La quotidienne

Le chant des paysans

Chères toutes et chers tous,

🤯 Notre campagne pour lancer Chaleurs actuelles nous a déjà permis de récolter plus de 26 000 euros sur notre objectif de 100 000. Un immense merci à vous 💚



🔥 Merci pour vos nombreuses questions envoyées par mail et sur Instagram pour le Vert du faux ! Voici les trois que nous avons retenues pour les soumettre à votre vote. Nous répondrons à celle que vous aurez le plus plébiscitée.

Quelle sera la prochaine question du «Vert du faux» ?

👉 Pourquoi voit-on encore des sacs plastiques partout ?, la question de Pénélope sur Instagram

👉 Vaut-il mieux acheter un téléphone reconditionné ou un neuf «durable» type FairPhone ? , la question de Maxime par mail

👉 Comment parler écologie pendant les fêtes sans saouler ses proches ?, la question de Line et Anais sur Instagram

À vos votes !


Contre l’accord avec le Mercosur, la confédération paysanne a la dent dure. 


Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne : «L’accord avec le Mercosur est un non-sens dans un contexte de dérèglement climatique»

Mercosur de rien. Le syndicat agricole Confédération paysanne manifeste depuis une dizaine de jours partout en France, en opposition à un potentiel accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur - le marché commun qui réunit le Brésil, l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et la Bolivie. La porte-parole du syndicat explique à Vert les risques environnementaux et sociaux que fait peser l’accord sur les paysannes et les paysans.

Laurence Marandola. © Margot Desmons/Vert

La Confédération paysanne a relancé la semaine dernière ses manifestations contre le traité de libre-échange en cours de négociations entre l’Union européenne et le Mercosur…

Vu l’échéance du G20 et celle du sommet du Mercosur qui se tiendra début décembre, nous avons voulu être davantage visibles sur ce sujet. Nous avons mené une action nommée «limousine contre vache limousine», bagnole contre bovin ! Nous sommes allés chez des concessionnaires en proposant de troquer des vaches ou des moutons contre des voitures pour montrer l’absurdité du traité. Puisque l’essence même de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, c’est que l’Europe puisse exporter avec des préférences tarifaires et douanières des produits industriels, des voitures, mais aussi beaucoup de chimie, des services…
 

Quels seraient les impacts de ce traité en France ?

Un accord de libre-échange revient à dire qu’il faut être plus compétitif et gagner des parts de marché. Cela signifie produire seulement des denrées sur lesquelles on a des vrais avantages comparatifs et donc abandonner, c’est déjà le cas, des territoires ou des filières parce qu’on n’a plus d’avantages comparatifs. Les paysannes et paysans ovins disparaissent de nos campagnes, des femmes et des hommes ont fait faillite. C’est la conséquence de choix politiques et d’une logique commerciale ultra-libérale.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet entretien mené par Mathilde Picard.

· Jeudi, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) a relayé une étude qui révèle que le courlis à bec grêle, un oiseau migrateur aperçu pour la dernière fois en 1995, aurait définitivement disparu. Cette extinction serait la toute première d’un oiseau continental dans la zone Europe, Afrique du nord, Asie occidentale. Le président de la LPO prévient que cette découverte «pourrait inaugurer une longue série macabre si nous n’agissons pas». - Vert (AFP)

· Ce vendredi, le syndicat agricole Coordination rurale (CR) a levé le blocage du port de commerce de Bordeaux (Gironde), débuté jeudi matin. Il s’agissait de la dernière action d’envergure menée par les agriculteur·ices cette semaine. Les militant·es de la CR estiment que le premier ministre Michel Barnier a répondu à leurs revendications sur les normes européennes. - Libération (AFP)

· Ce vendredi encore, l’ONG Greenpeace France a annoncé son départ du réseau social X, propriété du milliardaire libertarien Elon Musk. Pour l’organisation, qui renonce à quelque 430 000 abonné·es, «X atteint aujourd’hui un niveau de toxicité sans précédent : absence de modération, prolifération de discours haineux et climatosceptiques…». Elle rejoint les médias The Guardian, Ouest-France, Sud Ouest ou encore… Vert, qui ont récemment tourné le dos à cette plateforme. On vous explique notre départ ici.

«Nous devons lutter contre les campagnes de désinformation coordonnées qui entravent les progrès mondiaux en matière de changement climatique, qu'il s'agisse de déni pur et simple, d'écoblanchiment ou de harcèlement des climatologues»

- António Guterres, secrétaire général de l’ONU

Épidéni. Mardi, le gouvernement brésilien a inauguré une coalition internationale contre les fake news sur le climat avec les Nations unies et l’Unesco. Cette initiative inédite à l’échelle internationale viendra renforcer la recherche et les efforts de lutte contre la désinformation. Pour l’instant, six pays se sont associés au Brésil et à l’ONU : la France, le Royaume-Uni, la Suède, le Maroc, le Danemark et le Chili. Les États membres de cette coalition se sont engagés à abonder un fonds à hauteur de dix à quinze millions de dollars (9,5 à 14,3 millions d’euros) pour financer des organisations travaillant sur ces sujets.

👉 Cliquez ici pour lire l’article de Justine Prados sur cette coalition.

«Sortir des labos pour défendre le vivant» : les scientifiques se rebiffent

Science et conscience. Dans un vigoureux manifeste publié au Seuil, les Scientifiques en rébellion détaillent les raisons de leur passage à l’action et enjoignent leurs pairs à sortir d’une prétendue «neutralité» et désobéir avant qu’il ne soit trop tard.

Sortir des labos pour défendre le vivant, Scientifiques en rébellion, Seuil, 60p, 4,9€

Quelle est la responsabilité de la science et de ses agent·es dans l'effondrement en cours ? La neutralité en sciences est-elle seulement possible ? Quel est le rôle d’un·e scientifique dans un monde qui s’effondre ? Le mouvement Scientifiques en rébellion, qui compte 500 membres de toutes disciplines et constitue la branche française du mouvement international «Scientist rebellion», répond à ces questions en soixante pages ultra limpides. Pour elles et eux, il est temps de se mettre au boulot et de sortir des labos.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cette chronique de Juliette Quef. 

Chaleur humaine nous explique «pourquoi nos comportements ne changent pas assez vite»

Chauffe qui peut. Le dernier épisode de Chaleur humaine, le podcast du Monde présenté par Nabil Wakim, revient sur une question centrale de la lutte contre le réchauffement climatique : «Pourquoi on n’est pas tous en train d’agir ?». Alors qu’une «vaste majorité des français sont conscients du réchauffement climatique», Mélusine Boon-Falleur, chercheuse en sciences cognitives au Centre de recherche sur les inégalités sociales à Sciences po Paris, détaille les freins cognitifs et les normes sociales qui empêchent l’action des citoyens.

© Le Monde

+ Rémy Calland, Margot Desmons, Antoine Poncet, Justine Prados et Juliette Quef ont contribué à ce numéro.