Lundi 30 novembre, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a accepté la requête de six jeunes Portugais•es qui veulent forcer 33 Etats à agir contre le dérèglement climatique.
Âgé•e•s de 8 à 21 ans, Mariana, Claudia, André et les autres ont vécu, cet été, le mois de juillet le plus chaud jamais mesuré au Portugal depuis un siècle. Voilà plusieurs années qu’elles et ils assistent, impuissant•e•s, à la pulvérisation de tous les records de chaleur et à la multiplication d’incendies ravageurs dans leur pays.

Considérant que le réchauffement climatique menace leur avenir, leur intégrité physique et mentale et donc leurs droits humains fondamentaux, elles et ils ont déposé une requête devant la CEDH le 3 septembre. Leur objectif : contraindre les 33 Etats européens les plus récalcitrants (dont la France, la Grande-Bretagne, la Russie ou l’Ukraine) de prendre des mesures urgentes pour atténuer les effets du réchauffement climatique.
Lundi, la Cour a répondu favorablement à leur requête. Une première pour une affaire de ce type. Les 33 Etats ont été notifiés, et auront jusqu’au 15 janvier pour proposer un règlement à l’amiable. Si tel n’est pas le cas, une phase contentieuse s’ouvrira.
Les six jeunes Portugais•es réclament notamment que les pays cessent l’exportation de combustibles fossiles ou qu’ils limitent les émissions à l’étrangers de leurs multinationales, rapporte Actu-environnement. Le Global legal action network, l’ONG qui accompagne les jeunes requérant•e•s, a lancé une cagnotte en ligne pour permettre à chacun•e de participer à cette vaste action en justice. Plus d’informations dans Actu-environnement (abonnés).