véritable casse-tête pour certain·es. Le maître composteur Jean-Jacques Fasquel présente sa recette pour savoir ce que l’on peut y mettre - ou pas - et garder un compost sain et équilibré.
La base du compost, ce sont les ingrédients organiques verts qui sont riches en azote, tels que les épluchures de fruits et légumes, le marc de café, les sachets de thé et les fleurs fanées. «Les tontes de gazon et les herbes fraîches sont à éviter dans un compost», explique Jean-Jacques Fasquel, maître-composteur et coordinateur national du réseau Compost In Situ.
Pour donner de la consistance à notre recette, il faut impérativement l’équilibrer avec des ingrédients bruns et secs, riches en carbone. Les plus communs sont les feuilles mortes, la paille, la sciure de bois, les feuilles d’essuie-tout ainsi que le carton et le papier non traités.
Des petits extras peuvent être ajoutés avec modération : coquilles d’œufs broyées, restes de féculents, épluchures d’agrumes et autres fruits à coques sont à disposer de temps en temps et réduits en petits morceaux.

Tout ce qui est vivant est compostable, mais pas partout
Les déchets non organiques tels que le plastique, le métal et le verre ne sont pas les bienvenus. «Les capsules de café et les sacs désignés comme compostables sont aussi à éviter», rapporte le professionnel. Les piles, les poussières, les bouchons de liège, les huiles et sauces ainsi que les excréments d’animaux sont aussi à proscrire.
Les viandes, poissons et produits laitiers sont déconseillés dans les composts individuels.
👉 Retrouvez tous les conseils du maître composteur Jean-Jacques Fasquel dans la version intégrale de cet article.

Avec les paludiers de Guérande
Se mettre en sel. 29 minutes en immersion avec les paludiers des marais salants de Guérande (Loire-Atlantique), qui cultivent le sol pour récolter le sel, voilà ce que nous propose la réalisatrice et photographe Élodie Ferré dans son court-métrage documentaire, 47° Nord, diffusé sur France 3. Avec son approche délibérément poétique, sans voix off ni explications, le film parvient à restituer la beauté et la fragilité des marais à l’heure du réchauffement climatique.

+ Alexandre Carré, Loup Espargilière, Justine Prados et Juliette Quef ont contribué à ce numéro.