Chères toutes et chers tous,
🏆 Qui sera le vainqueur toutes catégories de l’éco-blanchiment ? En 2023, Vert remet le couvert avec ses petits camarades de Pour un réveil écologique pour décerner le trophée du King du greenwashing !
Ce soir, vous recevrez dans votre boîte mail la sélection des 10 publicités les plus scandaleuses de l’année passée. Et vous pourrez voter pour celles qui vous auront rendu les plus vert·es ! Le prix sera décerné à l’occasion du troisième anniversaire de Vert, qui se tiendra le 22 mars prochain à la REcyclerie, à Paris.
Il faut se faire une raison : la maison de nos rêves est peut-être un cauchemar pour la transition.

La maison individuelle : un rêve à oublier ?
Laisse béton. C’est le rêve d’une large majorité de Français·es. Pourtant, la maison avec jardin n’est souvent pas compatible avec les exigences de sobriété et de lutte contre l’artificialisation des sols.
Les sénateur·ices examinent à partir d’aujourd’hui une proposition de loi visant à faciliter la mise en œuvre des objectifs de «zéro artificialisation nette» (ZAN) introduits par la loi Climat et résilience. Le pays s’est promis de diviser par deux le rythme d’artificialisation en dix ans (2021-2031) avant d’atteindre zéro en 2050. Mais les élu·es font face à une pression importante devant le rêve de beaucoup de Français·es. Alors que les maisons individuelles représentent déjà 55% du parc de logement, plus de 75% de la population y aspire.
Or, ce rêve de plain-pied contribue à l'effondrement de la biodiversité et au réchauffement climatique (Vert). L’habitat a représenté 68% des nouvelles artificialisations entre 2009 et 2018, dont la quasi totalité est constitué de maison individuelles, estime le Céréma. Rien qu’en 2017, c’est l’équivalent de la ville de Marseille (23 900 hectares) qui a été grignoté sur les sols naturels et agricoles.

Souvent moins chères à construire, les maisons individuelles nécessitent plus de matériaux que la rénovation ou que les logements collectifs qui bénéficient d’importantes économies d’échelle (un seul toit, une seule dalle de fondation, etc). En outre, elles sont de plus en plus grandes et ces surfaces doivent ensuite être chauffées et éclairées, ce qui augmente encore la facture énergétique (et donc climatique) de l’habitat individuel.
Enfin, le calme des zones périurbaines ou rurales se paie souvent par une dépendance accrue à la voiture individuelle, pour réaliser des trajets de plus en en plus longs. On estime que 75 % des actifs utilisent leur voiture (hors covoiturage ou autopartage) pour se rendre à leur travail mais ce chiffre grimpe à 89% pour les ruraux et 87% pour les périurbains, selon un sondage réalisé par Vinci Autoroutes.

· Douze députés, six sénateurs et trois ministres, dont la moitié appartiennent à la majorité présidentielle, sont actionnaires de TotalEnergies, a décompté Mediapart. Des situations disparates qui vont de la détention d’une douzaine d’actions à plusieurs centaines. En tête, le député centriste Jean-Luc Warsmann possède 491 actions, soit une valeur de 28 409€. La présidente de l’Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet, s’était déjà fait épingler en février.
· Contrairement à ce qu’il avait promis pendant sa campagne (Vert), le président américain Joe Biden a approuvé le projet d’exploitation pétrolière Willow en Alaska par la compagnie américaine ConocoPhillips. Avec ses trois forages, le projet devrait produire 576 millions de barils de pétrole sur 30 ans et émettre 239 millions de tonnes de CO2, soit l'équivalent des émissions de 64 centrales à charbon durant un an. - France info (AFP)
· Les sargasses sont de retour en Guadeloupe et les autorités tentent de mettre en place des «barrages déviants» avant qu’elles ne s’échouent. Ces algues brunes, dont l’origine est mal connue, dégagent du sulfure d'hydrogène en séchant, qui provoque maux de tête et vomissements et est aussi néfaste pour l’environnement. - Le Figaro (AFP)



A vau-l’eau. Alors que la France a battu en février le triste record de 32 jours sans pluie (Vert), 80% des nappes phréatiques présentent désormais un niveau inférieur aux normales mensuelles, constate le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bilan paru hier. «Les pluies infiltrées durant l’automne sont très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l’année 2022 et améliorer durablement l’état des nappes», étaye le bureau qui fait état d’une « grande incertitude » quant à leur rechargement au printemps. L’été s’annonce compliqué alors que le sud de la France est déjà touché par des incendies et que plusieurs endroits de l’hexagone affichent des températures «dignes d’un mois de juin», selon Serge Zaka, chercheur en agrométéorologie.

France télévisions inaugure un nouveau bulletin météo et climat pour mieux parler du dérèglement climatique
Amish météo. Depuis lundi soir, les bulletins météo de France 2 et France 3 s’enrichissent de décryptages sur le changement climatique pour mieux informer les téléspectateur·ices, une initiative inédite à l’échelle française.
Finis les bulletins météo traditionnels, France télévisions a décidé de muscler son jeu pour traiter quotidiennement des phénomènes climatiques qui influencent la météo. Lundi, France 2 et France 3 ont inauguré leur nouveau «journal météo climat», un bulletin rallongé qui intègre désormais des indicateurs climatiques. L’objectif est simple : proposer «une véritable mise en contexte climatique de la météo», avance le groupe, qui aborde à la fois les causes et les conséquences du changement climatique, ainsi que des solutions.
Après le segment météo classique, le nouveau format prévoit un éclairage pédagogique sur la base d’indicateurs climatiques variés selon l’actualité (le chiffre du jour avec la température maximale observée en France ou l’écart à la moyenne des températures, le nombre de jours sans pluie, etc). Vient ensuite une séquence interactive où un·e scientifique répond à la question d’un·e téléspectateur·rice. Un format court de reportage sur une solution d’adaptation mise en place en France pourra la remplacer. Pour l’instant, ce journal météo climat est diffusé à 20h40 sur France 2 et à 21h sur France 3, mais il pourrait être étendu aux autres bulletins de la journée.
Ce nouveau dispositif s’inscrit dans une démarche amorcée depuis plusieurs mois par France télévisions pour mieux parler des crises du climat et de la biodiversité (notre article). L’évolution du bulletin météo faisait partie des réflexions les plus importantes pour y arriver. «Le bulletin météo, c’est un rendez-vous très attendu et très regardé par les téléspectateurs, raconte à Vert Sandrine Feydel, journaliste au pôle planète de France 2 et France 3. C’est le moyen idéal pour faire passer des informations sur le climat, sachant qu’évidemment les sujets sont très liés.»

Pourquoi ignore-t-on la place fondamentale des requins dans notre écosystème ?
Requin’Roll. Ajustez vos masques, chaussez vos palmes et plongez dans les quatre épisodes immersifs de la seconde saison de Mécaniques du Vivant. La série de France Culture nous emmène avec rigueur et poésie à la rencontre des centaines d’espèces de requins connues… ou à connaitre.

+ Aurélie Delmas, Justine Prados et Juliette Quef ont contribué à ce numéro.