Organisé en ligne depuis l’Elysée, lundi, le One planet summit consacré à la biodiversité a été l’occasion de plusieurs annonces, aussi volontaristes que peu concrètes.
Après le report, en raison de la pandémie, de nombreux événements prévus en 2020, 2021 promet d’être une année-clef dans la lutte pour la sauvegarde du vivant. A quelques mois du congrès mondial de la nature à Marseille, suivi de la quinzième conférence des parties (COP 15) sur la biodiversité de Kunming en Chine, c’est le thème qui a été choisi pour le One planet summit de ce lundi.
Rassemblant une trentaine de chef•fe•s d’Etats et de gouvernement, ce raout en ligne a été l’occasion de créer de nombreuses coalitions sur des sujets variés. Mise sur pied par le Costa Rica, la France et le Royaume-Uni et comptant une cinquantaine d’Etats, une « coalition de la haute ambition pour la nature et les hommes » doit permettre de protéger « au moins 30 % des terres et des océans » d’ici 2030. Un objectif relativement vague qui ne dit pas quelles mesures devront être mises en place, ni quel sera le niveau de protection choisi. La France, en revanche, s’est promise de placer 10 % des terres et des mers sous protection forte d’ici 2022.
Une autre coalition doit permettre de préserver la biodiversité en mer Méditerranée. Hélas, elle ne compte pour l’heure que six pays. L’Elysée souhaite la mettre au menu du congrès de Marseille, en septembre prochain. Une coalition pour la convergence des financements en faveur du climat et de la biodiversité, ainsi qu’une autre pour l’engagement climatique des acteurs financiers, ont été mises en chantier.
Principale annonce de la journée : à l’occasion d’un événement parallèle à ce sommet, des acteurs de la finance, publique ou privée, ont annoncé que seraient débloqués 14,3 milliards de dollars sur la période 2021–2025 pour accélérer l’immense projet de muraille verte au Sahel (expliqué en détail par 20 Minutes).
Hélas, cet événement n’a fait qu’annoncer de vagues buts pour plus tard, sans réfléchir « aux raisons qui ont conduit à ce qu’aucun des vingt objectifs d’Aichi pour la biodiversité définis par la communauté internationale pour la période 2010–2020, n’ait été pleinement atteint » (lire notre article à ce sujet), a jugé le porte-parole d’Attac Maxime Combes sur son blog. Plus d’informations dans Actu-Environnement (abonnés).
La phrase
Greta Thunberg n’a pas été impressionnée par les déclarations des décideur•se•s à l’occasion du One planet Summit. La militante suédoise l’a fait savoir dans ce tweet, qui résume le sentiment d’une partie des observateurs écologistes :