Un numéro où l'on verra que le pétrole jaillit des plateformes pour inonder les mers et déserte les stations asséchées d'Angleterre.

Pénuries d'essence au Royaume-Uni : l'armée en renfort des pétroliers ?
Après le Brexit, le Pexit. Conséquence indirecte du Brexit, de nombreuses stations-service britanniques sont à sec et les scènes chaotiques se multiplient à travers le Royaume-Uni.
Des longues queues qui se forment, des automobilistes qui prennent d'assaut les stations jusqu'à en venir aux mains et le gouvernement qui songe à employer l'armée : depuis plusieurs jours, le Royaume-Uni est le théâtre d'un triste spectacle.
« Il n'y a pas de pénurie, a tenté de rassurer, lundi, le ministre de l'environnement George Eustice, après un week-end agité. Le plus important, c'est que les gens achètent de l'essence comme ils le feraient d'habitude ».

La semaine dernière, le pétrolier BP a mis le feu aux poudres en annonçant la fermeture d'« une poignée » de stations à travers le pays. La cause : une pénurie de main d’œuvre parmi les chauffeurs de poids-lourd qui rompt les chaînes d'approvisionnement de nombreux secteurs. Celle-ci résulte du rétablissement des frontières avec l'Union européenne dû au Brexit. Les stations ne sont plus approvisionnées normalement depuis des semaines et baissent le rideau les unes après les autres : lundi, la Petrol retailers association a annoncé que les deux-tiers des 5 500 stations de ses membres connaissaient une pénurie (BBC).
Résultat, depuis l'annonce de BP, les automobilistes se ruent sur les stations à la recherche de quelques litres de carburant, malgré les annonces du gouvernement et des pétroliers. « Les raffineries et les terminaux sont pleins de carburant, et en tant qu'industrie, nous travaillons étroitement avec le gouvernement pour aider à l'approvisionnement des stations à travers le pays », ont juré BP, Shell et Esso dans un communiqué commun.
Dimanche, pour tenter d'éteindre l'incendie, le gouvernement a annoncé qu'il accorderait 5 000 visas temporaires pour faire revenir des chauffeurs poids-lourd d'Europe. Mais les besoins seraient largement supérieurs et la crainte grandit de voir des rayons de commerces clairsemés à l'approche de Noël. En attendant, c'est l'armée qui pourrait assurer l'approvisionnement des stations en pétrole (Guardian) dans le cadre de l'« Opération Escalin ».

· Au 1er octobre, les tarifs réglementés du gaz vont connaître une nouvelle envolée : +12,6%. C'est la troisième fois en trois mois que la facture grimpe pour les trois millions de consommateurs concernés. Parmi les causes : le redémarrage de l'économie qui fait flamber le prix du gaz sur les marchés (lire notre article sur le sujet). A la mi-septembre, le gouvernement a annoncé le versement d'un chèque énergie de 100€ pour aider les 5,8 millions de foyers les plus modestes à payer leur facture. Un geste timoré, alors que les prix de l'électricité, ainsi que ceux des biens de consommation décollent en même temps que les marchés. - Le Figaro (AFP)


55
Forages, ô désespoir. Le passage de l'ouragan Ida dans le Golfe du Mexique, en août dernier, a causé un nombre record de 55 fuites issues d'installations gazières et pétrolières offshore selon la NOAA, l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique. Cette zone située entre le sud des Etats-Unis et l'est du Mexique est largement exploitée pour ses ressources en hydrocarbures. La tempête Ida révèle ainsi la fragilité de ces installations alors que le bouleversement du climat aggrave les épisodes météorologiques extrêmes, comme l'a rappelé le Giec dans son dernier rapport (Vert). Grâce à un réseau de satellites, la NOAA constate entre 250 et 300 fuites par an dans les eaux américaines (Atlantique, Pacifique et Golfe du Mexique). Plus d'informations dans le New York Times (anglais).

Un chargeur universel pour tous les appareils électroniques
Ça nous branche. La Commission européenne vient de proposer un chargeur USB-C unique pour tous les appareils électroniques, qui s'imposerait à l'ensemble des fabricants.
Depuis des décennies, les marques de téléphones et d'ordinateurs portables rivalisent d'ingéniosité pour se distinguer de la concurrence et contraindre leurs client·e·s à renouveler régulièrement leur matériel. Parmi leurs outils : des chargeurs vantés comme étant différents ou plus rapides, et qu'il faut changer d'une génération de produits à une autre.
Voilà 10 ans que Bruxelles échoue à faire adopter un chargeur unique pour lutter contre cette gabegie organisée. Cette fois sera-t-elle la bonne ?
Le 23 septembre, la Commission européenne a proposé une révision de la directive sur les équipements radioélectriques. Dans cette nouvelle version, l'exécutif européen propose d'adopter un chargeur universel de type USB-C, déjà largement adopté par les fabricants. Parmi les derniers récalcitrants : Apple, qui se distingue par son chargeur « lightning » incompatible avec l'USB-C.
Le chargeur unique ne sera plus vendu avec les appareils (smartphones, tablettes, consoles de jeu portables, appareils photos, casques, etc.). Résultat : les consommateurs ne se retrouveront plus avec autant de câbles que d'objets. Enfin, les chargeurs bénéficieront d'une technologie harmonisée de recharge rapide, qui contribuera à faire en sorte que la vitesse de charge soit la même quelque soit le chargeur. Le projet ne concerne que le câble et pas le bloc d'alimentation, qui devrait être revu plus tard, lors de la révision du règlement européen sur l'écoconception, indique Actu-environnement.
La proposition de la Commission sera soumise au Parlement et au Conseil. Si elle est adoptée, les marques auront 24 mois pour s'adapter.

Guide de survie dans la jungle cyclable
C'est l'un de ses rares effets positifs : la crise du Covid a jeté des milliers de personnes sur les pistes cyclables des villes françaises. Un déferlement qui fait saturer quelques grands axes de Paris, comme celui du Boulevard Sébastopol, où semble parfois régner la loi de la jungle. Dans le dernier épisode de sa série Biclou, le Parisien propose un guide pour permettre aux nouveaux cyclistes de survivre à ces torrents de roues.
