La quotidienne

En glace prépa

Chères toutes et chers tous,

🗳️ Les urnes ont parlé et c'était serré de chez serré cette semaine ! À 51,01%, vous avez choisi que nous répondions à la question «Comment la COP28 est-elle arrivée aux mains d'un pétrolier ?» posée par @corentin_lloy sur Instagram. Réponse dans le Vert du faux de jeudi prochain.

📅 Dimanche 19 novembre à 17h, Loup Espargilière vous donne rendez-vous pour un ciné-débat autour du film Captain Fantastic, dans le cadre du festival Projection transition proposé par l’association des Shifters. «Du rêve à la réalité, comment faire société demain ?» Vaste question à laquelle tenteront de répondre les invitées, parmi lesquelles Lucile Schmid, co-fondatrice de la Fabrique écologique et Gabrielle Paoli, administratrice de la Coopérative Oasis, depuis le cinéma les 7 Parnassiens, dans le 14ème arrondissement de Paris. Réservations ici.

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Les politiques feraient bien de retourner à l’école pour mieux comprendre et enrayer la fonte des glaces qui s’étiolent. 


One polar summit : les solutions des scientifiques pour mieux comprendre les bouleversements de la cryosphère

C’est la glace. Les plus grand·es spécialistes de la cryosphère sont réuni·es au One Polar Summit, du 8 au 10 novembre à Paris, pour proposer leurs recommandations aux gouvernements afin de mieux comprendre les zones glaciaires terrestres et ralentir la fonte des glaces.

 

Plus de moyens

La recherche sur l’ensemble des masses de glaces terrestres, appelé cryosphère, souffre d’un manque de moyens. «Nous avons besoin de plus d’infrastructures polaires, pour combler les lacunes en matière de connaissances, d’informations et de prévisions sur la cryosphère, explique à Vert Antje Boetius, chercheuse en sciences polaires et co-présidente du sommet. Actuellement, les bateaux et les bases nécessaires aux expéditions polaires sont très vieillissants et pas adaptés pour recevoir beaucoup de personnes». Pour avoir une compréhension précise à large échelle et sur le long terme, les scientifiques ont aussi besoin d’outils à la pointe de la technologie. 
 

Plus d’humains

Davantage de moyens permettraient d’engager plus de monde pour aider les études en cours et multiplier les domaines de recherche dans une seule mission. Le sommet met aussi en avant l’importance de valoriser les scientifiques en début de carrière, afin de promouvoir une science innovante, diversifiée, égalitaire et inclusive.

La chercheuse en sciences polaires, Antje Boetius et le glaciologue, Jérôme Chappellaz, les deux président·es de ce sommet. © Alexandre Carré / Vert

Plus de temps

Le manque de moyens et de personnes empêche les études sur le long terme, pourtant essentielles à la compréhension de la cryosphère qui évolue très rapidement et requiert une attention constante et prolongée. Qu’il s’agisse de la physique de la glace de mer, la chimie de l’océan Austral ou le déplacement des populations de Manchots empereur. «Les États doivent réfléchir sur le long terme, pas jusqu’à la prochaine élection», plaisante Antje Boetius.
 

Plus de collaboration

«Outre le partage nos moyens matériels et financiers, l’important est de partager nos connaissances et notre temps, décrit à Vert, Yan Ropert-Coudert, chercheur spécialiste en biologie marine et directeur de l’institut polaire français Paul-Émile Victor. Des scientifiques veulent encourager les coopérations régionales avec les habitant·es des zones glaciaires - comme les Inuits ou les Sherpas.

· Le risque de coupures électriques cet hiver s’éloigne, a rassuré RTE, le gestionnaire du réseau d’électricité, dans une note parue mercredi. Les conditions d’approvisionnement électrique sont bien plus favorables que l’année dernière grâce à la baisse durable de la consommation des Français·es depuis un an à cause de l’envolée des prix de l’énergie, la plus grande disponibilité du parc nucléaire et le développement des énergies renouvelables - notamment des parcs éoliens en mer. - Libération

