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Pour l’extrême droite italienne, c’était du tout cuit ; espérons que le climat ne finira pas en lasagnes bouillies.

Pourquoi l’élection de Giorgia Meloni est une mauvaise nouvelle pour l’écologie
Climat mia ! En Italie, l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni, la présidente du parti post-fasciste Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), à la suite des élections générales de dimanche, ne laisse rien présager de bon sur le plan climatique.
Avec 26 % des voix pour son parti Fratelli d’Italia (Frères d’Italie) et 44 % pour la coalition d’alliance des droites à laquelle elle appartient, Giorgia Meloni deviendra la première femme présidente du Conseil italien. Or, après un été brûlant qui a durement éprouvé l'Italie, l'écologie fut la grande absente de ses discours, comme de l'ensemble de la campagne électorale.
Entre le 21 août et le 4 septembre, soit les deux premières semaines de campagne, la crise climatique a été évoquée dans moins de 0,5 % des propos des candidat·es dans les journaux télévisés et les talk shows, ainsi que sur les réseaux sociaux, révèle une étude menée par Greenpeace Italie et l’Observatoire de Pavie, un institut de recherche. « Les questions environnementales ne semblent pas être l’une des priorités de la campagne de Meloni qui, [...] lorsqu’elle les aborde dans les journaux télévisés, le fait seulement en relation avec les solutions possibles à la crise énergétique », juge le rapport.

Dans son programme, l’environnement est décrit comme « une priorité », mais n’apparaît qu’en douzième position (sur quinze), loin derrière le soutien à la natalité ou la lutte contre l’immigration illégale. Giorgia Meloni promet tout autant le retour du nucléaire et le déploiement des renouvelables, que le forage d’hydrocarbures en mer Adriatique et le développement du gaz, reflétant une absence de ligne directrice solide sur les questions écologiques. Durant la campagne, l’Italian climate network a analysé les programmes des différents partis. Fratelli d’Italia a obtenu la dernière place, juste après ses alliés de la Ligue et du parti Forza Italia.
À l’échelle européenne, le Pacte vert (ou Green deal) prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 par rapport aux années 1990. En 2021, l’Italie de Mario Draghi avait surpassé cette ambition en adoptant un objectif de -60 % à horizon 2030. Difficile de croire que Giorgia Meloni se démènera pour faire de l'atteinte de cet objectif ambitieux l'une de ses priorités.

· Vendredi, des activistes d’Attac et d’Extinction Rebellion ont bloqué un terminal de l’aéroport du Bourget, près de Paris, pour « empêcher les ultra-riches de prendre leurs vols de confort pour le week-end en jet privé ». Le lendemain, d’autres militant·es d’Attac ont verrouillé le quai du port d’Antibes (Alpes-Maritimes) où les plus fortunés garent leurs méga-yachts, appelant à « désarmer » les « criminels climatiques » que constituent les milliardaires. - Le Figaro (AFP)
· Samedi, le Qatar a annoncé que TotalEnergies aurait un « rôle stratégique renforcé » dans son mégaprojet gazier North field south, dont il prendrait une part de près de 10%. Celui-ci devrait permettre au pétrolier d’augmenter sa production de gaz naturel liquéfié (GNL). Il s’agit de la deuxième « bombe climatique » à laquelle participe TotalEnergies au Qatar, après avoir signé un accord de plus de deux milliards de dollars en juin pour le développement du plus grand champ de gaz naturel au monde, North field east. - 20 Minutes (AFP)
· Dimanche, les Suisses ont dit « non » à 63% à l’initiative populaire qui proposait de mettre fin à l’élevage intensif. Parmi les propositions contenues dans ce texte : l’inscription dans la constitution de la dignité des animaux de rente, la limitation des troupeaux avicoles, la baisse de la densité dans les élevages ou encore, un accès quotidien au pâturage. - Heidi



