La quotidienne

Comment ça, ça pèle ?

Chères toutes et chers tous,

Voici déjà l'heure de la rentrée des classes ! Pendant deux semaines, Vert n'aura pas chômé avec, entre autres, la parution du grand bêtisier 2023 et des meilleures nouvelles de l'année passée. Nous espérons que les fêtes vous auront permis de reprendre des forces pour démarrer 2024 avec l'envie de tout changer. Si vous n'êtes pas encore à 200% (on vous comprend), commencez donc par regarder la première vidéo des bonnes nouvelles, dansées cette fois-ci par une partie de l'équipe. Cette année encore, nous vous promettons de vous apporter votre lot d'informations rafraîchissantes pour vous donner du baume au cœur.


C’est vrai qu’on se les caille bien, mais si peu par rapport à ce qu'ont connu nos anciens.


La «vague de froid» qui s’abat sur la France n’en est pas une

Ça jette un froid. Les températures sont en chute libre depuis dimanche dans l’Hexagone et elles devraient rester particulièrement basses une bonne partie de la semaine. Pour autant, nous n’avons pas affaire à une véritable «vague de froid».

Sortez les écharpes, les bonnets et les gants : après un début d’hiver franchement tiède, le mercure a perdu plus de dix degrés en une semaine à l’échelle nationale. 40 départements français sont placés en vigilance jaune par Météo-France ce lundi.

Un épisode de froid remarquable que l’on doit à un phénomène météorologique appelé «Moscou-Paris». Cette descente d’air froid et sec venu de la Russie et de la Scandinavie remplace le flux doux et humide qui provenait de l’Atlantique jusqu’alors, et fait chuter les températures.

Pour la première fois depuis six ans, l’indicateur thermique national (la moyenne quotidienne des températures relevées dans trente stations représentatives) pourrait passer en dessous de 0°C ce mardi - a priori la journée la plus froide de la semaine. Cette fraîcheur hivernale ne peut pourtant pas être qualifiée de véritable «vague de froid», que Météo-France caractérise comme «un épisode durable et étendu de froid (au moins 3 jours)». Pour cela, l’indicateur thermique national doit passer au moins une fois sous les -2°C, ne doit pas dépasser 0,9°C pendant au moins deux jours, ni remonter au-delà de 2,2°C.

Ces vingt dernières années, les vagues de froid ont été moins fréquentes et surtout bien moins intenses que celles subies au XXème siècle, symptôme d’un certain réchauffement du climat. © Météo-France

Si le froid actuel semble aussi brutal, c’est surtout par contraste avec les 24 derniers mois, dont les températures ont dépassé (parfois largement) les normales saisonnières. 2023 a été la deuxième année la plus chaude enregistrée en France (après 2022), avec une température 1,4°C supérieure aux normales des trois dernières décennies. Les Français·es ont perdu l’habitude des températures négatives, alors qu’elles sont pourtant normales en hiver.

Enfin, le réchauffement climatique n’empêche pas l’apparition de vagues de froid. «En revanche, elles sont devenues plus rares, moins longues et moins intenses au cours des 35 dernières années, relève Météo-France. Ainsi, les quatre vagues de froid les plus longues et les plus sévères (février 1956, janvier 1963, janvier 1985 et janvier 1987) ont été observées il y a plus de 30 ans.»

· Dimanche, Agnès Pannier-Runacher a précisé les contours de la relance du nucléaire en France. Pour la ministre de la transition énergétique : «Il faut du nucléaire au-delà des six premiers EPR». En février 2022, le président Emmanuel Macron annonçait la construction de 6 à 14 réacteurs EPR ; c’est visiblement la fourchette haute qui aura été retenue. - La Tribune Dimanche

· «La température mondiale de la surface des océans a dépassé le record mondial de chaleur de 2016», a alerté l’agroclimatologue Serge Zaka, graphique à l’appui, dimanche. Une situation d’autant plus grave et improbable qu’à cette période, l’océan est «proche du plus froid de l’année». Parmi les conséquences : accélération de la fonte des glaces et de l’élévation du niveau de la mer, multiplication des vagues de chaleur océaniques et acidification de l’eau.

