Chères toutes et chers tous,
Vous en voulez plus ? Ou moins ? Passez facilement de la quotidienne à l’hebdo (et vice versa) en gérant vos abonnements. Pour ce faire, un lien est également disponible au bas de chaque numéro.
Sur l'écologie, y a-t-il de l'espoir avec la nouvelle équipe au pouvoir ?
Le gouvernement Barnier sera-t-il à la hauteur sur l’écologie ? Quatre crash tests qui le diront
Ministères mutilés voire supprimés, politiques au CV douteux… Pour l’instant, le gouvernement Barnier n’inspire rien qui vaille en matière d’écologie (notre récap). Mais puisque ce sont les actes qui permettront d’en avoir le cœur net, voici quatre moments clés à surveiller.
Discours de politique générale : dire les maux
Prévu mardi 1er octobre devant les député·es, le discours de politique générale de Michel Barnier constituera un premier crash test. Le Premier ministre devra exposer ses priorités et les principales mesures qu'il compte mettre en œuvre. Osera-t-il «dire la vérité sur la dette écologique» comme il l'a assuré à sa prise de pouvoir ? Alors que la gauche a déjà promis la censure, la puissante délégation RN pourrait le sanctionner. Selon plusieurs médias, le Premier ministre compte bien parler d’écologie, mais reste à savoir avec quel niveau d’engagement. Son prédécesseur, Gabriel Attal, était resté très succinct sur le sujet, présageant la suite de son mandat.
Budget 2025 : viser la thune
Le vote du budget sera décisif. Si la politique menée est cohérente avec les préconisations de plusieurs rapports commandés par l’État lui-même, les investissements dans la transition écologique devraient augmenter drastiquement. Or, l’ébauche de budget révélé par le média Contexte montre que c’est encore l’écologie qui pourrait à la caisse en 2025 : moins 1 milliard d’euros pour les aides à la rénovation énergétique (MaPrimeRénov'), moins 500 millions pour le verdissement du parc automobile (leasing social, aides à l’achat), moins 35 % de budget pour l’Agence de la transition écologique (Ademe) ou moins 65 % pour la transition écologique des collectivités («fonds vert»).
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage d'Anne-Claire Poirier.
· Mardi, la présidente du Conseil régional d’Île-de France, Valérie Pécresse, a présenté un plan de 100 millions d’euros destiné à protéger du bruit les 500 000 Francilien·nes les plus exposé·es. Parmi la vingtaine de mesures prévues : installation d’écrans anti-bruit le long des routes, l’expérimentation d’un système de réduction du bruit de freinage des trains ou encore la création de refuges sonores naturels. Un plan qui ne remet pas en cause l’utilisation de la voiture, pourtant la première source de bruit. - Région IDF
· Mardi encore, les journalistes de la série documentaire Vert de rage (France 5) et des membres de l’ONG Public Eye ont révélé que la France continuait de produire et d’exporter des pesticides interdits au sein de l’Union européenne grâce à une faille réglementaire. Ces produits sont vendus au Brésil, en Ukraine, en Russie ou en Inde… avant de revenir dans nos assiettes via les aliments importés. - Le Monde
· Le tribunal administratif de la Guadeloupe a suspendu l’arrêté préfectoral relatif à l’ouverture de la chasse aux oiseaux sur l’île le 18 septembre dernier, a révélé l’Association de protection des animaux sauvages (Aspas) ce mardi. Il sera ainsi impossible de chasser une vingtaine d’espèces, dont le pigeon à cou rouge et la colombe à croissants, et ce, jusqu’au 5 janvier 2025. Une décision qui fait suite aux recours menés par plusieurs associations locales. - Aspas
JPP. Vous n’en aviez pas assez avec CNews, Canal +, C8, le JDD, Europe 1 et Paris Match ? Chaque mercredi, vous aurez désormais droit à un nouvel opus du JDNews, nouvel hebdo du groupe de Vincent Bolloré au titre ultra-fainéant puisqu’il s’agit de la contraction de JDD et Cnews (si). Au long des 60 pages du premier opus paru la semaine dernière et consacré à la «liberté d’expression», on retrouve toutes les signatures stars des médias Bolloré (Pascal Praud, Laurence Ferrari, Catherine Nay) et toutes les obsessions (identité, wokisme, climat, cancel culture, etc.) qui les agitent à longueur d’antenne. On y retrouve aussi l’habituelle dream team réactionnaire, composée, au bas mot, de 90% d’hommes d’un âge bien mûr, dont Alain Finkielkraut, Michel Onfray, ou Michel Houellebecq. Enfin, ce premier numéro est émaillé de publicités pour le groupe LVMH de Bernard Arnault ; un petit coup de pouce de la part de celui avec qui Vincent Bolloré a signé un pacte de non-agression ? L’indépendance, ça n’a pas de prix.
«Tromperie»
En eaux troubles. Ce mercredi, l’ONG de défense des consommateurs Foodwatch dépose deux nouvelles plaintes contre les groupes Nestlé waters et Alma devant le tribunal judiciaire de Paris. Visé par deux enquêtes pour avoir traité illégalement ses eaux minérales pendant des décennies et réalisé des forages interdits dans les Vosges, Nestlé Waters avait éteint les poursuites en signant, le 2 septembre, un accord avec le parquet d’Epinal. Le groupe s’engageait à payer une amende de 2 millions d’euros et à indemniser les associations requérantes - l’UFC-Que Choisir et France Nature Environnement. Or, «l’impunité est inacceptable, une tractation financière scellée à Epinal ne doit pas mettre fin aux investigations à [sic] une fraude d’une ampleur internationale», a indiqué au Monde Ingrid Kragl, de Foodwatch. L’ONG espère aussi mettre au jour le rôle de l’Etat, accusé de «complaisance» vis-à-vis du géant de l’eau.
McFly et Carlito font leur bilan carbone avec Jean-Marc Jancovici
Carbone idée ! Dans le monde merveilleux des influenceur·ses, flinguer la planète est souvent un bon moyen de faire des vues. À rebours de cette tendance, les célèbres youtubeurs McFly et Carlito ont choisi de consacrer leur dernière vidéo à la mesure de leur bilan carbone. Aidés du médiatique expert de l’énergie, Jean-Marc Jancovici, les deux trublions ont passé leurs habitudes de vie à la loupe pour déterminer lequel des deux pollue le plus. En 24h, 100 000 internautes ont reproduit l’exercice et calculé leur propre bilan carbone. La vidéo cumule déjà 1,2 million de vues. Une bonne influence ?
+ Margot Desmons, Loup Espargilière et Jennifer Gallé ont contribué à ce numéro.