Futur pour futur. Vendredi, plusieurs centaines de rassemblements se sont tenus à travers la France devant les mairies ou aux abords d’écoles, à l’occasion de la grève mondiale pour le climat organisée par Fridays for future, le mouvement lancé par la Suédoise Greta Thunberg. Après un été brûlant et à l’approche d’importants sommets internationaux - dont les conférences mondiales de l’ONU sur le climat (COP27) et la biodiversité (COP15) - l’appel a pourtant peu mobilisé dans l’hexagone. Au cours du week-end, d’autres actions ont été menées, comme à Lyon, où des militant·es de Youth for Climate ont bloqué l’entrée d’un site de Total Marketing France, pour s’opposer au projet Eacop/Tilenga mené par le pétrolier en Ouganda et en Tanzanie (notre article).

Par où commencer pour se (re)mettre au vélo ?
En selle, Marcel. Alors que le gouvernement vient d’annoncer un plan de 250 millions d’euros pour faire de la France une « nation à vélo », voici nos bons tuyaux pour se remettre en selle.
Je m’équipe
Entre le vélo de ville, le vélo de route, le VTT, le vélo-cargo pour transporter des charges lourdes et le vélo électrique et les offres en libre-service, le média « Les rookies » fait le point sur les différentes options et le matériel adéquat en fonction de vos besoins dans son guide de l’apprenti cycliste urbain. Dans tous les cas, il convient d’acheter un bon cadenas, si possible en « U », et de s’équiper d’une sonnette et de lumières. Le casque n’est obligatoire que pour les moins de douze ans. Vous avez déjà un biclou qui dort au garage ? Pour réparer et régler sa monture, on peut se tourner vers les ateliers collaboratifs recensés dans cette carte - non exhaustive - du réseau « Heureux cyclages ».
Je trouve les bonnes aides
La ministère de la transition écologique a fait un récapitulatif des principales subventions nationales à l’achat d’un vélo, à lire ci-dessous (la liste intégrale ici). Par ailleurs, de nombreuses collectivités (villes, régions) proposent également des financements. Vous pouvez faire le point en fonction de votre lieu de résidence sur le site « MesAidesVélo ».
Je me renseigne sur les règles de circulation
Vous sentez un peu rouillé·e ou vous n’avez jamais appris à pédaler ? Rapprochez-vous d’une des 205 vélo-écoles recensées sur cette carte. Vous y apprendrez quelques règles essentielles de circulation. À retenir : les panneaux carrés bleu et blanc avec un vélo recommandent d’emprunter le trajet qui suit ; ceux en forme de rond indiquent que c’est obligatoire. Les cyclistes doivent respecter les feux rouges et stationner en priorité sur les emplacements dédiés. Vous avez le droit de vous écarter du bord droit de la chaussée si les voitures roulent trop près de vous et que vous ne vous sentez pas en sécurité. Téléphoner, utiliser un casque ou des écouteurs est interdit, sous peine d’une amende de 135 €.
Je vote pour de meilleures infrastructures
Le président de la Fédération des usagers de la bicyclette, Olivier Schneider rappelle à Vert que « le choix de prendre le vélo est davantage le résultat de décisions collectives qu’individuelles ». 53 % des Français·es déclarent qu’elles et ils utiliseraient davantage le vélo si les conditions (pistes cyclables, stationnement sécurisé) étaient meilleures, d’après un récent sondage réalisé par l’association.

L'écologie dans les religions
Laudacieux. Doit-on sauver la planète ? Continuer à faire des enfants ? La sobriété heureuse est-elle une fausse promesse ? Face à l’ampleur des crises écologiques et des changements nécessaires pour y faire face, le journal La Croix explore dans une riche série de podcasts ce que les traditions religieuses ont à nous apprendre. En douze épisodes (cinq disponibles à ce jour) d’une vingtaine de minutes, la journaliste Malo Tresca fait résonner textes fondateurs, paroles expertes et pratiquant·es pour penser les défis contemporains et passer à l’action.

+ Loup Espargilière, Juliette Quef et Gabrielle Trottmann ont contribué à ce numéro.