Un « sommet de l’ambition climatique », ersatz de COP 26

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Organ­isé same­di par l’ONU, la France et le Roy­aume-Uni, le « som­met de l’am­bi­tion cli­ma­tique » n’a été l’oc­ca­sion que de quelques mai­gres annonces.

Cinq ans jour pour jour après la sig­na­ture de l’Ac­cord de Paris, le monde est sur une pente glis­sante, aler­tait mer­cre­di un impor­tant rap­port des Nations unies (Vert). Same­di, à l’ou­ver­ture de ce raout inter­na­tion­al en ligne, le secré­taire général de l’ONU, Anto­nio Guter­res, a appelé les nations à « déclar­er l’état d’urgence cli­ma­tique »

Seuls les gou­verne­ments ayant des annonces fortes et inédites à faire ont été invités à s’ex­primer. Par­mi ceux-ci : la Chine a promis que ses émis­sions de gaz à effet de serre atteindraient un pic « avant » 2030, avant une décrue ; le Pak­istan a annon­cé la fin des nou­velles cen­trales à char­bon ; le Roy­aume-Uni, l’ar­rêt « dès que pos­si­ble » des sub­ven­tions aux pro­jets fos­siles à l’é­tranger. 24 Etats ont indiqué qu’ils vis­eraient la neu­tral­ité car­bone (c’est-à-dire que l’ensem­ble des émis­sions seront com­pen­sées) à un hori­zon plus ou moins loin­tain. 

Boris John­son (à gauche), pre­mier min­istre bri­tan­nique et Anto­nio Guter­res, secré­taire général de l’ONU © Eskinder Debebe / ONU

Mais les promess­es faites same­di sont encore loin du compte. Il y a cinq ans, lors de la COP21 de Paris, les Etats avaient cha­cun pris des engage­ments pour réduire leurs émis­sions : ce sont les « con­tri­bu­tions déter­minées au niveau nation­al » (CDN). Hélas, celles-ci « n’é­taient pas suffisant[e]s » et « n’ont pas été respecté[e]s », a tancé Anto­nio Guter­res. Les CDN devaient être revues à la hausse au moment de la COP26, prévue pour cette fin 2020 mais repoussée à l’an­née prochaine ; seuls 22 Etats, représen­tant 9 % des émis­sions mon­di­ales de CO2 ont présen­té leurs nou­velles con­tri­bu­tions, d’après le World resources insti­tute. La France n’en fait pas par­tie.

Autre insuff­i­sance de ce som­met, relevée par le Monde : les finance­ments mon­di­aux qui doivent per­me­t­tre l’adap­ta­tion des pays pau­vres au dérè­gle­ment cli­ma­tique ont été absents des dis­cus­sions. Plus d’in­for­ma­tions dans le Monde (abon­nés).