💥Vous êtes phénoménaux ! Ce jeudi matin, vous avez pulvérisé le premier palier de la campagne de Chaleurs actuelles, fixé à 100 000 euros ! C'est fou ! Prochain palier : 160 000 euros, synonyme de lancement d'une grande série d'enquêtes sur l'extrême droite et ses climatosceptiques. On vous en dit plus dès demain.
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La chute du gouvernement de Michel Barnier ne devrait pas empêcher l’écologie de trinquer.
Chute du gouvernement Barnier : bonne ou mauvaise nouvelle pour l’écologie ?
Barnier de crabes. Le pays est entré dans une nouvelle ère de turbulences politiques hier, avec le renversement du gouvernement de Michel Barnier et la censure de son projet de budget pour 2025. Malheureusement, la suite n’augure rien de bon pour la transition écologique.
Les troupes de Michel Barnier n’ont pas survécu à la motion de censure votée par 331 député·es de gauche et d’extrême droite mercredi soir. Alors que le premier ministre doit présenter sa démission ce jeudi après seulement trois mois de règne, son projet de budget pour 2025, à l’origine du vote, est automatiquement remisé.
En attendant qu’un prochain gouvernement dépose un nouveau projet de loi de finances, sans doute en début d’année prochaine, le scénario le plus probable prévu par la loi organique relative aux lois de finances, est l’adoption d’une «loi spéciale» qui autorise l'exécutif actuel à «continuer de percevoir les impôts existants». Côté dépenses, le gouvernement pourra réouvrir par décret les crédits déjà votés lors de la dernière loi de finances.
À première vue, ce retour au budget de 2024 destiné à éviter un «shutdown» à la française, pourrait apparaître comme une bonne nouvelle pour le climat. Le gouvernement y accordait des moyens inédits pour la transition écologique, tandis que celui pour 2025 prévoyait, au contraire, un plongeon de plusieurs milliards dans les dépenses vertes.
Malheureusement, ce n’est pas si simple. Les dépenses reconduites concernent les «seuls crédits nécessaires à la conduite de la vie de la nation», précise la loi. Ce «minimum de crédits que le gouvernement juge indispensable pour poursuivre l’exécution des services publics» devrait concerner essentiellement les dépenses de fonctionnement. En clair, «les crédits concernant les [aides à l’achat de] véhicules électriques, la rénovation ou autres ne sont pas essentiels et seront gelés», a confirmé un cadre ministériel à nos collègues de Contexte.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article d’Anne-Claire Poirier.
· Mercredi, la cour d’appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) a rejeté la demande d’indemnisation des parents d’une fillette décédée à onze ans d’une leucémie due à une exposition pré-natale aux pesticides. La mère, Laure Marivain, avait manipulé des herbicides pendant sa grossesse, dans l’exercice de son métier de fleuriste. «Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là», avait-elle déclaré lors de l’audience. - Vert (AFP)
· Mercredi encore, le zoo marin Marineland, installé à Antibes (Alpes-Maritimes) depuis 1970, a annoncé «son projet de fermeture définitive à compter du 5 janvier 2025». Une décision due à l’application de la loi de 2021 sur l’interdiction des spectacles de cétacés, ainsi qu’à la baisse continue de la fréquentation, précise le parc. Récemment, le Marineland avait envisagé le transfert de ses deux dernières orques vers un parc japonais. Des défenseur·ses des animaux ainsi que la ministre de la transition écologique s’y étaient opposé·es, et leur sort, à ce jour, n’est pas fixé. - Ouest-France
· Mardi, l’association Bruitparif - qui mesure les nuisances sonores autour de Paris - a indiqué que le récent passage à 50 kilomètres heure sur le périphérique a permis des diminutions «significatives» du bruit. Une baisse surtout ressentie la nuit - jusqu’à 2,4 décibels en semaine -, période «la plus critique pour l’impact sanitaire». Mais, selon Bruitparif, ces diminutions «restent insuffisantes» pour améliorer la qualité de vie des riverain·es. - Libération
«Quand est-ce qu’on arrêtera de nous viser, nous et tous ceux qui documentent l’état des milieux naturels ?»
- Une inspectrice de l’Office français de la biodiversité (OFB) souhaitant rester anonyme.
Signaux de fumier. Partout en France, les agriculteur·ices ont manifesté récemment devant les bureaux de l’Office français de la biodiversité (OFB), avec parfois des actes de violence. Elles et ils se sont également rendu·es, fin novembre, devant les sièges de l’Agence nationale sanitaire (Anses) et de l’Institut national de la recherche agronomique et environnementale (Inrae) pour critiquer leur action. La dénonciation d’un «militantisme» scientifique marque une défiance inédite vis-à-vis de la recherche. Les agent·es, profondément marqué·es par cet épisode, se sont senti·es «délaissé·es» par le gouvernement. «Nous avons ciblé les gens qui sont censés nous apporter des solutions, mais dont nous ne voyons aucun résultat», résume pour sa part Damien Greffin, président de la branche régionale de la FNSEA en Ile-de-France.
👉 Cliquez ici pour lire ce décryptage d’Ivan Logvenoff.
Les dernières dingueries climatosceptiques
C'est chaud. Ces dernières semaines, c'est un véritable festival : dans les médias du groupe Bolloré comme ailleurs, journalistes et politiques rivalisent de désinformation sur le climat, comme vous le verrez dans cette vidéo réalisée par Coline Balfroid. Preuve, s'il en fallait, que notre projet Chaleurs actuelles est plus nécessaire que jamais !
+ Rémy Calland, Margot Desmons, Loup Espargilière, Gaëtan Gabriele, Ivan Logvenoff, Mathilde Picard, Antoine Poncet, Justine Prados, Juliette Quef et Sanaga ont contribué à ce numéro.