Cette herbacée est la panacée. Boudée pendant des décennies, la culture du chanvre permettrait d’offrir une matière première écologique, abondante et de qualité, pour l’habillement et la rénovation thermique des bâtiments.
Le chanvre, ou Cannabis sativa L. de son petit nom, pousse tout seul ou presque. Il nécessite peu d’eau, peu voire pas de pesticides et sa production est bon marché. Et pourtant, il avait quasiment disparu de l’agriculture française. Entre 1900 et 1960, la surface cultivée est passée de 170 000 à 700 hectares, raconte Alternatives économiques. Avant de connaître un certain rebond ces dernières années : aujourd’hui, quelque 1 400 agriculteur•rice•s cultivent 17 900 hectares de chanvre.
Il faut dire qu’il a tout pour plaire. Tissé, il permet de réaliser des vêtements bien moins gourmands en ressources que leur équivalent en coton : un t-shirt confectionné avec ce matériau star, cultivé hors d’Europe et souvent travaillé en Asie, nécessite environ 20 000 litres d’eau. Découpé en petits morceaux, le chanvre fait un excellent isolant thermique. Il se révèle aussi un très bon ignifugeant : de récents tests ont démontré la capacité du béton de chanvre à résister aux incendies (Usine nouvelle). En fin de vie, on le recycle en le compostant, tout simplement.
Pour se développer, la filière du chanvre tente désormais de s’ouvrir à de nouveaux débouchés, raconte encore Alternatives économiques. Celui du textile, dont des fabricants commencent à le mélanger à d’autres fibres ; ou celui du CBD, molécule relaxante à ingérer ou à inhaler, qui pourrait bientôt être produite dans l’hexagone. Plus d’informations dans Alternatives économiques.