Dans l'actu

Strasbourg, Paris, Marseille… de plus en plus de villes françaises renoncent à diffuser la Coupe du Monde de football

  • Par

Arrêt de jeux. Encouragées par les nombreux appels au boycott, un nombre croissant de municipalités ne diffuseront pas les matchs de la compétition sur grand écran. L’occasion, aussi, d’économiser de l’argent et de l’énergie.

Le 26 septembre dernier, la mairie écologiste de Strasbourg fut la première à officialiser son intention de boycotter la Coupe du Monde. Depuis, la liste s’allonge de jour en jour. À l’heure où nous publions ces lignes, quinze villes, représentant une population de cinq millions d’habitant·es ont décidé de se désolidariser de l’événement. Les municipalités de Bordeaux, Bourg-en-Bresse, Brest, Château-Thierry, Clermont-Ferrand, Lille, Marseille, Nancy, Paris, Reims, Rennes, Rodez, Saint-Étienne et Villeurbanne n’implanteront aucune fan zone, ni n’organiseront de rediffusion des matchs sur grand écran, quand bien même les Bleus devaient arriver en finale.

Une supportrice des Bleus dans une fan zone à Bordeaux durant l’Euro 2016. © Nicolas Tucat / AFP

« Impossible pour nous de ne pas entendre les nombreuses alertes des ONG qui dénoncent les abus et l’exploitation des travailleurs immigrés, a expliqué à France 3 Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg dont la ville, capitale européenne, siège de la Cour européenne des Droits de l’Homme, ne peut décemment cautionner ces maltraitances ». La justification est partout la même : ne pas être complice de ce désastre écologique et humain, à l’origine de la mort d’au moins 6 500 ouvriers sur ses chantiers. Au passage, les municipalités devraient réaliser de substantielles économies d’argent et d’énergie, tant sur la location des écrans – extrêmement énergivores – que sur la sécurisation des sites. De quoi s’attirer quelques procès en opportunisme (L’Équipe).

Outre les municipalités, les lieux recevant du public sont également appelés à s’engager. Le collectif Ramenez la coupe à la raison compte d’ailleurs recenser les bars qui promettent de boycotter l’événement. Pour l’heure, seul le courageux O’Mulligans de Marcq-en-Barœul (Nord) est référencé. Pour que les supporters gagnent au change, le collectif prévoit aussi de référencer les alternatives et les contre-soirées qui seront organisées les soirs de match.

Vous avez remarqué ?

Vous avez pu lire cet article en entier sans rencontrer aucun «mur». Et aucune publicité n’est venue gêner votre lecture.

Tous les articles, vidéos et newsletters de Vert sont en accès libre. Notre combat : permettre à tout le monde de s’informer gratuitement sur l’urgence écologique et de faire des choix éclairés, en ne laissant personne de côté.

Tout ceci est possible grâce aux 12 000 membres du Club de Vert, celles et ceux qui nous soutiennent au quotidien. Leurs dons mensuels nous permettent de faire notre travail de journalistes de manière indépendante, pour toutes et tous 💚​

Dans le chaos politique et écologique actuel, nous avons besoin d’élargir cette communauté pour continuer à grandir et informer toujours plus de monde sur les sujets les plus importants de notre époque.

👉 Si vous le pouvez, rejoignez le Club dès aujourd’hui et faisons la différence ensemble !