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Nous vous avons mitonné un numéro spécial bêtisier
Make America Greta again
Il était son meilleur ennemi ; en janvier dernier, la militante écologiste Greta Thunberg a salué, à sa manière, le départ de Donald Trump de la Maison blanche avec ce message : « Il a l’air d’être un vieil homme très heureux qui se prépare à un brillant et merveilleux avenir. Ça fait plaisir à voir ! »

Une parodie reprenant mot pour mot (mis à part « vieil homme ») un message similaire posté par Donald Trump. Dans un tweet écrit en septembre 2019, il avait employé ces termes pour moquer le ton catastrophiste de Greta Thunberg. La fin d’une inimitié proverbiale entre ces deux adversaires stars des réseaux sociaux.
L’avion d’honneur
Début avril, la maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond’huy, a refusé de reconduire les subventions municipales aux clubs de sports mécaniques. « L’aérien, c’est triste, mais ne doit plus faire partie des rêves d’enfants d’aujourd’hui », avait déclaré l’élue à l’adresse de l’aéroclub de la ville, qui emmène des enfants faire un tour en coucou dans le cadre d’un programme baptisé « rêves de gosses ». Ni une, ni deux, le vengeur masqué de l’avion et secrétaire d’Etat aux transports Jean-Baptiste Djebbari, a demandé que la légion d’honneur soit décernée aux dirigeants de l’aéroclub de Poitiers. Déconnage immédiat.
Hélico, vélo, dodo
Début mai, le premier ministre britannique Boris Johnson a pris l’hélicoptère pour se rendre dans les Midlands afin d’y faire la promotion… d’un programme de location de vélos. 50 minutes de vol particulièrement injustifiées, alors que le même trajet en train dépassait à peine deux heures. Des voix chagrines se sont élevées pour pointer du doigt l’hypocrisie de « Bojo » sur le climat, alors que son gouvernement venait de présenter les objectifs les plus ambitieux du monde en matière de réduction des émissions de CO2.

Jean Castex, fais Falcon !
Même énergie de l’autre côté de la Manche : quelques jours plus tard, Jean Castex, inaugurait en grande pompe la réouverture du train de nuit entre Paris et Nice. Si le premier ministre français s’est rendu sur la Côte-d’Azur en wagon-couchette pour les caméras, c’est en avion, à bord d’un Falcon, qu’il s’en est retourné dans la capitale. Deux semaines plus tôt, il avait déjà prévu de se rendre en jet privé à Angers (1h29 de train) pour inaugurer une nouvelle ligne de tramway, avant de se raviser sous les quolibets des réseaux sociaux, comme l’avait révélé le député Matthieu Orphelin.
COP26 : les leaders s’en remettent aux dieux
Les grand·es de ce monde ont eu du mal à cacher leur désarroi devant l’ampleur de la tâche qui leur incombait à Glasgow. A quelques heures de l’ouverture de la COP26, les dirigeant·es du G20 – qui représentent 80% des émissions mondiales de CO2 – ont jeté une pièce dans la fontaine de Trévi à Rome pour invoquer la bonne fortune dans leur lutte contre le changement climatique.

Deux jours plus tard, c’est le Président américain Joe Biden qui terminait l’une de ses interventions par cette incantation christique : « que Dieu vous bénisse tous et puisse-t-il sauver la planète ». Au moins, « le gouvernement américain a cessé de croire en la main invisible du marché pour son action climatique », a raillé une twittos.
Le régule ne tue pas
« J’en ai rien à foutre de réguler »
– Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC)
Pour justifier leur passe-temps qui consiste à défourailler dans les bois, les chasseurs ont un argument-massue : ils « régulent » les populations de mammifères – sangliers, chevreuils, cerfs – qui abîment les arbres et les champs cultivés. Une mission si bien remplie que les sangliers ont été multipliées par 20 (!) en France depuis les années 1970. Passons.

Dans « Les Grandes gueules » sur RMC, le tonitruant patron de la fédération nationale des chasseurs a été plutôt honnête sur ce qu’il pense de son rôle : il n’en a « rien à foutre de réguler ». Interrogé sur la diffusion d’images montrant des daims parqués dans un enclos en attendant d’être tués, le patron de la puissante FNC a déclaré que les chasseurs n’avaient pas à jouer le rôle « des petites mains de la régulation ». Autre facétie, Willy Schraen voudrait que les chasseurs – dont les balles perdues ont tué plus de 400 personnes en 20 ans – assurent un rôle de police de proximité afin de lutter contre la « délinquance environnementale ».
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+ toute la rédaction de Vert a contribué à ce numéro