· L’air des foyers européens qui cuisinent au gaz est deux fois plus pollué que ceux qui utilisent des appareils électriques, révèle une vaste étude menée dans 250 ménages répartis dans sept pays, dont la France, par les associations Clasp et Respire. Les plaques de cuisson et les fours au gaz émettent notamment du dioxyde d’azote (NO2) et du monoxyde de carbone, susceptibles de générer de graves problèmes de santé (maladies respiratoires, cancer). - Le Parisien

· Il faut réduire la taille des véhicules électriques et «dé-SUViser la voiture française» pour ne pas nous retrouver en pénurie de métaux critiques (cuivre, lithium, nickel) essentiels à la transition énergétique, alerte le WWF dans un rapport paru ce jeudi. L’association suggère notamment au gouvernement d’instaurer un malus sur le poids des véhicules et de réserver le bonus écologique aux voitures pesant moins de 1,6 tonne, contre 2,4 actuellement. - Sud-Ouest (AFP)

«Au regard des enjeux et de la protestation, peut-être qu’on pourra réviser cette option»

- Moetai Brotherson, président de la Polynésie française

On n’surfait pas. Mardi, le président polynésien Moetai Brotherson a affirmé qu’il songeait à déplacer l’épreuve de surf des Jeux olympiques de Paris 2024. Pour l’heure, il est prévu que la compétition se tienne dans le lagon de Teahupoo, où le projet de construction d’une tour d’arbitrage a fait naître une forte contestation car elle menacerait le récif corallien, selon les opposant·es (notre article). L’épreuve pourrait désormais se tenir à Taharuu, un site moins prestigieux situé sur la côte ouest de Tahiti et «doté de toutes les infrastructures à terre», selon le président. Les autorités annonceront leur décision le 15 novembre.

Quand on ne peut pas faire les deux, est-il préférable de manger bio ou local ?

Labels affaire. À côté du label bio, présent en France depuis les années 1980, les appellations, certifications et mentions se sont multipliées pour rendre plus attractifs les produits alimentaires. Comment s’y retrouver ? On fait le point dans ce nouvel épisode du Vert du faux.
 

Le bio, un label public strictement contrôlé

Le cahier des charges pour produire en bio implique la rotation des cultures, l’interdiction d'utiliser des produits phytosanitaires, des engrais de synthèse ou des OGM ; les animaux d’élevage doivent recevoir de la nourriture bio, un nombre limité de traitements vétérinaires et ne pas être élevés hors sol. Pour garantir ces pratiques agricoles respectueuses du bien-être animal, de la biodiversité et du climat, des organismes certificateurs effectuent des contrôles.

En résumé : lorsque vous voyez le label AB sur vos paquets de gâteaux, cela signifie que le cahier des charges a bien été respecté. Le blé qui aura poussé pour élaborer la farine de vos biscuits est garanti sans pesticides.
 

La proximité, ce critère à géométrie variable

«Pour la bio et d’autres appellations, comme les appellations d'origine protégée (AOP) ou contrôlées (AOC), le critère central de qualité de la production est défini de manière stricte et règlementaire, explique le sociologue Jean-Baptiste Paranthoën, auteur de l’ouvrage Les circuits courts alimentaires. Du côté du local, en revanche, la proximité n’est pas clairement définie. De quelle proximité géographique parle-t-on ? De celle du département, de la région, du pays, de l’Europe ? La question n’est pas tranchée».

En résumé : lorsque vous voyez la mention «local», sachez que la proximité géographique n’est pas fixée et que les informations sur la manière dont les produits ont été élaborés ne sont pas obligatoires. On est ici dans le flou.

👉 Empreinte carbone, biodiversité, prix… Qui du bio ou du local fait le poids ? On y répond dans l’intégralité de ce décryptage à retrouver sur vert.eco

Les Marseillais vent debout contre les bateaux de croisières

Oh eh, mate l’eau. À Marseille, les riverain·es du port souffrent des allers-retours quotidiens des bateaux de croisière, qui se sont multipliés ces dernières années. Cet épisode du podcast Les Pieds sur Terre est parti à la rencontre d’habitant·es qui luttent contre leur prolifération et la pollution qu’ils génèrent dans les environs.

© France Culture

+ Loup Espargilière, Jennifer Gallé, Juliette Mullineaux et Justine Prados ont contribué à ce numéro.