Chères toutes et chers tous,
Le saviez-vous ? Jusqu'en 2023, pendant les deux mois d'été, Vert passait à une seule édition hebdomadaire, car notre équipe était trop petite. Cette année, grâce à nos membres du Club, nous avons désormais les moyens de continuer à assurer une production quasi-quotidienne en juillet et en août. Merci à elles et eux 🙏
La pluie dans les champs laisse les céréaliers français sur les dents.
Consommer de l’eau de mer sans boire la tasse ? Au Maroc, la technique controversée du dessalement en plein déploiement
Sel à solution ? Alors que le Maroc subit sa sixième année de sécheresse consécutive, les autorités s’activent pour trouver de nouvelles façons d’alimenter la population en eau potable. Parmi elles, dessaler l’eau de mer, une méthode dont les effets sur l’environnement sont loin d’être anodins. Reportage au nord du royaume chérifien, dans la station d’Al Hoceima.
Restaurants, sable fin, montagnes et mer turquoise. Difficile d’imaginer sous nos pieds les immenses tubes installés à 90 mètres de profondeur. Dans ce décor de carte postale, sur la plage de Sfiha, située dans la province d’Al Hoceima au nord-est du Maroc, l’eau des nappes de la côte est pompée en continu. Soit 460 litres par seconde en plein débit. L’équivalent de la piscine olympique de Paris remplie en un peu plus d’une heure et demie.
L’usine de dessalement, la seule de la côte méditerranéenne du pays, se trouve à 4 kilomètres de là. Mise en service en juin 2020, elle peut produire jusqu’à 17 280 m3 d’eau en une journée.
Au milieu d’un terrain vague, le blanc de ses murs détonne avec le paysage rocailleux. Casquette bleue sur la tête, Ali Haddi se balade sur ce terrain de plus de trois hectares. Le chef de l’usine pointe du doigt, avec fierté, les différents locaux qui permettent de transformer l’eau de mer en eau potable. À l’extérieur, des cylindres de quatre mètres de haut dominent, avec, autour d’eux, de larges tuyaux verts pour acheminer la ressource.
Après une première filtration par le sable, vient l’étape des membranes ultrafines. «C’est là que le processus de transformation commence», crie l’ingénieur. Dans ce grand local, le vrombissement des machines est assourdissant. Ici, le sel est retiré par une haute pression grâce à l’osmose inverse, une technique de purification. Pendant cette opération, les minéraux nécessaires à l’organisme humain pour se développer sainement disparaissent. Pour rendre l’eau potable, il faut donc de la reminéraliser en y ajoutant du CO2 et de la chaux.
👉 Cliquez ici pour découvrir la suite du reportage de Fanny Baye et Candice Mazaud-Tomasic au Maroc. Cet article fait partie de notre série estivale «Eau Secours», dont tous les épisodes sont à retrouver juste ici.
· Jeudi, l’Agence de l'Union européenne pour la sécurité aérienne a interdit aux taxis volants de la start-up allemande Volocopter de s’envoler dans le ciel de Paris à cause de difficultés sur les moteurs de ses engins. L’entreprise, associée avec le groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris), voulait profiter de la vitrine des Jeux olympiques pour faire voler ses taxis des airs au départ d’une barge installée sur la Seine. Elle espère toujours pouvoir obtenir cette autorisation dans les mois qui viennent. - Capital
· Jeudi encore, le collectif La voie est libre a rendu public un bilan des répressions qui ont eu lieu lors des manifestations contre la construction de l’autoroute A69 reliant Toulouse et Castres. Depuis le début des travaux en février 2023, il y a eu des centaines de gardes à vue, 60 procès, 130 personnes poursuivies, 44 personnes sous contrôle judiciaire et 27 privations de territoire.
