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Chères toutes et chers tous,

🌱 C'est le jour du Vert du faux ! Ce mercredi, nous vous proposons de choisir entre deux sujets proposés par les lectrices et lecteurs de Vert. Puis, nous répondrons à celui que vous aurez retenu la semaine prochaine. À vos votes !


La technologie seule ne nous sauvera pas, mais elle peut aider à limiter les dégâts.


Après un mois d’octobre extrême, l’année 2023 promet d’être la plus chaude jamais mesurée

L’écart aux normales de saison a atteint un niveau inédit le mois dernier, signe d’une année hors normes, révèle Copernicus, le service européen de surveillance de la planète.

Ce n’était pas qu’une impression. Le mois d’octobre 2023 fut le plus chaud jamais mesuré par les scientifiques à l’échelle mondiale, d’après le dernier bulletin mensuel de Copernicus - le quatrième le plus torride en Europe. L’écart à la normale planétaire est saisissant et inédit : +0,85°C par rapport à un mois d’octobre moyen de la période 1991-2020. C’est 0,4°C de plus que le précédent mois d’octobre le plus chaud (2019).

Par ailleurs, la température moyenne de la surface de la mer a atteint 20,79°C, la plus élevée jamais enregistrée pour un mois d'octobre, ajoute Copernicus.

Depuis le mois de juin, 2023 (en rouge vif) décroche par rapport aux précédentes années les plus chaudes, notamment l’année 2016 (rouge). Ce graphique montre l'évoltuion des températures moyennes à la surface de la planète, par mois et par année. © Copernicus

Poussées par le phénomène El Niño (notre article), qui n’atteint pourtant pas les sommets connus en 2015, les températures continuent de crever le plafond mois après mois. Pour l’heure, l’année 2023 dépasse de 1,43°C la température moyenne de l’ère préindustrielle (milieu du 19ème siècle), qui sert de référence pour mesurer le réchauffement climatique.

«Nous pouvons affirmer avec une quasi-certitude que 2023 sera l'année la plus chaude jamais enregistrée», explique Samantha Burgess, directrice adjointe du service de Copernicus en charge du climat.

Dans le cadre de l’Accord de Paris signé en 2015, la quasi-totalité des pays du globe se sont promis de ne pas dépasser un réchauffement de 1,5°C afin d’éviter certains des pires effets de la crise climatique. Une marque symbolique qui devrait être franchie pendant au moins l’une des cinq prochaines années. Il en faudra plusieurs à ces niveaux de température pour considérer que le climat s’est réchauffé de 1,5°C.

Selon Samantha Burgess, à l’approche de la 28ème conférence de l’ONU (COP28) sur le climat, qui s’ouvre à la fin du mois à Dubaï (Emirats Arabes Unis), «le sentiment d'urgence d'une action climatique ambitieuse […] n'a jamais été aussi fort».

· Les entreprises exploitant du charbon, des hydrocarbures non-conventionnels ou qui lancent de nouveaux projets fossiles ne seront plus éligibles au label Investissement socialement responsable (ISR), a indiqué le ministère de l’Économie ce lundi. Les nouveaux critères de ce label de finance durable seront annoncés fin novembre pour entrer en vigueur en mars 2024. Des entreprises comme TotalEnergies en seront exclues. - France info (AFP)

· Mardi, le tribunal administratif de Strasbourg a suspendu l’autorisation de stockage de 42 000 tonnes de déchets dangereux pour une durée illimitée à Stocamine (Haut-Rhin). Cette décision prise en référé (une décision d'urgence) s’appuie notamment sur le principe de solidarité entre générations, qui rappelle que «les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins». - Reporterre

· Les États prévoient de produire deux fois trop de combustibles fossiles en 2030 pour contenir le réchauffement climatique sous 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, selon un rapport des Nations Unies et de différents organismes de recherche publié mercredi. La production de charbon serait 460% supérieure à celle fixée par l’accord de Paris, 29% pour la production de pétrole et 82% de gaz. - Le Monde

Salon de la Greentech : à la rencontre de ces entrepreneurs qui «innovent» pour le climat

Ce mardi s’est ouvert le salon Meet’up Greentech à la Station F (Paris), le rendez-vous des start-up et des petites et moyennes entreprises «au service du climat». Reportage.

A l’intérieur de l’immense Halle Freyssinet près de la gare d’Austerlitz à Paris, rachetée par l’entrepreneur Xavier Niel en 2013, les exposant·es s’affairent. Bienvenue à Station F, dans le «vaisseau amiral de la tech» qui réunit depuis mardi les entreprises des nouvelles technologies «vertes» - la Greentech.

«L’innovation est l’une des clés pour relever le défi climatique», s’enthousiasme le ministre délégué au numérique, Jean-Noël Barrot, en ouverture du salon. Il se félicite de la «vocation entrepreneuriale» de la France, assise depuis dix ans par l’écosystème de start-up de la French Tech, et qu’il veut maintenant orienter vers l’urgence écologique.

Au Salon de la Greentech, mardi 7 novembre à la Station F, à Paris © Juliette Quef / Vert

Remorques de batteries électriques et dirigeable autonome à hydrogène

Dans le gigantesque hall de ce temple de la start-up nation, les noms des papes de la tech décorent les balcons: Google for startups, Tik tok for business, OVH cloud, Qonto, etc. Lauréates du label «Greentech innovation», délivré par le laboratoire d'innovation des ministères des transitions écologique et énergétique (Ecolab), une cinquantaine d’entreprises tiennent salon.

On croise Yourban qui réalise «des diagnostics et des plans d’action pour aider les collectivités territoriales à transformer les zones commerciales au plus près des besoins des habitants», raconte sa cofondatrice Amélie Jariel. Et EP Tender qui veut commercialiser des remorques-recharges de batteries électriques pour éviter de surdimensionner les moteurs des voitures.

👉 La suite de cet article où il est question de la place de la technologie dans la transition écologique est à lire sur vert.eco

Alerter sur la pollution plastique avec grâce

Le grand déballage. Des millions de tonnes d’objets en plastique sont déversées chaque année dans les océans. Pour alerter sur cette pollution massive, et alors que se tenait ce lundi à Paris de nouvelles discussions en vue du prochain Traité international sur les pollutions plastiques, le collectif On est prêt lance une nouvelle campagne, #SickOfPlastic. Portée par un court-métrage de l’apnéiste et chorégraphe Julie Gautier, cette action choisit de sensibiliser en beauté avec ce film de six minutes qui orchestre un face-à-face dansé entre une naïade et une créature plastifiée.

© On est prêt

+ Loup Espargilière, Jennifer Gallé, Juliette Mullineaux et Sanaga ont contribué à ce numéro.