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Alliés du climat et de la biodiversité, en Roumanie, les bisons retrouvent leur liberté.
Réintroduits en Roumanie, les bisons sauvages sont les alliés de la biodiversité et les super-héros du climat
Bisons futés. Les monts Tarcu, dans le sud-ouest de la Roumanie, accueillent depuis une dizaine d'années un projet de réintroduction de bisons, porté par WWF Roumanie et Rewilding Europe. L’objectif est de retrouver une population viable d’herbivores à l’état sauvage. Une initiative bénéfique pour la communauté locale et pour la biodiversité, mais aussi, plus surprenant, pour le climat.
Comme d’autres pays du continent, la Roumanie comptait jusqu’au 19ème siècle une population importante de bisons. Mais, en raison d’une chasse intensive, ceux-ci avaient entièrement disparu du territoire il y a deux siècles.
De puissants alliés pour le climat
«Les bisons sont incroyables, de vrais architectes paysagistes», s’entousiasme Sebastian Ursuta, chargé de communication chez Rewilding Romania. Au-delà de son aspect éthique, la réintroduction a été envisagée pour ses nombreuses conséquences positives sur la biodiversité.
Plus grands herbivores d’Europe - deux mètres au garrot et en moyenne 800 kg pour un mâle - les bisons ouvrent de nouveaux chemins en forêt pour les autres animaux. «Certaines grenouilles utilisent par exemple leurs traces de pas pour se déplacer de flaque en flaque», précise Sebastian.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce grand reportage de notre correspondante en Roumanie Raphaëlle Vivent.
· Lundi, les équipes des villes de Dax et Mont-de-Marsan (Landes) ont annoncé qu’en l’absence de vachettes, elles ne participeront pas au retour de l’émission Intervilles sur France Télévisions en 2025. Le producteur du jeu télé, Nagui, avait annoncé dès 2020 qu’il n’y aurait pas de bovidé dans la nouvelle version, au nom de la défense de la cause animale. Le maire de Mont-de-Marsan, Charles Dayot, dénonce «un dénigrement des traditions». - France Bleu Gascogne
· Lundi encore, alors que 150 arbres ont été coupés le week-end dernier dans le cadre des travaux de la future ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse, un militant perché dans un chêne a menacé de se suicider. Des opposant·es à la LGV qui occupaient les arbres depuis l’été dernier, il est le dernier activiste encore présent et a déclaré vouloir «rester jusqu’au 15 novembre», date à partir de laquelle les abattages seront interdits. - Sud Ouest
· Mardi, Santé publique France a projeté que, d’ici 2050, l’opération «Mois sans tabac» aura permis d’éviter 28 000 cancers et d’économiser près de 100 millions d’euros de dépenses de santé par an. En novembre 2023, 160 000 Français·es se sont lancés le défi d’arrêter de fumer pendant un mois. Trente jours d’abstinence qui permettent de prévenir 241 000 infections respiratoires, 18 000 maladies cardio-vasculaires et 4 000 cas de diabète entre 2023 et 2050. - France info
· Mardi encore, le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés a révélé que 220 millions de personnes avaient été contraintes de fuir à l’intérieur de leur pays en raison des catastrophes climatiques ces dix dernières années. Le rapport présenté à la 29ème conférence mondiale pour le climat souligne que la moitié des déplacé·es vivent dans des pays où ils et elles sont exposé·es à la fois à des conflits et à des risques climatiques élevés. - Le Monde
Crédits carbone
Carbone idée ? Surprise : lundi, dès le premier jour de la 29ème Conférence des Nations unies (COP29) sur le climat à Bakou (Azerbaïdjan), les États ont adopté des règles pour organiser le marché des crédits carbone (notre article). Les crédits carbone permettent à des États ou des entreprises de financer des projets de stockage de CO2 (plantation d’arbres, préservation de forêts) dans d’autres pays afin de compenser leurs émissions - et potentiellement retarder l’amélioration de leur empreinte carbone. Jusqu’à présent, ce marché s’était développé de façon autonome, hors de toute règle internationale commune. Sujet controversé depuis plusieurs COP, le texte négocié définit la méthodologie utilisée pour calculer le nombre de crédits générés par chaque projet et les modalités à suivre en cas de stock de carbone perdu (par exemple si une forêt concernée brûle). De nombreuses ONG reprochent à la présidence azerbaïdjanaise son manque de transparence et l’empressement avec lequel le document a été adopté.
Le tri sélectif est-il une arnaque ?
Tri sur le fait. Depuis 2023 et l’extension des consignes de tri dans presque toutes les communes de France, nous pouvons jeter l’ensemble des emballages plastiques dans le bac jaune. Plusieurs étapes à l’intérieur du centre de tri permettent de séparer ces matériaux et de les envoyer dans des filières de recyclage spécifiques. Mais 35% d’entre eux n’ont pas encore de filières pérennes, selon Citéo, l’éco-organisme qui fait le lien entre les collectivités, les entreprises et les syndicats en charge de la gestion des déchets. Au total, seulement 24,5% des emballages plastiques sont recyclés. Afin de réduire la consommation de cette matière, le tri ne peut donc être qu’une solution parmi d’autres, comme le réemploi ou la réduction des déchets, encore peu développés.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage de Mathilde Picard. Cet article de notre rubrique du «Vert du faux» est la réponse à une question que l’un d’entre vous nous a posée.
Une nouvelle aire marine protégée, des œuvres d’art qui remplacent les publicités : les bonnes nouvelles de la semaine
Gigue des champions. Pepsi et Coca-Cola poursuivis en justice pour publicité mensongère, baisse de la déforestation au Brésil, création d’un Observatoire des médias sur l’écologie… Gaëtan Gabriele se déhanche au rythme des bonnes nouvelles de la semaine. Gare au claquage !
+ Rémy Calland, Margot Desmons, Gaëtan Gabriele, Mathilde Picard, Antoine Poncet, Juliette Quef et Raphaëlle Vivent ont contribué à ce numéro.
