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📅 Ce jeudi 25 novembre, nous vous attendons nombreux à l'occasion du débat sur la justice climatique que nous organisons à la médiathèque Marguerite Yourcenar de Paris (15è). Nous aurons le plaisir de nous entretenir avec Marine Calmet, présidente de Wild legal, une ONG qui veut redonner des droits à la nature ; Fanny Petitbon, responsable du plaidoyer à l'ONG Care France qui a suivi les négociations de la COP26 et Marie Cohuet, désobéissante et activiste pour Alternatiba, infiltrée au défilé Louis Vuitton en octobre dernier. Vous trouverez toutes les informations ici.
Alors que les ours bruns se rétablissent dans les Pyrénées, la tension monte d'un cran (de sûreté).

En Ariège, un chasseur est grièvement blessé par une ourse
Samedi, en Ariège, un chasseur a été grièvement blessé par une ourse qu'il a finalement abattue. De quoi relancer les débats ardents sur la présence du plantigrade dans les Pyrénées.
En pleine battue, menée pour piéger des sangliers sur le massif du Couserans, un chasseur est tombé sur une ourse et ses deux oursons. Selon le récit fait à la Dépêche par l'un de ses collègues, la victime « a vu deux oursons et d’un coup la maman ours l’a attaqué […] il s’est directement défendu en lui tirant dessus avec son fusil à bout portant. Ils ont dévalé 30 mètres en contrebas et l’ourse ne bougeait plus ». Les jours de l'homme de 70 ans, gravement blessé aux jambes, ne sont pas en danger.
Les circonstances restent à élucider, mais certain·es se perdent déjà en conjectures. Comme la présidente (PS) du conseil départemental de l'Ariège. « C’est vraiment ce que l’on redoutait. Aujourd’hui, on voit bien que la cohabitation, c’est compliqué ! », a indiqué à l'AFP Christine Tequi, qui veut « retirer » des ours de la région. « La cohabitation est impossible », a abondé Jean-Luc Fernandez, le président de la Fédération de chasse de l'Ariège.

« Une ourse n’attaque jamais gratuitement, elle attaque pour se défendre ou s’enfuit », a indiqué Sabine Matraire, présidente de l'association Pays de l'Ours – Adet. Mais c’est vrai qu’une femelle suitée n’a pas la capacité de s’enfuir aussi facilement donc elle fait plus généralement des charges d’intimidation. » Cette spécialiste s'émeut du sort des deux oursons « qui n’ont plus de mère et sur lesquels il faudra veiller » pour « qu’ils puissent passer l’hiver ».
C'est la première fois qu'une attaque de ce type se produit depuis la réintroduction de l'ours dans la région, il y a 25 ans cette année. Plus de 60 plantigrades vivent dans les Pyrénées, selon le dernier bilan réalisé par le Réseau ours brun, qui saluait une forte baisse des prédations contre les troupeaux entre 2019 et 2020.
Alors que l'espèce est protégée, il s'agit du quatrième ours brun tué en moins de deux ans dans les Pyrénées françaises et espagnoles. En pleine campagne présidentielle, l'avenir de l'ours dans la région risque de polariser plus que jamais les débats.

· Samedi, 30 activistes du mouvement Insulate britain ont été arrêté·es pour avoir bloqué deux ponts de la ville de Londres. Elles et ils protestaient contre l'incarcération de neuf des leurs, la semaine dernière (Vert), qui avaient bravé leur contrôle judiciaire. Le trafic a été suspendu pendant plusieurs heures sur le Lambeth bridge, où jusqu'à 250 personnes ont réalisé un sit-in. Depuis des semaines, les activistes de ce mouvement bloquent des axes routiers pour réclamer du gouvernement britannique un vaste plan de rénovation thermique des logements. - The Guardian (anglais)
· Dimanche, le gouvernement a publié un arrêté qui régit l'usage des pesticides afin de protéger les abeilles. Celui-ci prévoit qu'en période de floraison, « le traitement doit, sauf cas particulier, être réalisé dans les deux heures qui précèdent le coucher de soleil et dans les trois heures qui suivent le coucher de soleil ». L’Interprofession des apiculteurs (Interapi) réclamait que la température soit également prise en compte alors qu'en été, les abeilles s'activent encore avant le coucher du soleil. Le texte prévoit aussi des dérogations, notamment en cas d'attaques « diurnes ». Cet arrêté, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2022, avait été promis au moment de la réautorisation, en février dernier, de l'usage des pesticides néonicotinoïdes, particulièrement mortels pour les abeilles (Vert). - Les Echos


