Leur ami a été tué devant sa maison par un chasseur ; des internautes ont créé une page Instagram pour recenser les abus de la chasse vécus par de nombreuses personnes.
« Malgré ses hurlements de douleur, le chasseur a laissé [ma fille] au sol, seule, cinq degrés, période de Noël » ; « la balle d’un chasseur a traversé toute notre maison » ; « ma chienne a été tuée par un chasseur qui l’a confondue avec un sanglier » ; Des histoires comme celles-ci, la page Instagram « Un jour, un chasseur » en compte des dizaines.
Le 2 décembre dernier, Morgan Keane, jeune Lotois de 25 ans, a été tué devant sa maison alors qu’il coupait du bois par un chasseur qui l’aurait confondu avec un sanglier (la Dépêche). Ce sont ses amies qui ont crée la page « Un jour, un chasseur ». « Suite aux diverses réactions sur les réseaux sociaux, il nous est apparu que cet “accident” n’était pas isolé, et que les victimes de comportements abusifs liés à la chasse étaient nombreuses », ont expliqué les cinq femmes dans une tribune publiée dans le webzine Savoir animal.
« Maltraitante animale, non-assistance à personne en danger, violation de la propriété privée, chasse en-dehors des horaires réglementaires, menaces de mort, intimidation, insultes, coups et blessures », etc. ; les nombreux abus et infractions rapportés « relatent l’inquiétude et la peur viscérale ressenties en période de chasse », racontent les autrices. Elles demandent désormais aux élus, dont Emmanuel Macron, de « prendre leurs responsabilités […] parce qu’on ne va pas se taire, plus maintenant, parce qu’il est grand temps de cesser de privilégier un groupe d’individus au détriment de l’écrasante majorité de la population qui a peur de sortir de chez elle ».
141 personnes ont été victimes d’accidents de chasse en 2019–2020, selon l’Office français de la biodiversité, et 11 personnes sont mortes, contre 7 l’année précédente.