Chères toutes et chers tous,
✊ Une centaine de médias (dont Vert) d’associations et de syndicats participeront demain soir, jeudi 27 juin, à un grand événement public contre l’extrême droite à partir de 18h sur la place de la République de Paris. Au programme : des prises de parole, des concerts, des stands pour échanger à quelques jours du premier tour des législatives anticipées. Nous vous attendons nombreux·ses ! Plus d’infos ici.
Entre chaleur, pluies et orages, la météo du moment est un vrai carnage.
Après un printemps maussade, à quel été faut-il s’attendre ?
Chaleurs actuelles. Ça y est : il fait chaud, voire très chaud, sur l’ensemble du pays depuis le début de la semaine, avec plus de 30°C relevés à de nombreux endroits. Le signe d’un été qui s’installe tardivement après un printemps plus que morose.
Après la pluie, le beau temps ? Le printemps 2024 fut le plus arrosé depuis 2008 ; il fut aussi gris, avec un déficit d’ensoleillement de près de 20% sur le pays. Malgré une impression de fraîcheur, les températures sont restées au-delà des normales de saison au cours du printemps.
Il en va de même pour le mois de juin, également jugé «frais» à cause de la météo capricieuse, mais qui sera aussi finalement dans les normes des trente dernières années. «Nous avons vécu un mois de juin tout à fait normal. Nous avons juste oublié ce qu’est notre climat, désormais du passé», décrypte l’agroclimatologue Serge Zaka sur X. Il pourrait très bien être le 29ème mois d’affilée au-dessus des normales de saison, même s’il est encore trop tôt pour l’affirmer.
L’été s’annonce plus chaud que la normale, en particulier dans les régions méditerranéennes. C’est en tout cas le scénario privilégié par Météo-France pour le moment. Avec le dérèglement climatique, les étés sont de plus en plus souvent plus chauds que la normale, avec des vagues de chaleur qui peuvent différer (en intensité et fréquence) d’un été à l’autre. Cela n’exclut pas des épisodes de fraîcheur, comme au cours de l’été 2023.
Après un printemps très arrosé, c’est un scénario sec qui semble le plus probable pour la période estivale - au moins dans le sud de l’Hexagone et en Corse. Cela «n’exclut pas des épisodes ponctuels avec une pluviométrie pouvant être localement importante», précise l’organisation. Aucune tendance ne se dégage pour l’instant sur le reste du pays.
Les températures actuelles, légèrement au-dessus des normales saisonnières, devraient baisser en fin de semaine afin de retrouver «une chaleur sans excès, restant classique pour la saison», d’après Météo-France. Ce qui n’empêchera pas la survenue de nouvelles dégradations orageuses ou pluvieuses, anticipe le service météo. Il faudra s’y habituer, puisque le réchauffement climatique a tendance à augmenter l’intensité des phénomènes orageux.
👉 Cliquez ici pour découvrir l'article de Justine Prados en intégralité.
· Mardi, la compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé qu’elle augmenterait le prix de tous ses vols européens à partir du 1er janvier 2025. La hausse pourra atteindre jusqu’à 72 euros par billet. La compagnie justifie sa décision par la demande de l’Union européenne d’accroître progressivement la part des carburants alternatifs au kérosène dont la production est encore très faible (notre article). - La Tribune (AFP)
· Mardi encore, l’Arcom a publié une mise en garde contre Sud Radio, qui a laissé un invité tenir des propos climato-sceptiques sans le contredire en décembre 2023. L’instance de régulation des médias pointe des déclarations minimisant ou allant à l’encontre du consensus scientifique et tacle «un traitement manquant de rigueur». Une première en France. - Novethic
· Si 1,2 % des terres de la planète étaient protégées, les espèces les plus menacées pourraient être sauvées de l’extinction, révèle une étude parue mardi dans la revue Frontiers in Science. Selon les chercheurs, la sanctuarisation de 16 825 sites et leurs 164 millions d’hectares, principalement situés en zone tropicale, permettrait d’enrayer l’extinction de plus de 4 700 espèces menacées, dont le macaque à crête, la tortue des Galápagos et le paresseux nain. - Libération
«Défi climatique»
Tout arrive. Hier soir, sur TF1, au milieu de deux heures d’empoigne et des désaccords sur à peu près tout, Jordan Bardella (RN), Gabriel Attal (ER) et Manuel Bompard (NFP) ont entonné à peu près la même phrase sur l’importance du «défi climatique». «L’un des plus grands de notre génération», pour Gabriel Attal, «peut-être l’un des plus fondamentals» (sic), a plussoyé Jordan Bardella, en tout cas «le défi du siècle», a conclu Manuel Bompard. C’est beau. N’empêche, «quand il a fallu faire des coupes budgétaires de dix milliards d’euros, c’est le budget de la transition écologique qui a été impacté en premier», a rappelé Manuel Bompard à Gabriel Attal (c’est vrai). «Avec vous il y aurait moins d’émissions de CO2 parce qu’il y aurait moins d’agriculteurs, moins d’usines et moins d’emplois», a rétorqué le Premier ministre, sans éprouver le besoin d’étayer. Et puis d’abord «pourquoi vouloir arrêter les énergies renouvelables ? […] C’est préférer le gaz étranger», (vrai) a-t-il demandé à Jordan Bardella (notre décryptage du programme du RN sur l’écologie). Après cette phrase d’union sacrée, les futur·es électeur·rices ont eu droit à 12 minutes de débat brouillon sur l’énergie et les voitures électriques, désormais un grand classique dans les débats politiques télévisés. Aucune question sur la biodiversité, les transports en commun, l’agriculture, les bâtiments, etc. Qui aurait pu prédire ?
Casser la graine. Plantin, sureau, aubépine, lierre, achillée mille-feuilles… Notre environnement regorge d’espèces comestibles plus ou moins connues. À Songeons, dans l’Oise (Hauts-de-France), Vert a suivi en juin une balade botanique conduite par l’éducatrice à l’environnement Eliane Florent-Giard pour les découvrir en toute sécurité. Objectif de ce parcours le long du cours d’eau le Thérain : savoir reconnaître les végétaux et savoir les accommoder en cuisine. Tisanes, confitures, parfums pour les pâtes à beignets ou assaisonnements pour les salades, il y en a pour tous les goûts dans les bas-côtés !
👉 Cliquez ici pour découvrir le reportage de Juliette Mullineaux dans l’Oise.
Les films «catastrophe» sont-ils réalistes ?
Toile détente. Vagues géantes qui déferlent sur la ville, nuages de poussières colossaux, précipitations acides… Le chercheur et co-auteur du sixième rapport du GIEC François Gémenne décrypte pour Canal+ ce qui est possible et ce qui ne tient pas la route au cinéma dans Le jour d'après, Interstellar ou encore Don't look up.
+ Aurélie Delmas, Loup Espargilière, Jennifer Gallé, Juliette Mullineaux et Anne-Claire Poirier ont contribué à ce numéro.
