Faites ce que je dis, ET ce que je fais ? Jeudi et vendredi, les chef•fe•s d’Etat et de gouvernements européens se réunissent à Bruxelles pour convenir d’un nouvel objectif de baisse des émissions de gaz à effet de serre.
Pour l’heure, l’Union européenne (UE) s’est donnée pour but d’atteindre une baisse de 40% de ses émissions d’ici 2030. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen plaide désormais pour une réduction de -55% (Vert) ; début octobre, le Parlement européen s’est prononcé pour un objectif de -60%.

Réunis en conseil européen, les dirigeant•e•s des 27 devront se mettre d’accord sur l’ampleur des efforts à fournir au niveau continental. Si l’objectif de -55% pourrait convenir au plus grand nombre, que diront les pays les plus dépendants aux énergies fossiles et rétifs au changement, comme la République Tchèque ou la Pologne ?
Par ailleurs, à la signature de l’Accord de Paris en 2015, l’UE avait promis d’accroître ses efforts en présentant, cinq ans plus tard, des objectifs revus à la hausse. Comme toutes les parties de l’Accord, l’Union devait faire parvenir sa propre contribution déterminée au niveau national (CDN) cet automne au moment de la COP26.
En creux, note 20 Minutes, se pose la question du leadership : l’Europe est-elle prête à accroître ses efforts pour avoir son mot à dire sur la diplomatie climatique, alors que la Chine, pour ne citer qu’elle, s’est récemment promise d’atteindre la neutralité carbone en 2060 ? Plus d’informations dans 20 Minutes.