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Katy Perry part en croisière dans le cosmos, et elle nous prend pour des boloss.
Entre 50 et 100 millions de tonnes de déchets : au Liban, l’impossible défi de la dépollution après la guerre avec Israël
Même si la guerre entre le Liban et Israël a officiellement pris fin, les frappes israéliennes continuent. Les mois d’affrontements ont conduit à des destructions sans précédent, qui présentent des risques pour la santé et l’environnement. Vert a rencontré celles et ceux qui font tout pour éviter une catastrophe sociale et écologique.
Ali Hammoud Chit enjambe les décombres de sa vie d’avant-guerre. Sa maison de plusieurs étages, à Kfar Kila – près de la frontière avec Israël –, a été ravagée par les bombardements israéliens. «Non, on ne peut pas vivre ailleurs, explique le père de famille. Est-ce qu’il y aura une autre guerre ? Peut-être, nous sommes habitués.» Selon les autorités, son village a été détruit à 90% pendant la guerre. Au total, 57 personnes sont décédées ici entre le 8 octobre 2023 et le 25 mars 2025.
À l’origine de cette guerre, le soutien du Hezbollah libanais (parti politique chiite doté d’une puissante milice) au Hamas. Dans la foulée du massacre du 7-Octobre, qui a fait au moins 1 200 morts dans l’État hébreu, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au Liban. Des mois de combats s’en sont suivis, avec des bombardements cantonnés au sud et à l’ouest du Liban, et quelques frappes dans la banlieue sud de Beyrouth, la capitale. À la mi-février, les troupes israéliennes ont annoncé leur retrait «officiel» du Liban – en réalité, elles restent installées à cinq positions le long de la frontière, côté libanais.
Selon une estimation de la Banque mondiale de novembre 2024, la guerre de 2023 à 2024 a généré entre 50 et 100 millions de tonnes de déchets. Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) estime à deux à quatre millions de tonnes les gravats dans la seule banlieue sud de Beyrouth, bombardée de manière ponctuelle entre le 8 octobre 2023 et septembre 2024. «Les forces israéliennes ont employé une stratégie d’urbicide, détruisant des quartiers entiers par des bombardements et le placement d’explosifs», indiquent les auteurs du rapport du CNRS.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce grand reportage d’Amélie David au Liban et comprendre les enjeux liés à la dépollution des terres.
· Pour la deuxième année consécutive, la chasse à la baleine n’aura pas lieu en Islande. Le seul baleinier en activité, Hvalur, n’aurait «pas d’autre option que de rester à quai» : L’activité ne serait pas assez rentable, notamment car le Japon, principal consommateur, est frappé par une forte inflation. Avec la Norvège et le Japon, l’Islande fait partie des derniers pays à autoriser la pêche à la baleine. Après l’avoir interdite l’an dernier, le gouvernement islandais avait permis aux baleiniers de tuer 400 de ces cétacés cette année. - Libération (AFP)
· Une équipe de scientifiques a mis en évidence la présence de 200 pesticides différents dans la poussière des maisons des Européen·nes. D’après leur étude, présentée par le Guardian, plus de 40% de ces pesticides présentent des risques pour la santé – ils favorisent l’apparition de cancers et perturbent le système hormonal chez les humains. Leur quantité varie entre les logements étudiés, mais elle a tendance à être plus élevée dans les maisons des agriculteur·ices. Les scientifiques appellent à l’évaluation des risques associés au mélange de ces substances, le fameux «effet cocktail». - The Guardian
· La vente de jouets pour enfants contenant des polluants éternels et des perturbateurs endocriniens sera interdite dans l’Union européenne après 2029. C’est ce qu’impose l’accord validé définitivement par Parlement et le Conseil européens dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. 80 associations et ONG européennes ont jugé «encourageant» cet accord, qui prévoit par ailleurs la création d’un «passeport numérique de produit» pour tous les jouets achetés sur des plateformes en ligne. - Le Monde
Le train survivra-t-il au réchauffement climatique ?
La vie duraille. Allié incontournable de la lutte contre le changement climatique, le transport ferroviaire est aussi victime de ses effets. Preuve en est dans la vallée de la Maurienne (Savoie) : cela faisait un an et demi que la ligne Paris-Milan était interrompue en raison d’un impressionnant éboulement – probablement dû à une succession d’événements climatiques extrêmes : canicules, pluies torrentielles… – survenu sur ses voies en août 2023, avant que le chemin soit à nouveau accessible le 31 mars. Circulations interrompues après des inondations en Ille-et-Vilaine, déraillement d’un TER à cause d’une coulée de boue dans les Pyrénées-Orientales, et deux accidents similaires en Lozère, puis dans l’Aisne… Si certains pays européens se sont déjà engagés dans l’adaptation des infrastructures ferroviaires à ces risques climatiques, la France tarde à passer à l’action.
👉 Cliquez ici pour lire cet article de The Conversation et découvrir les solutions pour protéger le rail des bouleversements du climat.
Tourisme spatial : la star de la pop Katy Perry s’envole à bord d’une fusée de Jeff Bezos
Risques et Perry. Ce lundi après-midi, au Texas (États-Unis), la chanteuse américaine Katy Perry montera dans une fusée Blue Origin – l’entreprise du patron d’Amazon Jeff Bezos – pour une excursion de onze minutes dans l’espace. La star planétaire partira avec cinq autres femmes pour ce qui sera le onzième vol habité opéré par Blue Origin. Sur Instagram, fin février, Katy Perry s’était dite «plus que jamais motivée pour être un exemple pour [sa] fille Daisy, lui montrer que les femmes doivent occuper l'espace». Un discours féministe qui cache le lourd impact environnemental d’un tel voyage ? L’entreprise de Jeff Bezos jure œuvrer «pour le bien de la Terre». Comme l’explique France info, la fusée utilisée n'émet pas directement de gaz à effet de serre : elle utilise deux carburants, de l'oxygène et de l'hydrogène liquide, qui ne relâchent pas de CO2 lors du vol. Mais l’hydrogène en question doit bel et bien être produit, et c’est généralement à partir d’hydrocarbures (Blue Origin ne dit rien là-dessus), ce qui générera de fortes émissions.
Fin de la sécheresse en Catalogne, les baleines ne seront pas chassées en Islande : les bonnes nouvelles de la semaine
Après la pluie, le beau tempo. La pollution de l’air divisée par deux en Île-de-France depuis 20 ans, la notice rouge d’Interpol pour Paul Watson suspendue… et trois autres raisons de se déhancher aux côtés de Gaëtan Gabriele. Gare au claquage !
+ Amélie David, Margot Desmons, Loup Espargilière, Gaëtan Gabriele, Zoé Moreau, Théo Mouraby et Justine Prados ont contribué à ce numéro.