© Compte LinkedIn Serge Zaka

Entamée en décembre, cette mobilisation du secteur agricole outre-Rhin vise à s’opposer aux mesures du gouvernement d’Olaf Scholz qui prévoit la fin des allègements fiscaux sur l’impôt sur les tracteurs et sur le carburant agricole. - La Croix

Mukhtar Babayev (centre) en février 2023 lors d’une visite d’une cimenterie à Bakou. © Tofik Babayev / AFP

COP si de rien n’était. La prochaine conférence mondiale sur le climat, la COP29, qui se tiendra à Bakou en Azerbaïdjan en novembre 2024, aura pour président Mukhtar Babayev. Actuel ministre de l’écologie et des ressources naturelles de ce pays d'Asie occidentale, l’homme de 56 ans a passé 26 années à la direction de la plus grande compagnie de pétrole et de gaz du pays, la State Oil Company of Azerbaijan Republic (Socar). Un CV qui rappelle celui du président de la récente COP28 de Dubaï, Sultan Al Jaber, à la fois ministre émirati de l’industrie et PDG de la compagnie pétrolière nationale (notre article). Babayev est notamment connu pour ses actions en faveur de l’assainissement des sols contaminés de l'Azerbaïdjan, l’un des nombreux fléaux écologiques de l’ex-république soviétique, où les hydrocarbures représentent plus de 90 % des recettes d’exportation.

Compost, bonus réparation, Ma PrimeRénov’ : ce qui change en janvier 2024 pour l’écologie

Comme chaque année, de nombreuses mesures entrent en application au 1er janvier. Tour d’horizon des nouveautés 2024 en matière d’écologie.
 

Le compostage devient obligatoire

Prévue par la loi antigaspillage (AGEC) de 2020, la généralisation du tri des biodéchets est entrée en vigueur au 1er janvier. En théorie, les déchets organiques ne peuvent désormais plus être jetés dans les ordures ménagères. Les pouvoirs publics avaient jusqu’au début de l’année pour mettre en place des solutions de tri accessibles à tous les ménages, que ce soit à domicile ou via des bornes de collecte partagées.
 

Le bonus réparation se renforce

Instauré fin 2022, le bonus réparation s’étoffe en 2024. Ce dispositif financier vise à réduire le coût des réparations afin d’inciter les particuliers à ne pas se séparer de leurs appareils électriques ou électroniques au moindre dysfonctionnement. Son montant a doublé pour cinq appareils (machine à laver, lave-vaisselle, sèche-linge, aspirateur, télé) au 1er janvier et il a augmenté de cinq euros pour une vingtaine d’autres produits. 24 nouveaux équipements y sont également éligibles, portant à 73 le nombre de produits concernés (voir le détail ici).
 

Des voitures électriques à louer pour 100 euros par mois

Le gouvernement a ouvert un dispositif de leasing (location avec option d’achat) de véhicules électriques à 100 euros par mois pour les ménages les plus modestes. Plusieurs critères sont nécessaires pour profiter de cette offre dès maintenant : le revenu fiscal de référence (par personne au sein du ménage) ne doit pas dépasser 15 400 euros par an ; les actifs doivent vivre à au moins quinze kilomètres de leur travail ou parcourir plus de 8 000 kilomètres chaque année dans le cadre de leur activité ; et la location doit durer au moins trois ans.

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Les bonnes nouvelles de la semaine

Danse avec les news. L’équipe de Vert s’est pliée en trois pour vous danser les meilleures nouvelles de ces derniers jours. Pour commencer la semaine sur un bon pied, vous savez où cliquer !

© Vert

+ Loup Espargilière, Gaëtan Gabriele, Jennifer Gallé et Juliette Quef ont contribué à ce numéro.