Organisé samedi par l’ONU, la France et le Royaume-Uni, le « sommet de l’ambition climatique » n’a été l’occasion que de quelques maigres annonces.
Cinq ans jour pour jour après la signature de l’Accord de Paris, le monde est sur une pente glissante, alertait mercredi un important rapport des Nations unies (Vert). Samedi, à l’ouverture de ce raout international en ligne, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les nations à « déclarer l’état d’urgence climatique ».
Seuls les gouvernements ayant des annonces fortes et inédites à faire ont été invités à s’exprimer. Parmi ceux-ci : la Chine a promis que ses émissions de gaz à effet de serre atteindraient un pic « avant » 2030, avant une décrue ; le Pakistan a annoncé la fin des nouvelles centrales à charbon ; le Royaume-Uni, l’arrêt « dès que possible » des subventions aux projets fossiles à l’étranger. 24 Etats ont indiqué qu’ils viseraient la neutralité carbone (c’est-à-dire que l’ensemble des émissions seront compensées) à un horizon plus ou moins lointain.

Mais les promesses faites samedi sont encore loin du compte. Il y a cinq ans, lors de la COP21 de Paris, les Etats avaient chacun pris des engagements pour réduire leurs émissions : ce sont les « contributions déterminées au niveau national » (CDN). Hélas, celles-ci « n’étaient pas suffisant[e]s » et « n’ont pas été respecté[e]s », a tancé Antonio Guterres. Les CDN devaient être revues à la hausse au moment de la COP26, prévue pour cette fin 2020 mais repoussée à l’année prochaine ; seuls 22 Etats, représentant 9 % des émissions mondiales de CO2 ont présenté leurs nouvelles contributions, d’après le World resources institute. La France n’en fait pas partie.
Autre insuffisance de ce sommet, relevée par le Monde : les financements mondiaux qui doivent permettre l’adaptation des pays pauvres au dérèglement climatique ont été absents des discussions. Plus d’informations dans le Monde (abonnés).