La quotidienne

Mention pas sable

🗞️ Chaque semaine, nous parsemons vos newsletters de jeux de mots en écho à l’actualité. Lequel avez-vous préféré cette semaine ?

La semaine dernière, Aïe, des ours ! l’a emporté, avec 33,11% de vos suffrages.

Quel est votre jeu de mots préféré cette semaine ?

🚀 La croisière ça fuse

👩‍🎤 Risques et Perry

🚊 Trains à gronde vitesse

🫓 Tofu l'camp !


Une association a passé les plages au peigne fin, pour que tout le monde se baigne bien.


Ulysse Thevenon, journaliste d’investigation : «Éleveurs et écologistes peuvent avoir des combats communs»

Éleveurs de vérité. Dans le livre «Le sens du bétail», le journaliste indépendant lève le voile sur un système industriel qui broie les éleveur·ses autant que leurs bêtes. Une enquête choc sur les dessous de notre assiette, qui s’appuie sur les témoignages d’une centaine d’agriculteur·ices.

Ces dernières semaines, l’association L214 a dénoncé la maltraitance animale dans des élevages de cochons E.Leclerc. Ces dérives sont-elles communes à l’ensemble de la filière de l’élevage en France ?

Dans mon enquête, je parle d’une tribune de scientifiques publiée dans la revue Sésame, qui est passée assez inaperçu, mais qui met les choses au clair : il n’est plus possible d’améliorer le bien-être animal dans un système d’élevage intensif – même si la filière industrielle fait tout pour nous le faire croire.

«Il y a une forme de violence et une omerta dans ce milieu», estime Ulysse Thevenon. ©  Jean-Philippe Baltel

Ces bêtes vont à l’abattoir bien avant d’avoir atteint la fin de leur espérance de vie et subissent des maltraitances commises par les abattoirs, les ramasseurs [les personnes qui collectent les volailles dans les élevages pour les emmener aux abattoirs, NDLR], les éleveurs… Cela ne s’explique pas par des gens qui seraient mal intentionnés, mais par une cadence industrielle qu’on impose aux entreprises et aux agriculteurs.

Je parle d’un éleveur porcin qui s’appelle Olivier et qui doit faire la queue aux Restos du cœur. Quand il était dans le rouge, on lui a proposé de nouvelles truies plus performantes, mais qui donnaient naissance à plus de cochons qu'elles ne pouvaient en élever. Il avait deux choix : soit claquer les petits porcelets à la naissance [les tuer en leur frappant la tête contre le sol, NDLR], comme on le voit parfois dans les vidéos de L214.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce passionnant entretien mené par Esteban Grepinet.

· Ce vendredi, la cellule investigation de Radio France révèle que l’usine Perrier du Gard a connu de nouveaux épisodes de contamination, notamment par des bactéries pathogènes. En avril 2024, trois millions de bouteilles avaient déjà été détruites à cause de germes fécaux. L’Agence régionale de santé d’Occitanie demande au préfet du Gard l’arrêt définitif de la production d’eau Perrier. La décision est attendue dans les prochains jours. - France Info

· Jeudi, Donald Trump a signé un décret visant à réautoriser la pêche commerciale dans un sanctuaire marin situé au milieu de l’océan Pacifique. Créé en 2009 par le président George W. Bush, puis largement étendu en 2014 par Barack Obama, le Pacific remote islands marine national monument abrite l’un des écosystèmes les plus vulnérables au monde. Selon Trump, «une pêche commerciale correctement gérée ne mettrait pas en danger les objets d’intérêt scientifique et historique». - Le Monde

· Lundi, des représentant·es de plusieurs associations de défense de l’environnement ont réussi à interrompre in extremis l’abattage de 52 platanes qui bordent une route des Pyrénées-Orientales. Ravagés par un incendie en 2023, (mais pour certains en train de reprendre vie), ils sont jugés dangereux par l’Office national des forêts. Trois jours avant, l'un de leurs défenseurs avait repéré et photographié un couple de choucas des tours, espèce d’oiseau protégée depuis 1989, en train de faire son nid dans une cavité de l'un des platanes. - France 3 régions

C'est pas la mer à voir. Pour la deuxième année consécutive, l’association Eau et rivières de Bretagne (ERB) a publié jeudi son étude La Belle plage dans laquelle elle cartographie la qualité de l’eau des plages sur les côtes de la France métropolitaine en 2025. Selon la carte, qui se base sur les données publiques de l’Agence régionales de santé (ARS), 75,89% des plages sont classées comme «recommandées» ou «peu risquées», soit 1 407 d’entre elles. 364 plages (19,63 %) sont déconseillées et 83 (4,48 %) à éviter. Ces zones de baignades polluées augmentent le risque pour le baigneur d’attraper des maladies, comme une conjonctivite ou gastro-entérite, liée à la présence de la bactérie E. coli dans l’eau. Ces eaux polluées sont souvent situées dans les zones à forte concentration humaine ou proches d’élevages, notamment porcins.

👉 Cliquez ici pour lire l’intégralité de cet article de Théo Mouraby et en savoir plus sur les causes de la pollution de l’eau.

En Afrique du sud, un crash d’hélicoptère provoqué par la présence d’un manchot à bord

Pale figure. Mi-janvier, un hélicoptère s’est écrasé à Bird Island (Afrique du Sud), à cause d’un manchot du cap qui se trouvait dans son cockpit, détaille un rapport gouvernemental sud-africain publié le 9 avril, repéré par NBC News. Cet oiseau, d’une espèce classée en danger critique d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature, devait être transporté depuis une réserve naturelle vers le continent, à la demande d’un scientifique qui réalisait des prélèvements. Les règles de sécurité n’ont pas été respectées lors du transfert, selon le rapport. Le passager du pilote gardait le manchot dans une boîte en carton posée sur ses genoux et celle-ci a glissé, tombant sur le levier de commande de l’appareil. Résultat : l’hélicoptère est devenu hors de contrôle et s’est crashé alors qu’il était à 15 mètres du sol. Les passagers humains et manchot s’en sont miraculeusement sortis indemnes.

Le manchot du cap était placé dans une boîte en carton pour être transporté. © South African Civil Aviation Authority
Loup Espargilière (Vert) et Pierre France (Rue89Strasbourg), hier soir à Strasbourg © Vert

🥨 Hier soir, Juliette Quef et Loup Espargilière ont eu le plaisir de célébrer le premier apéro du Club de Vert dans la capitale alsacienne ! Depuis le bar de la Solidarité, les membres strasbourgeois·es du Club ont pu faire connaissance avec les fondateurs de Vert, réfléchir aux manières d'améliorer encore leur média, échanger sur le journalisme avec Pierre France, fondateur du média d'investigation local Rue89Strasbourg, et trinquer toutes et tous ensemble.

Un calmar colossal filmé pour la première fois après un siècle de recherches

Baigné de calamar. Le 9 mars, pour la première fois, un calmar colossal a été filmé - vivant - dans son habitat naturel, au large des îles Sandwich du Sud, au Sud de l’Océan atlantique. Du fait de son jeune âge, l’individu découvert lors d’une expédition du Schmidt Ocean Institute ne mesure que 30 centimètres. Adulte, cette espèce de céphalopode gigantesque des abysses antarctiques peut atteindre 14 mètres de long. Voilà un siècle que les scientifiques étaient à sa recherche après la découverte, en 1925, de restes de l’animal dans l’estomac d’une baleine. - Libération

© Schmidt Ocean

+ Margot Desmons, Loup Espargilière, Zoé Moreau, Théo Mouraby et Antoine Poncet ont contribué à ce numéro.