555 milliards de dollars
Billets verts. Vendredi, la chambre des représentant·e·s des Etats-Unis a voté une enveloppe de 555 milliards de dollars (493 Mds€) sur dix ans pour financer la transition énergétique du pays. Premier poste : 320 milliards d'allègements fiscaux pour les producteurs et acheteurs d'éolien, de solaire et de nucléaire. Les ménages économiseront jusqu'à 12 500 dollars (11 090€) en crédit d'impôt pour l'achat d'un véhicule électrique. Une part des 555 milliards, qui s'insèrent dans un gigantesque projet de loi à 2 200 milliards de dollars (1 951 Mds€), servira également à planter des arbres dans les quartiers (souvent pauvres) les moins bien pourvus. Le plan prévoit aussi d'interdire les nouveaux baux pétroliers et gaziers au large des côtes Atlantique et Pacifique et à l'est du Golfe du Mexique. Ainsi que de mettre fin à l'exploitation dans le refuge national arctique (Vert).
Si ce projet ne suffira pas à réduire les émissions nationales de moitié d'ici 2030, comme le prévoit le gouvernement de Joe Biden, « il va bien plus loin que toute autre politique climatique entreprise jusqu'ici », salue le New York Times. Le projet doit encore passer devant le Sénat, où son sort est relativement incertain.

Charles Sams, premier autochtone à la tête du service national des parcs des Etats-Unis
Pour la première fois, un Amérindien s'apprête à diriger le service américain des parcs nationaux.
Jeudi dernier, sur proposition du président des Etats-Unis, le sénat a confirmé la nomination de Charles Sams à la tête du National park service. Porte-parole des tribus confédérées de la réserve d'Umatilla, située dans l'Oregon, il a effectué une partie de sa carrière dans l'armée avant d'occuper divers postes, dans le monde associatif ou dans l'administration, liés aux problématiques autochtones.
Pour Fawn Sharp, présidente du Congrès national des Amérindiens, Charles Sams « est bien placé pour trouver un équilibre entre les activités de loisirs et les besoins de nos nations tribales de maintenir nos liens ancestraux et traditionnels à ces terres », a-t-elle indiqué à la radio publique NPR.

Il s'agit d'un sujet extrêmement sensible aux Etats-Unis, où le développement des parcs nationaux s'est souvent fait dans la violence et avec l'accaparement de terres autochtones. « Les Amérindiens ont été dépossédés et nous avons perdu le contrôle de plus de 360 000 mètres carrés », expliquait encore récemment l'écrivain David Treuer à la chaîne PBS. Soit, à peu de choses près, la surface occupée par les parcs nationaux dont le premier, celui de Yellowstone (Montana), est né en 1872. Comme d'autres, l'auteur de Notre cœur bat à Wounded Knee - une histoire des peuples amérindiens – réclame de longue date que la gestion des parcs nationaux soit confiée aux tribus autochtones.
Ce service, qui gère plus de 400 aires à travers les 50 Etats, dont 63 parcs nationaux, était tombé en déshérence sous la présidence de Donald Trump : plus aucun directeur n'avait été nommé depuis 2017. Charles Sams officiera sous l'autorité de la ministre de l'intérieur, Deb Haaland, elle-même la première Amérindienne à ce poste, qu'elle occupe depuis mars 2021. Pour Fawn Sharp, cette nouvelle nomination est « une opportunité de se réconcilier avec le passé […] et reconnaître la profonde connaissance et la sagesse que les Amérindiens apporteront à ce poste ».

Le vélo longtail pourrait-il remplacer le scooter ?
Contre les longues queues, voici le Longtail ! Ce vélo – généralement électrique – à l'arrière-train allongé se fraie un chemin à travers les rues de nos villes. Permettant d'asseoir jusqu'à trois personnes (dont les enfants), il constitue un remplaçant de choix aux scooters voire, aux voitures. S'il est encore assez peu démocratique, puisque son prix dépasse facilement les 2 000€, certaines villes, comme celle de Grenoble, parient sur son développement pour transformer la mobilité urbaine, comme le raconte le dernier épisode de la série Biclou.

+ Juliette Quef a contribué à ce numéro