· Ce samedi, le marathon des Jeux olympiques, ouvert à tous et toutes, aura lieu lors d'un épisode de très fortes chaleurs en France, avec des températures allant de 27°C à 29°C pendant les 42,195 kilomètres de l’épreuve. Si les médecins estiment que l’exercice n’est pas dangereux, ils et elles alertent sur des risques accrus de déshydratation. Il est donc recommandé de bien s’hydrater avant, pendant et après la course. Des postes médicaux seront installés tous les sept kilomètres du parcours pour assister les 40 000 coureur.euses. - BFMTV
· La justice a ordonné en début de semaine une expertise indépendante pour évaluer la responsabilité des entreprises Arkema et Daikin dans la pollution de l’eau lyonnaise aux PFAS (ces produits chimiques qualifiés de «polluants éternels»). Le président de la métropole du Grand Lyon, Bruno Bernard, s’est réjoui de cette décision qui pourrait ouvrir la voie à une indemnisation de la part des entreprises pour prendre en charge le coût des pollutions. Les conclusions de l’expertise sont attendues pour la fin 2025. - Le Monde (AFP)
· En 2022, au cours de l’été le plus chaud jamais enregistré en Europe, des incendies ravageaient une vaste portion de la forêt des Landes de Gascogne. Deux ans plus tard, habitant·es, forestiers et chercheur·ses tentent de tirer les leçons du drame et racontent comment la vie continue au milieu des cendres. Notre reportage autour de Landiras, en Gironde, est à retrouver ici.
· Spécialiste des opérations coup de poing visant à protéger baleines et requins avec son ONG Sea Shepherd, le Canadien Paul Watson a été interpellé au Groenland le 21 juillet dernier sur la base d’un mandat d’arrêt émis par le Japon. Tandis qu’une vaste mobilisation citoyenne tente de le faire libérer, Vert est revenu sur cinq moments clés du parcours flamboyant et chaotique de ce pirate de la cause marine. Cliquez ici pour le découvrir.
Troublé. C’est confirmé, la récolte de blé 2024 en France est catastrophique. Avec seulement 26,3 millions de tonnes – contre 35,1 millions de tonnes en 2023 –, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture publiés ce vendredi, c’est le pire bilan depuis 1987 et ses 25,8 millions de tonnes. La baisse est de 25% par rapport à la moyenne des cinq dernières récoltes. Cette année noire s’explique principalement par des conditions météorologiques très pluvieuses.
👉 Cliquez ici pour lire le décryptage de Juliette Mullineaux.
2,4 milliards
Chaleur est grave. Sur les dix dernières années, 2,4 milliards de personnes dans le monde ont subi environ deux semaines de plus par an qu’auparavant des nuits chaudes, où les températures peuvent excéder les 25°C, a révélé l’organisme Climate central dans une étude parue jeudi. Il s’agit du seuil communément admis comme devenant dangereux pour la santé. Les répercussions sont considérables : perturbation du sommeil, inconfort psychologique, difficulté pour l’organisme à se refroidir et récupérer de la journée, hausse du risque d’accidents vasculaires cérébraux, du risque de blessures au travail et de la mortalité, etc. Une situation qui n’est pas prête de s’améliorer au vu de la trajectoire actuelle du réchauffement climatique. Juillet 2024 est le deuxième mois le plus chaud jamais enregistré dans le monde, juste derrière juillet 2023, a révélé le service européen de surveillance de la planète, Copernicus, jeudi. Il est «de plus en plus probable que 2024 soit l’année la plus chaude jamais mesurée», souligne l’organisme.
Il sauve les animaux piégés dans les bassines
Secourir comme un lapin. Solal parcourt les campagnes arides du Maroc, de l’Espagne ou du sud de la France pour sauver des animaux pris au piège des bassines agricoles. Spécialiste de la survie en milieu hostile, des reptiles et des batraciens, il attrape serpents, geckos, mais aussi des lapins, comme le montre cette vidéo postée sur Instagram, pour les sortir de ces constructions profondes, recouvertes de plastique glissant.
+ Alexandre Carré, Fanny Baye, Jennifer Gallé, Candice Mazaud-Tomasic et Justine Prados ont contribué à ce numéro.
